Brèves de comptoir
Le 9 février, c'est un dimanche de votation fédérale. Avec un seul objet à l'ordre du jour: l'initiative popu-laire des Jeunes Verts pour la «responsabilité environnementale». Pour la campagne de votation, les initiants et leurs soutiens (dont les partis de gauche) ont annoncé un budget de 233'520 francs, et les opposants, emmenés par le PLR, un budget du double (450'000 francs). Donc, refuser de prendre nos re-ponsabilités environnementales ça coûte deux fois plus qu'accepter de les prendre, c'est bien ça ? Ah ben on n'y avait pas pensé, à cet argument, pour séduire des électeurs de droite. Merci, le PLR.
On va beaucoup élire, en Roman-die, cette
année. On commencera le 2 mars en Valais, pour des élections
cantonales, où six candidat.e.s (cinq hommes et une femme)
visent les cinq sièges du Conseil d'Etat, qui compte
actuellement deux centriste (le Centre présente deux
candi-dat.e.s, et renonce donc à recon-quérir la majorité
absolue), un socialiste (Mathias Reynard) un PLR et un UDC qui
se représentent. Les Verts pré-sentent la candidature
d'Emmanuel Revaz, mais ne feront pas liste commune avec le PS.
Trois semaines plus tard, c'est à Neuchâtel qu'on élira les
autorités cantonales: la gauche tentera de renverser la
majorité de droite actuelle, grâce à une alliance du PS, des
Verts et du POP: elle présentera les deux socialistes
sortants, la Conseillère aux Etats verte Céline Vara et sa
collègue de parti Christine Ammann Tschopp, et la popiste
Sarah Blum. En face de la grande alliance de gauche, on
trouvera une grande alliance de droite PLR, UDC et Centre,
avec trois candidats PLR (dont les deux sortants), un UDC et
une centriste. Un candidat Vert libéral et un candidat
indépendant se présentent égale-ment. Un mois plus tard, à
Genève, se tiendront les élections municipales (comme on va
vous bassiner avec, on se contentera ici de les évoquer). Et
le 19 octobre, le bouquet électoral romand final se déroulera
dans le Jura, avec des élections cantonales auxquelles pour la
première fois participeront les citoyens et les citoyennes de
Moutier, et où le PLR et l'UDC tenteront de prendre un siège
centriste ou socialiste. Quant à savoir si tous ces scrutins
vont passionner les zélecteurs et trices, on se gardera
prudemment de la moindre hypothèse. Mais pas d'un minimum
d'espérance quant à leurs résultats. Même ailleurs qu'à
G'nêêêêve ? Ouais, même.
Mathias Jauslin est Conseiller national argovien depuis dix ans. Il a été élu et réélu sous l'étiquette PLR, la dernière fois à l'automne 2023. Mais il ne veut plus être PLR, parce que le PLR n'est pas assez Vert. Et il ne veut pas être Vert parce que les Verts ne sont pas assez libéraux. Il est donc passé du PLR, qui perd un siège (il lui en reste 27) chez les Verts libéraux (qui gagnent un siège et en ont désormais 11), ce qui compense le départ de la Verte libérale zurichoise Isabel Garcia pour le PLR. Elle devait sans doute trouver les Verts libéraux trop verts et pas assez libéraux. De la porosité à l'inconstance, la marge est faible. Du coup, «Le Temps» de samedi s'interroge: «Un élu qui change de parti respecte-t-il la vox populi ?». Ouais, ben la question est idiote : Est-ce qu'on demande à une girouette qui tourne de respecter le sens du vent ?
Voilà, c'est fait (mal fait, à partir de prévisions fausses qui ont faussé le résultat du vote populaire, mais tant pis a dit le Tribunal fédéral, faut que les femmes en prennent leur parti, c'est une question de «sécurité du droit»...): les meufs vont devoir bosser un an de plus chaque année jusqu'en 2028. Pour la sécurité du droit. Alors, heureuses ?
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