Brèves

La « Tribune de Genève » du 20 février nous apprend que des radicaux et des libéraux veulent «mettre le turbo» pour arriver à fusionner leurs deux partis avant les Municipales de 2011. Une fusion qui, compte tenu du rapport des forces entre les deux formations à Genève, notamment en Ville, ressemblera plutôt à une absorption du vieux parti de la révolution démocratique par son vieil adversaire de l'ancien régime oligarchique. Bref, le 14 avril, les assemblées des délégués des deux partis devraient se prononcer sur le principe de la fusion-absorption. Vu l'appétit des libéraux et la résignation d'une majorité de radicaux, le principe pourrait être accepté. Quant à l'appliquer... en Ville de Genève, par exemple, on ne voit pas très bien avec qui les radicaux pourraient fusionner, puisqu'il n'y a pas de parti libéral de la Ville et que c'est le parti cantonal qui décide pour les libéraux municipaux. On voit bien en revanche par qui ils se feraient bouffer (après avoir été biffés sur une liste commune). Bah, après tout, peut-être qu'ils n'y tiennent plus vraiment, les radicaux, à leur siège au Conseil administratif, ni à avoir des élus au Conseil municipal, et qu'ils sont prêts à en faire cadeau aux libéraux...

Le Conseiller national Ricardo Lumengo (socialiste, Berne) a admis avoir rempli lui-même 44 bulletins de vote pour des connaissances. Ce qui est parfaitement illégal, mais ne constitue pas en soi une fraude électorale. Le président d'« honneur » (on ne ricane pas, au fond, à gauche) du Parti des Automobilistes garés sur la bande d'arrêt d'urgence de la piste d'extrême-droite de l'autoroute Grütli-Neanderthal, Jürg Scherrer, exige la démission de Ricardo Lumengo, et son renvoi en Angola. Ah oui, faut préciser que Ricardo est Angolais d'origine, naturalisé suisse, et d'un teint légèrement plus basané que la couperose normale du parlementaire fédéral UDC basique. Il y a deux ans, le président de l'UDC argovienne, Hans-Ulrich Mathys, avait lui aussi été reconnu coupable des pratiques justement reprochées à Lumengo. Quelqu'un pourrait-il nous dire si le président d'honneur de quelque groupuscule d'extrême-droite avait demandé sa démission (sans l'obtenir, puisque Mathys n'a pas démissionné) et son renvoi à Habsbourg ?

On a retrouvé dans nos archives une interview (dans « Le Temps » du 21 mai 2008) du président de la section genevoise de la Fédération des architectes suisses, Philippe Bonhôte, à propos du projet « Praille-Acacias-Vernets » (PAV pour les intimes), qui estimait en mai 2008 que pour sortir le projet de l'enlisement, il fallait doter (ou plutôt redoter) Genève d'un architecte cantonal. Il aura donc fallu presque deux ans pour que le Conseil d'Etat se fasse à cette idée. Enfin... pour qu'il s'y fasse, à moitié : pour Philippe Bonhôte, l'architecte cantonal devrait disposer d'« un vrai pouvoir que lui déléguerait le Conseil d'Etat », il «fédererait les intérêts», serait « responsable du pilotage de tous les projets à Genève » et aurait la « vision globale qui manque au canton ». Vaste et optimiste programme... et puis, deux ans plus tard, patatras ! ou plouf ! Pour le Conseil d'Etat, l'architecte cantonal aura un rôle « essentiellement culturel ». C'est même pas la montagne qui accouche d'une souris, c'est le coteau de Cologny qui nous pond une amibe.

Dans la « Julie » du 22 février, Le Journaliste accouche d'un panégyrique du Che Velasco, et appelle même Pierre Kunz à la rescousse. Courage, Alberto, tiens bon ! tu n'es pas responsable de tes soutiens

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