Vingt-deuxième jour

L'écriture du bout de la route, ébloui de détresse, ivre de liberté, hors du temps, lesté de paradoxes : je retrouve la mémoire qui autopsie la vengeance et ressuscite les démons dans ces chemins buissonniers peuplés d'insurgés et de sorciers sans enfance.
L'un d'eux aurait pu être pélerin de l'absolu, fauteur de ruines : seule l'oeuvre des mers a sa violence, irréparable comme une rupture amoureuse... Mais que reste-t-il de sa révolte ? Une profession de foi, une vie lézardée...

Les rives des fleuves qui charrient la mort sont recouverte de fleurs par les vivants.

Rien d'autre que ses pas et le souvenir de ses invectives ne nous dit plus sa marche. Ce dieu déchu fuyait le monde après des siècles de quiétudes heureuse. Il n'écrivait pas pour être connu et se noyait dans des mots morts pour entraîner par un langage obscur d'étourdissants chambardements.
L'oeuvre écrite est une passion amoureuse : elle honore peu mais révèle ce qui en nos questions jamais ne change.

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