Brèves

Pour faire face à la crise, les cantons de Vaud, Neuchâtel et du Jura ont demandé et obtenu une prolongation de 400 à 520 jours du nombre maximal d'indemnités que peut toucher un chômeur ou une chômeuse. Cette prolongation, Genève ne l'a pas demandée, alors que le taux de chômage genevois est, avec le neuchâtelois, le plus élevé de Suisse (6,3 %) ? Explication de l'apparatchik longcampien de service, Bernard Favre : parce qu'indemniser plus longtemps les chômeurs retarderait leur droit à l'obtention des prestations de retour à l'emploi, puisque ça retarderait le moment où les chômeurs perdent leurs droits. Le raisonnement de Favre et Longchamp est remarquable, et parfaitement logique : plus longtemps on indemnise les chômeurs, plus on retarde le moment où ils tombent carrément à l'assistance publique ou se résignent à occuper le bout de trottoir d'un mendiant rrom. Il faut donc indemniser les chômeurs le moins longtemps possible, et hâter le plus possible le moment de leur arrivée en fin de droits, pour qu'ils se résignent à accepter sous prétexte de « retour à l'emploi » n'importe quel boulot de merde pour n'importe quel salaire de merde. On vit une époque formidable dans une ville formidable, non ?

La région lémanique est en marche : quasiment le même jour, les Vaudois ont hérité d'un succédané local du MCG et de l'équipement de leur police cantonale par des Tasers, comme la police genevoise... Euh, franchement, on pourrait pas construire la région en partageant nos bonnes idées plutôt qu'en exportant nos cochonneries ?

Au moment où Montréal accueille une conférence internationale pour discuter de la reconstruction de Haïti, l'Union Postale Universelle enjoint les participants à ladite conférence de ne pas oublier le secteur postal dans les projets de reconstruction des infrastructures de réseaux, détruites comme toutes les autres infrastructures essentielles du pays. « L'infrastructure postale est un levier important de toute économie nationale », rappelle Edouard Dayan, directeur général de l'UPU. Pour reconstruire la poste haïtienenne, on pourrait envoyer Claude Béglé à Port-au-Prince ?

Un comité de démo-chrétiennes alliées à des UDC, des Evangéliques et des UDF (en gros, le même genre de coalition que celle de l'initiative antiminarets) lance une initiative populaire demandant que les interruptions de grossesse ne soient plus remboursées par les caisses maladie. Slogan : « le financement de l'avortement est une affaire privée ». Que seules les friquées doivent donc pouvoir s'offrir dans un cadre médical. Pour les autres, c'est le retour à la tige de céleri ou à l'aiguille à tricoter ? Autre massue argument des initiants : « les personnes opposées à l'avortement n'ont pas à le financer ». C'est intéressant, comme argument. Et utilisable à volonté : je suis pour l'abolition de l'armée ? Je n'ai donc pas à payer mes impôts fédéraux, puisqu'ils servent à financer l'armée à laquelle je suis opposé...

Selon le rapport annuel du Worldwatch Institute sur « l'état du monde en 2010 », la population mondiale a consommé pour 30.500 milliards de dollars de biens et services en 2006, une augmentation de 28% sur dix ans. Ce fort accroissement de la consommation a entraîné une explosion de l'extraction de matières premières et de la consommation d'énergie, équivalente en masse à la consommation journalière de quelque 112 «Empire State Building». Si tous les habitants de la planète consommaient comme l'Américain moyen, à savoir 88 kilos de marchandises et d'équivalent en énergie quotidiennement, la planète ne pourrait satisfaire les besoins que de 1,4 milliard de personnes, le cinquième de la population actuelle, souligne le rapport, qui rappelle également que les 500 millions de personnes les plus riches dans le monde (environ 7% de la population) sont responsables de 50% des émissions de dioxyde de carbone (CO2), contre 6% pour les trois milliards les plus pauvres. Sans mesures pour contenir les émissions de gaz à effet de serre (GES), la température terrestre risque d'augmenter de 4,5 degrés Celsius d'ici 2100 par rapport au niveau de l'ère pré-industrielle, et même si tous les pays respectaient leurs objectifs les plus ambitieux de réduction des émissions de GES, le thermomètre grimperait encore de 3,5 degrés d'ici à la fin du siècle. Pour produire suffisamment d'énergie propre au cours des 25 prochaines années pour remplacer ce qui provient des hydrocarbure et du charbon, le monde devrait fabriquer 200 mètres carrés de panneaux solaires photovoltaïques chaque seconde et 24 turbines d'éolienne de trois mégawatts toutes les heures sans interruption pendant cette période, selon le rapport, qui ne précise cependant pas ce que cette production massives de panneaux solaires et d'éoliennes va provoquer comme pollution...

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