Brèves

Le groupe de travail patronal « Avenir Suisse », a eu une idée géniale : repousser l'âge donnant droit à la retraite, pas d'un coup à 67 ans comme l'envisageait Couchepin, mais à petites tapes, à coups d'un ou deux mois par an pendant quinze ans, histoire d'arriver à le fixer à 67 ans en 2026. Avec pour effet que les travailleuses et travailleurs exerçant les professions les plus pénibles se retrouveront à l'AI ou au cimetière avant d'arriver à l'âge de l'AVS. Parallèlement, le PDC réfléchit à une autre solution : un âge de la retraitre variant en fonction de la somme cotisée (ce qui est la négation du système de financement solidaire, et transformerait l'AVS en un système par capitalisation, comme le 2ème pilier) et les années de vie active (ce qui déavoriserait les femmes au foyer). Tous ces projets se résument en ceci : faire payer aux « vieux » le vieillissement de la population. A quoi l'Office fédéral des assurances sociales ne voit (pour la récuser) qu'une alternative: « une solidarité inter-générationnelle malvenue entre les actifs et les pensionnés». Pourquoi «malvenue» ? Cette solidarité est le principe même de l'AVS : ceux qui travaillent paient les retraites de ceux qui ont travaillé...

Les charniers attirent les charognards : Sur Haïti se sont abattus des vols de vautours, des «mercernaires de la foi» venus, pour reprendre les termes d'un brave curé de Martissant, « prospérer sur la misère » et faire leur beurre autour des fosses communes : évangélistes, scientologues, illuminés de toutes lueurs, sermonneurs, baptisant à la chaîne et soignant par des versets bibliques (sans concurrence coranique, on a beau être partisans du libre marché, on se satisfait de détenir le monopole de la distribution d'opium religieux), agissant sans contrôle mais souvent sous la protection armée des troupes américaines, et engorgeant l'aéroport en retardant l'arrivée de fournitures vitales (dont des médicaments)... L'un de ces charognards, cité par « Le Courrier », explique : « On va là où Dieu nous appelle, en Afghanistan s'il le faut ». Mais il le faut, tes homologues musulmans, les Talibans, y sont déjà, alors va-s'y donc, en Afghanistan, mon frère... et reste-s'y, Dieu reconnaîtra bien les siens, non ?

Une société genevoise appartenant à un groupe kazakh, celui d'Ilyas Khrapunov, et dont le président est le fils d'un ancien maire d'Alma Ata ayant dû fuir son pays pour échapper aux accusations de corruption, présente à Genève un super-mega-projet d'aménagement des rives du lac, côté gauche de la rade, zone Genève-Plage. Et quand on parle d'« aménagement », on devrait plutôt parler de « dé-ménagement ». Parce que le projet en question tient de l'urbanisme balnéaire stalinien : sur une surface de deux hectares et demi, il s'agirait, pour 150 millions, et en privatisant l'espace concerné (qui appartient au canton), de coller dans la zone de Genève un espace hôtelier et de « détente » totalement disproportionné. Aucune demande officielle n'a été déposée pour ce projet délirant (et financièrement douteux, vu qu'on ne connaît pas l'origine des fonds mais qu'on a quelque doute sur leur légalité, même à l'aune kazakh), le Conseiller d'Etat Mark Muller se contentant, pas téméraire, de sussurrer qu'« à titre personnel », il n'y était « pas favorable », et le Conseil d'Etat suivant sur le même ton en rappelant que pour Genève, il a un projet, celui de la super-plage héritée de Bob Cramer. Reste plus aux kazakhs qu'à intégrer leur machin au PAV et à faire lancer une pétition de soutien par Chevrolet.

Commentaires

Articles les plus consultés