Libérez Murad Akincilar !

Déjà trois mois de détention arbitraire : Libérez Murad Akincilar !

Murad Akincilar, syndicaliste et militant des droits humains, secrétaire syndical Unia à Genève, est retourné en juillet dans son pays natal, la Turquie, afin d'y poursuivre ses engagements syndicaux et d'y faire progresser les droits humains. Le mercredi 30 septembre 2009, Murad Akincilar a été arrêté à Istanbul à son domicile par des agents en civil. Interné sur la base de soupçons dans le cadre d'une procédure d'exception, Murad Akincilar n'est ni inculpé, ni prévenu. Il n'a pas connaissance des accusations portées contre lui et ne peut donc s'en défendre. Il est toujours en prison, et sa santé est menacée. Il est privé de ses droits élémentaires : le contact avec sa famille et son avocate, la connaissance des charges retenues contre lui, des conditions de détention décentes conformément aux engagements internationaux de la Turquie.Il a besoin d'un soutien matériel (notamment financier, pour sa défense), et la mobilisation pour sa libération doit se poursuivre.
UNIA organise
VENDREDI 4 DECEMBRE dès 18 heures, dans la grande salle du syndicat (5 chemin Surinam) une SOIREE DE SOLIDARITE, au prix d'entrée de 20 FS, dont le bénéfice sera versé sur le compte du Comité de soutien.

Enlèvement au Sérail
La Turquie mène, comme le rappelle le groupe de la Gauche Unitaire au parlement européen, une politique systématique d'intimidation et de répression des luttes syndicales et démocratiques. Les jeudi 19 et vendredi 20 novembre, des représentants de la Confédération Syndicale internationale, de syndicats et fédérations syndicales internationales de huit pays européens ont assisté, à Izmir, au procès de 31 dirigeants et membres du syndicat turc du secteur public, KESK. Accusés d'avoir mis sur pied une organisation terroriste, 22 d'entre eux avaient déjà passé près de six mois en prison sans procès. Leur dossier avait été déclaré confidentiel et jusqu'à la préparation de l'acte d'accusation les pièces du dossier avaient été cachées, même à leurs avocats. Toutes les accusations ont été portées sur base d'écoutes téléphoniques et d'interceptions de courriers électroniques. Le 28 mai, tous ont été arrêtés, puis gardés en détention pendant près de six mois. Jusqu'à la mise en accusation, le 31 juillet, les avocats de la défense n'ont pas eu accès aux dossiers. Des perquisitions ont eu lieu à leur domicile et sur leur lieu de travail et leurs ordinateurs ont été confisqués. 31 personnes ont finalement comparu devant le tribunal. Lors du procès lui-même, les droits de la défense ont été bafoués. Et puis, après des mois d'attente, faute de preuves, et faute de justification pour les maintenir en détention sous les yeux de l'opinion publique internaionale, tous les syndicalistes ont été libérés mais devront à nouveau comparaître en mars prochain. Le provès d'Izmir et la détention de Murad Akincilar procèdent de la même volonté : affaiblir un syndicat. Le processus est identique : dossier confidentiel et construit sur des soupçons sans preuves, enquêtes policières contestables, et politiquement orientées.

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