Brèves

La consternation était palpable sur toutes les télés occidentales après l'annonce de la réélection triomphale, eu premier tour et avec plus de 62 % des suffrages, bourrages d'urnes et fraudes comprises mais pas déterminantes, du président iranien, Ahmadinedjad. Les envoyés spéciaux de ces télés, qui campaient depuis des jours au centre de Téhéran en annonçant une élection très disputée et à l'issue très incertaine, au vu des manifestations des partisans du principal opposant à Ahmadinejad, Hossein Moussavi, avaient seulement oublié un truc : Téhéran n'est pas l'Iran, la jeunesse de la classe moyenne de Téhéran n'est pas la jeunesse iranienne, et l'Iran rêvé par les Occidentaux n'est pas l'Iran vécu par les Iraniens.

Les accidents de la circulation provoquent chaque année dans le monde la mort de 1,27 millions de personnes, et en blessent grièvement entre vingt et cinquante millions, et la majorité de ces morts et de ces blessés sont des pauvres, souligne l'OMS dans une étude publiée le 16 juin. Plus de 90 % des accidents de circulation se produisent dans des pays à revenu faible ou intermédiaire, alors que ces pays ne compètent que pour 48 % du parc automobile mondial. En Suisse, les accidents de circulation causent cinq décès pour 100'000 habitants. En Erythrée, dix fois plus. Par ailleurs, la moitié des tués sont des cyclistes, des motocyclistes ou des piétons. Même dans les pays à revenus élevés, les pauvres sont touchés de manière disproportionnée. Les accidents de la route sont la première cause de décès chez les 15-29 ans, et la deuxième chez les enfants de 5 à 14 ans. Ils sont la neuvième cause de mort dans le monde.

" 20minutes " nous apprend, le 16 juin, qu'un seul magasin de la Coop est surveillé par un agent de sécurité externe : celui de Florissant, à Champel. C'est marrant, mais on l'aurait parié...

" Procès Stern : et si ce n'était juste qu'une sordide histoire de c... ", titre, avec une étrange pudiponderie (s'agissant de ce journal-là) le " Matin Dimanche "" du 14 juin... C'est une bonne question. Et surtout, " Le Matin " (même du dimanche) c'est l'endroit idéal pour se la poser.

L'Indice de Paix Mondiale (Global Peace Index) vient juste d'être publié par le quotidien anglais The Guardian. Cette indice, établi par l' Economist Intelligence Unit pour le compte de l'Institute for Economics and Peace, suggère une classification annuelle de 144 pays à partir de 23 critères mixtes, dont ceux de guerres étrangères, conflits internes, respect des droits humains, nombre de meurtres, nombre de personnes en prison, le commerce d'armes, et les degrés de démocratie. Et c'est la honte : la Suisse n'est même pas classée dans les dix pays les plus pacifiques du monde, qui sont, dans l'ordre : la Nouvelle Zélande (les Maoris apprécieront), le Danemark. la Norvège, l'Islande, l'Autriche, le Canada (les Amérindiens apprécieront aussi), la Finlande (les Lapons applaudiront) et la Slovénie. Sont cons, ces experts. Ils ont oublié le Vatican, Monaco et le Liechtenstein... Quant aux quatre derniers pays de la liste, considérés donc comme les plus dangereux, ils s'agit d'Israël, de la Somalie, de l'Afghanistan et, bon dernier, de l'Irak. Ben, et les Pâquis alors ?

Le comité " Urgence logement ", qui soutient le projet " Praille Acacias Vernets " en tentant de faire croire qu'on peut y réaliser " maintenant " 14'000 logements, a annoncé qu'il comportait des membres " de tous les bords politiques ". En fait, on n'y trouve que des politicien-nes de droite et des représentants de milieux immobiliers. A deux exceptions près, puisées dans le vivier frétillant de la Constituante : une jeune écolo, et un économiste égaré sur la liste socialiste à la Constituante, mais qui n'a jamais été ni membre du PS, ni socialiste, ni même de gauche. Le comité " Urgence logement " proclame vouloir " donner une visibilité à la majorité silencieuse fatiguée des blocages ". Si elle ressemble aux membres du comité, cette majorité est effectivement très, très fatiguée. Intellectuellement.

Tempête dans un verre d'eau de boudin : le comité de déontologie de l'Université de Genève a été saisi pour statuer sur le cas d'Ueli Windisch, pour un article paru dans le " Nouvelliste ", où le sociologue rupestre appelait à ne plus voter pour les socialistes et les Verts, fossoyeurs du secret bancaire. Cette saisine est profondément stupide. D'abord parce que Windisch est libre d'écrire ce qu'il veut où il veut, y compris d'appeler la droite catho intégriste lectrice du " Nouvelliste " à ne pas voter pour le PS (ce qui témoigne sans doute d'une légère confusion d'esprit, mais ne saurait être considéré que comme un crime contre l'intelligence). Ensuite parce que le " comité de déontologie " de l'Université genevoise devrait avoir autre chose à faire (à moins qu'il ne serve à rien) que se pencher sur les rognes d'un professeur dont l'hebdo patronal " Entreprise romande " du 12 juin résume cruellement l'aura par ces mots définitifs : il " jouit d'une notoriété dans la communauté régionale ". Autant dire que comme sociologue, il est surtout connu dans son quartier et à Chermignon. Windisch devrait se garder de ses amis : pour l'enfoncer, les patrons genevois sont sans concurrents.

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