Brèves

N'ayant, comme on a pu le constater lors du dernier forum du RAAC, pas grand'chose (le PDC, les libéraux, les radicaux) ou carrément rien (l'UDC, le MCG) à dire sur la politique culturelle, les partis de la droite genevoise se sont trouvés un terrain de jeu de substitution. Et ont donc décidé de squatter celui qu'avait balisé Dédé Hediger : le sport populaire. Fin mai, le PDC se lance, et une semaine plus tard, les radicaux relancent, les uns et les autres tenant sur le sport le même discours que celui que le PS tient sur la culture : " il est temps que l'on se dote d'une vraie politique cantonale ", découvre l'ineffable Pierre Kunz. Ouais. Il est surtout temps de faire campagne électorale sur ce qu'on peut.

Les membres du PS de la Ville de Genève ont reçu avec leur carte de membre et le bulletin de versement pour leurs cotisations une charmante lettre de leur président, qui les invite, entre autres, à se mobiliser pour assurer l'élection cet automne de Véronique Pürro, " première candidate de la section Ville de Genève (au Conseil d'Etat) depuis André Chavanne ". Qui se retrouve ainsi, comme " candidate ", précurseur (assez inattendu, le connaissant) de la transexualité. A moins qu'on ait voulu évoquer une " candidature " plutôt qu'une " candidate ". Mais là, c'est Willy Donzé qu'on oublie... Il fut pourtant Conseiller administratif de la Ville, avant d'être Conseiller d'Etat.

Commentant (dans la " Tribune de Genève " du 27 mai) l'hypothèse d'une candidature de Martine Brunschwig-Graf au Conseil fédéral, la co-présidente des femmes socialistes suisses, et Conseillère nationale, Maria Roth-Bernasconi, se coupe en trois, met la tranche socialiste de côté pour plus tard et exprime la position des deux autres tranches : " comme femme et Genevoise (Martine Brunschwig-Graf) aurait mon soutien ". Et d'ajouter : " Reste à savoir si à droite on arrive à vivre avec une majorité féminine au gouvernement ". C'est tout vu et tout su : on y arrive sans problème, tant que la majorité reste à droite. Y'a plus guère que les femmes socialistes pour croire qu'élire une femme de droite de plus fasse peur à la droite.

La crise économique pourrait entraîner 22 millions de femmes supplémentaires au chômage en 2009, prévient le Bureau international du Travail (BIT) dans son rapport annuel sur les " tendances mondiales de l'emploi des femmes ". Le rapport indique que, sur 3 milliards de personnes qui travaillaient dans le monde en 2008, 1,2 milliard étaient des femmes (soit 40,4 %). En 2009 le taux de chômage mondial des femmes pourrait atteindre 7,4 pour cent, contre 7 pour cent pour les hommes. L'impact de la crise économique en termes de taux de chômage risque d'être plus néfaste pour les femmes que pour les hommes dans la plupart des régions du monde. "Un taux d'activité plus faible, une maîtrise plus rare de la propriété et des ressources, une concentration dans l'emploi informel ou vulnérable, des rémunérations moindres, et moins de protection sociale, tout cela met les femmes dans une position de plus grande faiblesse que les hommes pour surmonter les crises ". Les seules régions où les taux de chômage devraient être moins mauvais pour les femmes sont celles où les disparités entre hommes et femmes avaient déjà reculé en termes de possibilités d'emploi avant que n'éclate la crise économique actuelle.
Les prévisions relatives au marché du travail pour 2009 montrent une détérioration des marchés mondiaux du travail aussi bien pour les hommes que pour les femmes. Le BIT prévoit que le taux de chômage mondial pourrait atteindre un niveau se situant entre 6,3 et 7,1 pour cent, avec un taux de chômage pour les femmes pouvant aller de 6,5 à 7,4 pour cent (contre une fourchette de 6,1 à 7 pour cent pour les hommes). Ce qui se traduirait par 24 à 52 millions de chômeurs supplémentaires à l'échelle mondiale, dont 10 à 22 millions de femmes. Parallèlement, le BIT prévoit que le taux mondial de l'emploi vulnérable pourrait varier de 50,5 à 54,7 pour cent pour les femmes en 2009, contre 47,2 à 51,8 pour cent pour les hommes. Ce qui signifie que si le fardeau de la vulnérabilité pèse toujours davantage sur les femmes, la crise poussera plus d'hommes dans les rangs des travailleurs vulnérables qu'en 2007. L'égalité est en marche. Vers le bas.

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