Fonds de tiroir
On retrouve dans nos lectures en retard celle de ce papier du «Courrier» du 4 novembre, qui nous aurait appris, si on l'avait lu à temps, l'arrestation fin octobre d'un gardien de la prison genevoise de La Brenaz, accusé, sur dénonciation d'un détenu qui ne voulait pas rentrer dans son petit bizness, d'avoir fait entrer du hasch à l'intérieur de la tôle et d'avoir recouru aux services de détenus pour écouler sa beuh. Du coup, passant du statut de surveillant à celui de sur-veillé, il s'est retrouvé à Champ-Dollon. Le plus intéressant de l' histoire, c'est que le directeur général de l'Office de la détention (le nom actuel du bon vieux service péniten-tiaire de nos jeunes années) à qui le détenu lanceur d'alerte avait écrit lui a répondu: «la situation que vous dénoncez est connue tant de la direction de l'établissement que de la direction de l'Office cantonal de la détention». La Conseillère d'Etat Carole-Anne Kast, également desti-nataire d'un courrier, le transmet au Ministère Public. Qui expédie auprès du détenu des agents de la police des polices (l'IGS). Finalement, ce sont trois gardiens qui sont accusés dans un premier temps de fournir du hasch, de la coke et des téléphones portables à des détenus, mais seul un des trois a été arrêté. Quant au détenu lanceur d'alerte, menacé par des codétenus, il a été transféré dans une autre prison. Où aucun gardien ne fournit évidem-ment quoi que ce soit d'interdit à des détenus. Et puis quoi, après tout, hein, faire fumer de la beuh (si on s'en tient à elle) à des détenus, ça peut les calmer aussi bien, et peut-être mieux, que leur fournir des médics, non? Et c'est même sûrement plus sain.
On ne s'en lasse pas: l'Office cantonal de la statistique nous informe que «près de 25'000 nouveaux titulaires d'un permis frontalier ont été recensés dans le canton de Genève en 2024», que ce chiffre est «le plus élevé depuis le début de la statistique en 1989» et qu'il «dépasse pour la troisième année consécutive le cap des 20 000 person-nes». Par ailleurs, si les nouveaux titulaires vivent pour une grande majorité dans un départe-ment français limitrophe (66 % en Haute-Savoie et 19 % dans l’Ain), les titulaires qui vivent à une plus grande distance de la frontière genevoise sont de plus en plus nombreux: 14% résident dans d’autres départements français et 1% dans un autre pays. Oualà. Le MCG peut dormir sur ses deux noreilles, il n'a pas besoin de se chercher un nouveau canasson d'escarmouche, le créneau anti-frontalier reste d'autant plus ouvert qu'il y a de plus en plus de frontaliers. Bon, ça suggère aussi que le MCG ne sert à rien, mais ça, on le savait déjà.
Pour la campagne de votation sur l'initiative
«pour la responsabilité gouvernementale», les initiants et
leurs soutiens (dont les partis de gauche) ont annoncé un
budget de 233'520 francs, et les opposants emmené par le PLR,
un budget du double (450'000). Donc, refuser de prendre nos
responsabilités environ-nementales coûte deux fois plus
qu'accepter de les prendre.
Selon le palmarès établi pour les guides de voyage
«Essen», la cuisine suisse apparaît au 37ème rang d'un classement de
cent cuisines nationales, avec un score de 4,33 sur 5, obtenu surtout
grâce à la fondue et à la raclette. Connaissent pas le papet vaudois, le
boutefas, la longeole et la gratin de cardon les testeurs de cuisines ?
Bouffent que des pizzas, des sushis et de la moussaka (l'Italie, le
Japon et la Grèce sortent en tête) ? Doivent être allemands, les
testeurs...
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