Brèves

Le PS genevois est un parti vachement bien organisé : son comité directeur s'est même doté d'un règlement pour ses séances. Un socialiste sans règlement, c'est les deux orphelines à lui tout seul. Or donc, le règlement du CD du PS prévoit que " la liste de prise de parole est clôturée " (avec des barbelés ? des barrières électriques ?) 15 minutes avant la " clôture annoncée du point " en discussion, que le temps de parole est limité à trois minutes, qu'il ne peut pas y avoir plus de deux interventions par personne sur le même point et qu'à partir de 22 heures, il ne peut plus y avoir de vote. Il s'avère donc que les socialistes sont bavards mais se couchent tôt. Et ceux qui parlent en dormant, ils risquent une sanction ?

Alors que chaque employé de l'UBS se demande s'il fait ou non partie de la charrette annoncée par la direction du groupe (suppression de 2500 postes en Suisse, dont un millier par licenciements), le président du Conseil d'administration de la banque, Kaspar Villiger, annonce une augmentation des salaires des cadres supérieurs d'UBS aux USA et en Grande-Bretagne, en expliquant que " nous avons besoin des plus compétents pour sortir de la crise " (où les " plus compétentes " ont plongé la banque). Et d'ajouter, après qu'UBS ait reçu des milliards de fonds publics pour être sauvée, qu'il fallait tout faire pour éviter que " les profanes de la politique " se mêlent des rémunérations des dirigeants de la banque. " Il faut laisser cette question aux professionnels ". On croirait entendre des juges genevois plaider pour la suppression du jury populaire.

Le Tribunal administratif de Zurich a cassé un règlement communal qui imposait à Dänikon un " couvre-feu générationnel " que la commune voulait imposer après 22 heures au moins de 16 ans. Pour le tribunal, ce couvre-feu limitait de manière illégale le droit de rassemblement des adolescents. Le gouvernement avait qualifié le règlement municipal de " problématique ". Des couvre-feu générationnels ont été instaurés (reste à savoir s'ils sont respectés...) à Chiètres (FR), Zurzach (AG), Gossau (SG), Bienne (BE) et dans cinq communes valaisannes. Ils s'appliquent toujours aux jeunes. On n'a pas connaissance de couvre-feux pour les vieux. Avec le vieillissement de la population, ça devrait venir. Pour contenir l'AVIVO.

Selon un sondage effectué en avril auprès d'un millier de personnes ayant le droit de vote au plan fédéral, l'initiative " contre les rémunérations abusives " des managers recueillerait l'approbation, au moment du sondage, de 75 % des votants, contre seulement 9 % d'approbation. Et en Suisse romande, le " oui " atteint même 80 %... mais la votation n'aura lieu que dans un an, et la droite politique et patronale ne s'est pas encore mobilisée contre l'initiative lancée par... un patron (Thomas Minder). Même la base électorale des partis bourgeois (radicaux-libéraux, PDC, UDC) soutient la proposition de Minder, aux côtés de la gauche. Gageons que de beaux efforts seront faits par les partis politiques de droite et les organisations patronales pour ramener au bercail les brebis égarées. La défense des droits acquis, c'est pourtant un principe de gôche, non ?

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