Brèves

C'est " 20 Minutes " qui nous l'annonce, au lendemain des élections genevoises : un candidat socialiste aux élections cantonales a flingué et tué le mari d'une concurrente social-démocrate. Pas de panique, les mecs : c'était au Portugal, et c'était entre Portugais. A Genève, les candidats aux élections ne sont pas armés. A part Stauffer. Et les socialistes ne tuent plus personne. Ou alors seulement, politiquement, d'autres socialistes. Et pas à coups de flingue : à coups de crayons. On est civilisés, merde.

En excursion à Zimmerwald, Pascal Couchepin a tenté de remettre à l'heure les pendules médiatiques à propos des fameux " otages " suisses de Libye : leur sort est certes " désagréable, mais pas absolument dramatique ". Voilà ce que Lénine appelait une " analyse concrète de la situation concrète ". On sait depuis 1915 que l'air de Zimmerwald accroît la lucidité politique. Et du coup, on regrette le départ de Couchepin : l'an prochain, il aurait pu aller à Kienthal et lancer carrément un appel à la révolution.

" Polanski a fait recours au Tribunal fédéral (contre son extradition aux USA). Le cas va encore empoisonner la Suisse pendant longtemps ", constate " Le Matin dimanche " du 4 octobre...le temps que Kadhafi libère ses " otages " après les Nèmes excuses de Merz ?

Se prononçant (si on peut dire) sur le soutien apporté par le promoteur de spectacle Michael Drieberg à notre vieille idée de " raser le stade " de la Praille, l'inévitable Eric Stauffer, Conducator et à travers du MCG, déclare (au " Matin " du 3 octobre( : " Ce n'est pas seulement le stade qu'il faut raser, c'est ce gouvernement qui nous fait des projets inadaptés avec des pertes prévisibles abyssales ". Gouvernement auquel d'ailleurs le Conducatordu est désormais candidat. C'est marrant, mais on ne se souvient pas d'avoir jamais vu, ni lu, ni entendu, ni croisé Stauffer ou qui que ce soit du MCG lorsqu'il s'agissait de combattre la construction du stade, ou son financement public.

Comparant les arrestations d'Hannibal Kadhafi par la police genevoise et de Roman Polanski par la police zurichoise, l'indispensable UDC Yves Nidegger nous livre son indispensable verdict : " Lors de l'arrestation d'Hannibal Kadhafi, la police avait agi de façon disproportionnée. Rien de tel (avec Polanski). Les artistes ne sont pas au-dessus des lois ". Contrairement donc aux fils de potentats dont les pays nous abreuvent en pétrole.

La " Tribune " de mardi nous le confirme : le romanche n'est plus parlé que par 0,5 % de la population suisse, et n'est plus, quantitativement, que la onzième langue parlée en Suisse. Après le serbo-croate, le turc, l'albanais et le tamoul. C'est con, on pensait se refaire une santé électorale en lançant pour les Municipales de 2011 une campagne anti-romanche : " Romanches, assez ! "... " Non au CFF qui ramènent à Genève la racaille d'Engadine ! "... " Romanches, hors des Pâquis ! "... Va falloir trouver autre chose... un truc anti-suisses-allemands, peut-être... ou alors. en Ville de Genève, une campagne contre les frontaliers verniolans, lancéens et carougeois qui nous piquent nos emplois, nos places de parcs, nos bouquins dans nos bibliothèques, et utilisent notre Grand Théâtre...

Selon un expert en publicité, cité par " Le Matin Dimanche " du 11 octobre, la publicité faite autour de l'affiche des partisans de l'initiative " antiminarets ", par ceux qui ont décidé de l'interdire ou de la boycotter, chaque article évoquant cette polémique ayant été illustré par l'affiche en question, équivaut à une campagne qui aurait coûté (en publicités payantes, précisément). plus d'un million de francs. On feint donc de découvrir confirmation d'un principe déjà exprimé par un des pionniers de la propagande politique moderne, Josef Goebbels : plus un mensonge est gros, plus il est efficace.

Le groupe Edipresse, éditeur notamment de la " Tribune de Genève ", a subi un recul de 25 % de ses recettes publicitaires en neuf mois, ce qui équivaut à une perte de 40 millions. Conséquence : il supprime 100 postes de travail, pour économiser dix millions de francs par an. Accepter le pognon de l'UDC ou des minaretophobes pour publier leurs publicités, ça suffit pas ?

La Fédération genevoise de coopération avait adressé à toutes et tous les candidat-e-s au Grand Conseil un petit questionnaire portant sur les enjeux de la solidarité internationale, et leurs positions sur ces enjeux. Les deux tiers des candidates et candidats n'ont pas jugé utile de répondre. Logique, quand pour une centaine d'entre elles et eux, le monde s'arrête à la douane de Moillesulaz (côté suisse : après, c'est le grand trou noir du chaos et de la racaille). Un seul candidat radical (sur les 46 noms de la liste) a répondu. Résultat des courses : la hausse de la contribution genevoise à l'aide humanitaire et au développement est plébiscitée, et les listes les plus " solidaires " sont, dans l'ordre, celles du PS, des Verts, de solidaritéS et de Défense des aînés etc.... Bref, les listes de gauche ou issues de la gauche. Dont les candidates et candidats ont été à peu près seules et seuls à répondre au questionnaire. C'est peut-être comme ça qu'on pourra à l'avenir gagner les élections : en étant seuls à y prendre part…

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