Brèves de comptoir
Donc, la Conseillère fédérale Viola Amherd, cheffe du Département de la Défense, a annoncé hier sa démission pour le 31 mars prochain en déclarant qu'il est «temps de laisser la place à du sang neuf», et que «Chaque personne est remplaçable». Ouais, surtout avant de se faire lourder. Elle aura été plus maligne que Paul Chaudet, que le scandale des «Mirages» avait poussé à la démission. Elle, elle part avant qu'on s'aperçoive d'un «scandale des F-35», achetés bien plus cher que ce qu'ils valent. Comme ce fut le cas des «Mirages» qui firent tomber Chaudet...
On ne va bientôt déjà plus pouvoir aller aux
chiottes dans les gares en payant avec du cash, des pièces,
mais seulement avec du numérique. Des cartes de crédit ou de
débit, ou des cartes spéciales, valables rien que pour ça,
qu'on peut, elles, acheter avec du cash. Déjà que devoir
payer pour poser une pèche, c'est assez limite. Mais devoir
payer avec une carte de crédit ou de débit, ou alors utiliser
sa monnaie pour acheter une carte pour pouvoir déféquer
ailleurs que dans son falzar, là, franchement, ça passe les
bornes de la tinette.
Il y a, à Genève, un parti qui semble s'être
spécialisé dans l'enfoncement de portes ouvertes -sauf quand
il s'active pour en fermer d'autres qui pourraient cesser de
l'être, comme celles du domaine Masset, dont il tient à ce
qu'il reste en mains privées. Donc, mardi, au Conseil
municipal de Genève, on avait à se prononcer sur deux
initiatives populaires lancées par les Verts libéraux (qui en
ont aussi lancée une au plan cantonal, pour demander de
favoriser la création de places de crèches que les communes de
gauche, comme la Ville de Genève et celle de Lancy, favorisent
déjà. Aux initiatives municipales, pour en revenir à elles, on
ne pouvait pas s'opposer, puisque l'une et l'autre demandaient
aussi, comme l'initiative cantonale sur les crèches, de faire
ce qui se fait déjà). La première initiative municipale
demandait de créer des «bains du Rhône», la Ville et le canton
menant déjà une politique d'aménagement de lieux de baignade
accessibles à la population, sans présenter de risque de
devoir récupérer avant les écluses du Seujet les corps de
baigneurs noyés. La deuxième initiative municipale demandait
de multiplier les haltes végétalisées dans les quartiers,
végéta-lisation que la Ville développe, quartier par quartier,
depuis le début de la législature prenant fin. Deux
initiatives qui, comme l'a résumé le Conseiller administratif
Alfonso Gomez, enfoncent des portes ouvertes que le Conseil
administratif «ne va certainement pas fermer» et que la
majorité du Conseil municipal a donc soutenues, ne serait-ce
que pour éviter d'organiser une votation populaire pour
demander au peuple municipal de se prononcer sur un truisme
et une évidence.
Le propriétaire actuel de la campagne Masset,
que la Ville de Genève voudrait acheter et que la droite
municipale veut l'empêcher d'acheter, l'avait acquise en 2008
pour 13,2 millions, y avait fait pour 5,3 millions de travaux
de rénovation, mais comme elle est dotée d'un parc de trois
hectares et demi, le montant de 21,5 millions accepté par le
Conseil pour l'acheter municipal n'a rien d'exces-sif : «A
Cologny, le domaine vaudrait plus de 50 millions», évalue un
expert cité dans «Le Matin Dimanche», qui estime à 23 ou 24
millions la valeur de la campagne et de la maison Masset -un
tout petit peu plus que ce que la Ville est d'accord de la
payer, et son propriétaire de la vendre... Et un autre expert
précise: «lorsque vous sortez (de la campagne Masset), vous
vous retrouvez dans un quartier très populaire», et chez les
ploucs, c'est moins cher qu'à Cologny. Deux fois moins cher.
Finalement, la Ville ferait une bonne affaire, non ?
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