brèves

Les fusions, c'est plus facile dans les media que dans les syndicats : On avait à peine appris la fusion d'Edipresse et de Tamedia puis celle de la radio et de la télévision, qu'on apprenait que le projet de fusion entre le Syndicat de la communication, Comedia et le Syndicat des services publics était abandonné, alors que, selon le président du Syndicat de la communication, les trois syndicats ont " la même philosophie syndicale " et " aucune divergence sur le rôle, la mission ou les valeurs qu'aurait dû porter le nouveau syndicat ". Bref, sont aussi compatibles en tant que syndicats qu'Edipresse et Tamedia en tant que patrons. L'union est un combat…

Après l'annonce de l'aboutissement d'un référendum lancé notamment par des bistrotiers contre la loi cantonale autorisant l'introduction de fumoirs dans les bistrots, en contradiction flagrante avec la disposition constitutionnelle interdisant la fumée dans tous les lieux publics, quelques députés de droite ont eu la légère impression de s'être fait enfumer : ils avaient fait ce que les cafetiers restaurateurs leur avaient demandé de faire, introduire dans la loi la possibilité d'nstaller des " fumoirs ", et voilà que les cafetiers-restaurateurs co-lancent un référendum contre ladite loi. Le démochrétien Fabiano Forte déclare dans la " Tribune " (du 12 février) qu'il regrette son vote en faveur des fumoirs. Réfléchir avant de voter, c'était hors de portée ?

L'UDC genevoise avait clamé haut et fort son intention de faire du maintien du jury populaire l'objet principal de sa campagne pour les votations du 17 mai. Las… En transmettant sa recommandation de vote, l'UDC s'est carrément gourrée de mot d'ordre et recommande de dire " oui "… à la suppression du jury. Explication du président de l'UDC locale : c'est la faute d'un militant bénévole et un peu bas de plafond qui a cru que puisqu'on était " pour le jury ", fallait dire oui, alors que la question posée est de savoir si on est pour sa suppression. Eh ouais, c'est compliqué, la démocratie, faut lire les textes sur lesquels on se prononce et comprendre les questions qu'on vous pose…

Un juge assesseur socialiste de la Chambre d'Accusation a reçu en novembre dernier de la présidence de la Cour de Justice une lettre l'avertissant qu'il avait dépassé les bornes de son devoir de réserve en écrivant au courrier des lecteurs de la " Tribune de Genève " qu'il fallait " traiter en justice un banquier voyou comme un citoyen ordinaire ", ce qui, selon la Cour de Justice, laisserait " entrevoir un désir de traiter différemment une catégorie socio-professionnelle ", alors qu'au contraire, le juge assesseur socialiste estimait précisément qu'il fallait traiter un voyou comme un voyou, qu'il soit banquier ou non. C'est justement ça qui a dû choquer la Cour de Justice : qu'on puisse envisager de traiter un banquier voyou comme un voyou, alors qu'il convient de le traiter comme un banquier. Et tenez-vous le pour dit, sinon on vous récuse comme juge, conclut la Cour de Justice. Pour se trouver de nouveaux locaux, le pouvoir judiciaire à l'étroit dans la vieille-ville devrait chercher dans le quartier des banques : on lui fera un prix, à la Justice genevoise, elle le mérite.

Interrogés sur leur attitude à l'égard de la subvention que la Ville accorde à l'AVIVO, et sur son éventuelle remise en cause dans le cas où l'AVIVO aurait présenté une liste au Grand Conseil, se transformant ainsi objectivement en parti politique (tout en le niant), plusieurs élus municipaux ont estimé dans la " Tribune de Genève " (du 20 avril) " impensable qu'une collectivité publique finance " un parti politique. Ah bon ? Et la subvention que la Ville accorde à tous les groupes politiques du Conseil municipal, c'est quoi ? un denier du culte ?

Selon un sondage publié dans " Le Matin dimanche " du 19 avril, 56 % des Suisses-ses seraient favorables à des primes maladie fixées en fonction du revenu. C'est une bonne nouvelle, mais à prendre avec de longues pincettes : ça n'est pas la première fois qu'un sondage donne une majorité à une proposition de ce genre, mais à chaque fois qu'il s'est agi de la confirmer en votation populaire, cette majorité s'est dissoute dans les urnes, et on s'est retrouvé avec des refus secs et sonnants (du genre 70 % de " non "). Parce que des primes fixées en fonction du revenu, ça signifie que les revenus supérieurs à la moyenne ou à la médiane vont payer plus que ce qu'ils paient déjà. Or les bénéficiaires de ces revenus, la " classe moyenne supérieure " et les plus hauts revenus, sont les catégories de l'électorat dont les taux de participation électorale sont les plus forts. Le résultat, c'est que lors même que dans un sondage une majorité s'exprime en faveur des primes selon le revenu, ou de la caisse unique, ou des deux à la fois, dans les urnes une majorité inverse refuse ces propositions...

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