Match UDC-MCG : Sprint final dans la boue


Elections : la campagne débonde
Faut-il que l'UDC soit inquiète du tintamarre anti-frontalier produit depuis des mois par le MCG pour que, dans la dernière semaine de la campagne électorale, elle se mette à prouver qu'elle peut faire encore pire, et que sur le terrain du nauséabond, elle était sans concurrent sérieux... L'UDC a donc fait publier dans la " Tribune " une annonce sur une demi-page, invitant à voter à la fois contre le CEVA en novembre et pour l'UDC en octobre, avec comme argument, qui a lui seul devrait dissiper nos derniers doutes sur la nécessité de soutenir le crédit pour le CEVA : le CEVA est " un nouveau moyen de transport pour la racaille d'Annemasse ". Que l'UDC préfère sans doute voir venir à Genève à bord de voitures volées. Quant à nous, et, nous l'espérons, à vous, c'est jeudi, à 18 heures, place de Neuve, que nous répondrons comme il convient à l'UDC, au MCG et à tout ce qui s'ébroue dans la même soue.


Racailles
Plus jésuite qu'Aramis, le raidenchef de la Tribune fait mine de condamner (" la ligne rouge a été franchie ") l'étron que son quotidien a laissé l'UDC chier dans ses pages. L'argent que cela rapporte à l'éditeur de la Julie n'a pas d'odeur ? Même le Conducator et à travers du MCG, spécialiste de l'invective en général et de l'invective anti-frontaliers en particulier, a fait le dégoûté devant la pub de l'UDC. Inutile de tenter d'expliquer aux salauds qui rédigent ce genre d'annonce, aux crapules qui les publient ou aux crétins qui y croient que pas un mot n'y a le moindre sens, et que le texte lui-même n'est qu'une sombre ânerie (que les ânes nous pardonnent, en ce jour que le calendrier républicain leur dédie) : ses auteurs savent qu'ils mentent, et les lecteurs qui les croient ont trop envie d'y croire pour y renoncer. L'épisode aura en tout cas deux mérites (et David Hiler, dont l'intervention était presque en tous points remarquable au TJ de lundi soir, a eu parfaitement raison de relever le premier) : d'abord, il aura clairement mis en évidence de quel bois pourri se chauffe l'UDC; ensuite, il aura clairement mis celles et ceux qui, au sein de la droite traditionnelle, caressent l'idée de pactiser avec cette formation, devant leurs responsabilités. Avec sa campagne des derniers jours, l'UDC n'a pas dérapé. Au contraire. Elle a tenu, ouvertement et franchement, sa ligne, elle est restée dans son rail. En prouvant au passage qu'on n'avait pas besoin du CEVA pour amener d'Annemasse de la " racaille " à Genève : notre production indigène suffit. Elle s'affiche, même : dans la Tribune d'hier, et dans quelques semaines sur les panneaux officiels, pour soutenir l'initiative UDC contre les minarets. Dont le Conseiller national UDC, et candidat au Conseil d'Etat, Yves Nydegger fait mine de se distancer, tout en justifiant par avance la campagne ordurière que l'UDC va faire : " c'est de bonne guerre, car c'en est une " En effet. Pour nous aussi. Et toujours recommencée. Il est donc bon que l'ennemi s'y dévoile tel qu'il est : une racaille politique.

Commentaires

Articles les plus consultés