Brèves de comptoir

 A Genève, les communes sont gouvernées par un exécutif (le Conseil administratif) de trois membres (sauf en Ville de Genève, où ils -elles, surtout) sont cinq. Au printemps, on les élira toutes et tous, les anciens qui se représentent, les nouveaux qui se présentent. Dans les villes, ce sont les partis qui les présentent -et les élus sont aussi les représentants de leurs partis. Sauf à Meyrin. Parce que jusqu'aux élections, il n'y aura qu'un seul représentant d'un parti, le centriste Laurent Tremblet, aux côtés de deux élus en 2020 qui ont, l'un.e après l'autre, quitté leur parti : l'ex-socialiste Nathalie Leuenberger et le Vert Eric Cornuz. Ni l'une, ni l'autre ne se représentent. Et on ne sait pas vraiment pourquoi ils ont fait leurs valises partisanes. ça doit être le microclimat meyrinois. Ou alors, la proximité de la frontière. Ou alors, au CERN, ils ont produit un trou noir qui a aspiré les cartes de membres de la socialiste et du Vert. Et au passage, celles de six des 35 élus au Conseil municipal, qui siègent en indépendants. Efficace, l'accélérateur de particularismes politiques, hein ?

Le soutien (à charge de revanche) d'Elon Musk à Donald Trump a refroidi nombre d'utilisateur du réseau social X (Twitter, de son nom de jeune fille), qui a perdu du pouvoir et du pognon (mais Musk s'est rattrapé ailleurs). Assez nombreux sont, semble-t-il, celles et ceux qui ont renoncé à en faire usage. Comme la Conseillère fédérale socialiste  Elisabeth Baume-Schneider, pour qui «cette plate-forme ne correspond pas à la culture du débat» auquel elle souhaite prendre part. Du coup, elle invite ses abonnés à passer avec elle sur Instagram. La Conseillère nationale verte Léonore Porchet en avait déjà fait autant il y a un an : «je recevais entre une et cinq menaces de viol et de mort par semaine. Je m'étais dit qu'il fallait faire avec, mais quand Elon Musk a décidé d'en faire une plate-forme trumpiste et raciste, j'ai décidé que je ne pouvais pas continuer à lui fournir de la matière première». Musk a d'ailleurs aussi fait part de son soutien à l'extrême-droite allemande, l'AfD, et anglaise, ReformUK. Mais y'a pas que des gauchistes suisses qui quittent le rafiot de Musk (la droite, elle, y reste): l'écrivain Stephen King (7 millions d'abonnés) et le quotidien anglais «the Guardian» (centre-gauche, 10,8 millions d'abonnés) en ont fait autant. Et le hashtag #Hello-quitteX, lancé par des universitaires français, invite à en faire autant et donne une marche à suivre pou récupérer ses données personnelles. Mais où vont celles et ceux qui quittent X? Sur d'autres réseaux sociaux existants. Mais plutôt sur des réseaux déjà solidement installés (Instagram, Linkedin, WhatsApp, TikTok, Facebook), et pas sur des ré-seaux comme Bluesky ou Mastodon, présentés comme des alternatives à X. Dommage, parce que nous, on y est, sur Mastodon: https://mastouille.fr/@pascalholenweg

A son congrès de Davos, le PS a exigé le rachat par la Confédération de la multinationale de la pharma Sandoz, et son transfert dans une institution d'utilité publique, le tout étant fiunancé par un prêt sans intérêt de la Banque nationale. Motivation de cette nationalisation (mais par un achat, quand même...): améliorer l'approvisionnement en génériques, en médicaments cou-rants et en antibiotiques, et sortir de la «logique de profit des groupes pharmaceutiques». C'est bien, on est d'accord. Mais pourquoi Sandoz, et pas, par exemple, Roche ? Après tout, quand elle s'appelait encore Hoffmann La Roche, c'est dans un de ses laboratoires qu'Albert Hoffmann a inventé le LSD ? ça mérite bien une nationalisation (sans rachat, même), non ?  

Commentaires

Articles les plus consultés