Brèves

En Algérie, une ordonnance du président Bouteflika a institué l'impunité des auteurs des violations des droits humains commises par des membres des forces de sécurité, des milices locales ou des groupes armés islamistes, pendant les années '90. Amnesty International a lancé une action de protestation contre cette officialisation de l'impunité, et propose d'envoyer au président Bouteflika des cartes postales lui demandant d'abroger les articles de l'ordonnance qui permettent cette impunité. Vous pouvez commander ces cartes postales à

Un ancien membre d'Artamis, relogé par la Fondation Wilsdorf (via la Fondation pour la promotion de lieux pour la culture émergente) dans " Picto ", à l'avenue Ernest Pictet, résume ainsi (dans " 20 Minutes " du 30 septembre) son parcours d'ex-Alternatif : " Peut-être passons-nous de l'adolescence à l'âge adulte "...Vivement la retraite...

En Grande-Bretagne, le " New Labour " hérité de Tony Blair est subclaquant et en Allemagne, le SPD a fait lors des dernières élections législatives son plus mauvais score depuis sa re-création après la Guerre Mondiale... Bon, d'accord, au Portugal le PS a bien résisté, et en Grèce il a gagné les élections, mais dans le paysage politique européen, on ne peut pas dire que la social-démocratie soit au mieux de sa forme. Mais comme on ne peut pas dire non plus qu'à sa gauche se dessine une alternative crédible, que les Verts se droitisent, et que la droite traditionnelle ne se maintient qu'en empruntant les vieilles recettes interventionnistes de la social-démocratie elle-même, bien audacieux sont ceux qui se risquent à des prédictions sur les élections cantonales genevoises -comme ces politologues qui, compilant les résultats des élections de ces vingt dernières années, tracent des traits d'un résultat à l'autre, constatent que certains traits sont ascendants, d'autres descendants, d'autres stagnants, et en déduisent mécaniquement que les forces dont les traits ascendent vont continuer à croître, celles dont les traits descendent continuer à reculer, et celles dont les traits stagnent continuer à stagner. Ou comment réduire la politique à la géométrie.

Les communistes, encadrés par une demi-douzaine de policiers, et invectivés par à peu près autant de contre-manifestants MCG conduits, logiquement, par leur Conducator et à travers (Stauffer) et son Elena (Cerutti), ont manifesté vendredi dernier devant le commerce (une boulangerie) tenue par un député du parti anti-frontalier, Maurice Clairet... qui se trouve aussi être l'employeur d'un personnel composé de 83 % de frontaliers. Et qui n'est peut-être pas le seul candidat MCG à faire le contraire de ce que son parti affirme vouloir faire (" frontaliers, assez ! ") : on trouve sur la liste MCG, entre autres un directeur de société de communication (Christophe Andrié), un restaurateur (Hakim-Alex Arherbi), un serrurier (Alain Martignoni)... Bon, y'a aussi une astrologue, qui, elle au moins, ne doit pas employer des masses de frontaliers... quoique... les constellations et les planètes, vous êtes sûrs qu'elles sont de chez nous ?

On a célébré en septembre dernier le 70ème anniversaire de la mobilisation de l'armée suisse lors de la Guerre Mondiale Et le brave soldat Maurer en a profité pour dénoncer les critiques " indécentes et insolentes " portées contre les autorités de l'époque par de sales antimilitaristes ennemis de la patrie, de ses pompes commémoratives et de ses oeuvres militaires. Pour Ueli Maurer, " à l'époque, la population est allée aux limites de ses forces "... la population, peut-être (et encore : si la population suisse est allée " aux limites de ses forces ", que dire de la population des trois quarts de l'Europe, ravagée par la guerre et l'extermination des " races inférieures " (juifs, tziganes, slaves) ? Quant à l' " insolence " et à l' " indécence " des critiques de la politique suisse de l'époque, rappelons-en insolemment, les indécences : le refoulement des réfugiés, l'alignement de la Suisse sur l'Allemagne jusqu'en 1942, suivi d'un retournement de veste après Stalingrad, les complaisances financières à l'égard des nazis, la censure des publications de gauche, la privation des droits politiques des élus et cadres socialistes " nicolistes " et communistes...

Hans-Rudolf Merz a révélé que le colonel Kadhafi avait exigé de la Suisse de nouvelles excuses, après la publication par la " Tribune de Genève " de la photo d'identification policière de son fils Hannibal, après son arrestation à Genève -photo sur laquelle Hannibal a une tête carrément patibulaire. A la place de Merz, on s'installerait à demeure à Tripoli : pour présenter à Kadhafi des excuses à répétition, ça serait plus simple. Et on pourrait au moins l'échanger contre un des deux " otages " suisses retenus en Libye. Et l'autre " otage ", alors ? Ben… on l'échange contre Polanski…

Le procureur du comté de Los Angeles, Steve Colley, a assuré que l' " affaire Polanski " serait résolue selon les règles établies par le Comté de Los Angeles. Ce qui n'est pas pour rassurer Polanski, qui avait déjà eu affaire, à l'époque des faits, à la justice dudit comté : juge xénophobe, voire antisémite, obsédé par sa propre publicité, tenant des conférence de presse en plein procès... Polanski doit certes être jugé, mais pour ce qu'il a commis (le viol d'une mineure), non pour ce qu'il est : un petit juif polonais rescapé du ghetto de Cracovie, qui se trouve être aussi un cinéaste de génie. Et tant qu'à le juger, autant le faire dans un pays où la justice ne fonctionne pas, ou pas encore, comme un cirque ou un souk. En Suisse, par exemple ? Eh ben oui, pourquoi pas, puisqu'il y est. Ah la la, misère de nous : on nous aurait dit naguère qu'un jour on en viendrait à chanter les mérites de la justice suisse, on aurait répondu au cocktail Molotov... Mais bon, avec le temps, on est devenu sage.

Commentaires

Articles les plus consultés