Brèves

La liste libérale pour le Grand Conseil comporte 60 candidats. Dont seulement 17 femmes. Le slogan du parti est " Je veux, je rêve, faisons Genève ". Oui, mais entre hommes.

Le patron des CFF, Andreas Meyer, a eu une idée géniale : faire payer par les employés " fautifs " les retards des trains, et " créer de la pression afin de réduire les retards ". On souhaite d'abord bonne chance à ceux qui pourront déterminer les responsabilités individuelles de retards de train dans un système aussi complexe que celui d'un réseau ferroviaire aussi dense (et, sur les grandes lignes, aussi surchargé) que le réseau suisse. Et on suggère ensuite un petit amendement à l'intelligente proposition de l'intelligent (forcément) patron des CFF : comme c'est lui qui est responsable de tous les responsables de l'entreprise, et qu'il est payé grosso modo un million par an pour ça, c'est son salaire à lui qu'on devrait logiquement ponctionner pour toute défaillance du service due à un manque de personnel, ou de matériel, ou de voies.

Selon le " baromètre de la mobilité 2009 ", 78 % des Suisses considéreraient leur bagnole comme indispensable, et 89 % l'automobile comme un facteur économique important, tout en se montrant sensibles à la protection de l'environnement. Pas de panique, la schizophrénie, ça peut parfois se soigner. 47 % des 1000 personnes interrogées pensent que le trafic automobile comporte autant d'avantages que d'inconvénients, 31 % plus d'avantages et 20 % plus d'inconvénients, et les deux tiers (68 %) des personnes interrogées déclarent envisager(prudemment) un système de propulsion alternative pour leur prochaine voiture. La voile ? les pédales ? les boeufs ?

Une véritable hémorragie frappe les Conseils municipaux (et ça va pas s'arranger, les partis cantonaux faisant leur marché dans les conseils municipaux pour garnir leurs listes au Grand Conseil) : Depuis 2007, près d'un-e élu-e municipal-e sur cinq a démissionné de son mandat et l'a laissé à un-e " vient ensuite " (qui souvent a passé son tour et fourgué la patate chaude au suivant ou à la suivante). Sur les 896 Conseillers municipaux élus au printemps 2007, au moins 160 ne siègent déjà plus Et on ne compte même pas les 107 conseillères et conseillers municipaux élus qui ont été ensuite élus au Conseil administratif ou à la Mairie. Dans certaines communes, certains partis ont épuisé leur liste et doivent désigner eux-mêmes les remplaçants des démissionnaires. Ce qui leur permet (quand ils finissent par s'y résoudre, mais ils y mettent parfois le temps…) au moins de choisir des femmes et des hommes capables de faire le boulot de Conseiller-e municipal-e, et disposé-e-s à le faire… Même en Ville ? Ben oui, même en Ville…

A peu près seuls en ce cas en Europe occidentale, les gendarmes genevois ne seront pas tenus de porter leur matricule sur leur uniforme: Ainsi en a décidé la majorité de droite du parlement cantonal. Nos pandores devront néanmoins s'identifier à la demande des citoyens. Même des citoyens libyens. Le président du syndicat des gendarmes, Minet Schlechten, assure que " nos matricules, nous les donnons volontiers, et avec le sourire ". Avant ou après la baffe ?

Après s'être autoparachuté à Tripoli pour s'y aplaventrir au prétexte d'obtenir la " libération des otages " suisses (c'est-à-dire plus précisément l'autorisation de sortir du pays pour deux hommes d'affaire suisses assignés à résidence), Hans-Rudolf Merz en était revenu sans les " otages ". Puis avait réexpédié l'avion du Conseil fédéral à Tripoli pour aller chercher les dits " otages ". L'avion a poireauté trois jours sur un aéroport militaire, puis était revenu en Suisse. Toujours sans les " otages ", mais avec leurs bagages. C'est malin. Déjà qu'ils ne pouvaient pas sortir de Libye, les deux Suisses, fallait qu'en plus ils n'aient plus de linge de rechange ? Bref, à moins de renvoyer l'avion du Conseil fédéral à Tripoli pour y ramener les bagages des " otages ", fallait bien attendre que Tripoli renvoie les " otages " en direction de leurs bagages. Normalement, on dit bien normalement, les bagages des passagers des vols aériens suivent les passagers. Entre la Suisse et la Libye, c'est le contraire. Swiss a bien fait de ne pas rétablir sa ligne avec Tripoli. Mais le Conseil fédéral aurait pu s'abstenir de prendre le relais.

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