Brèves

La crise économique et financière mondiale a entraîné une augmentation préoccupante de l'extrême pauvreté à travers le monde : d'ici la fin 2010, celle-ci devrait concerner 64 millions de personnes de plus que si la crise n'avait pas eu lieu, selon un rapport de la Banque mondiale publié fin janvier. « Juste au moment où un effort accru est nécessaire pour protéger les plus vulnérables, certains gouvernements pourraient être contraints de revoir à la baisse les programmes existants », observe le principal auteur du rapport. Andrew Burns. Selon Justin Lin, Premier vice-président de la Banque chargé de l'économie du développement, les pays les plus pauvres, tributaires de dons ou de prêts subventionnés, pourraient avoir besoin de financements supplémentaires situés entre 35 et 50 milliards de dollars rien que pour maintenir leurs programmes d'avant la crise. Les chercheurs Jed Friedman et Norbert Schady estiment qu'en 2009, à cause de la crise, entre 30.000 et 50.000 enfants supplémentaires sont morts du fait de la malnutrition en Afrique. Le PIB mondial, qui a diminué de 2,2 % en 2009, pourrait augmenter de 2,7 % en 2010 et de 3,2 % en 2011 et le volume du commerce mondial, qui a connu une baisse de 14,4 % en 2009, devrait augmenter de 4,3 % en 2010 et 6,2 % en 2011, mais si cette reprise se confirme, qui en profitera ?

Les TPG tentent une expérience : plutôt que de coller aux resquilleurs des amendes qu'ils ne paieront pas, et qui se transformeront en jours de détention dont chacun coûte plus cher que l'amende qu'ils remplacent, ils vont leur faire effectuer des travaux d'intérêt général, genre nettoyage des trams... c'est pas une mauvaise idée mais notre intérêt particulier à cet intérêt général retombe quand on précise que ces TIG ne seront proposés qu'une seule fois à la même personne, et qu'ils ne seront proposés qu'à des jeunes de 15 à 25 ans. Merde alors, encore une fois on oublie les vieux... Mais que fait l'AVIVO ?

Max Göldi, le dernier des deux otages suisses du clan Kadhafi, est donc en prison. Mais, nous rassure Amnesty, dans une prison modèle, avec des cellules propres et vastes, la télévision, des ateliers, une bibliothèque et un poste médical. Ben la voilà, la solution à la surpopulation de Champ-Dollon : plutôt que d'empiler des containers pour y stocker le surplus de détenus, envoyons ce surplus à Tripoli... et quand on aura besoin de récupérer un détenu, on enverra Hans-Rudolf Merz le récupérer... C'est pas une bonne idée, ça ? Oh bon, moi, ce que j'en disait, c'était pour aider Rochat...

C'est un signe supplémentaire du déclin de l'empire américain : les mafias abandonnent le dollar pour l'euro, nous signale « Le Courrier » du 24 février : la drogue, les armes, les êtres humains, les organes, les contrefaçons, se négocient de plus en plus souvent en euros. D'abord parce qu'avec des coupures de 500 euros, on a besoin de cinq fois moins de valises pour transbahuter son pognon que si on utilisait le dollar et que le mafioso a le dos fragile. Ensuite, parce que le taux de change est intéressant. Enfin, parce que l'euro est devenu une monnaie universelle, acceptée désormais presque partout, en concurrence avec le dollar, et que les mouvements monétaires en espèces ne sont pas contrôlés dans l'espace euro. « Même les talibans et les pirates du golfe d'Aden préferent traiter en euros », ajoute « Le Courrier ». Ben alors, et le franc suisse ? Pas de panique, il résiste. Non comme monnaie universelle des trafics, mais comme monnaie de blanchiment des capitaux issus des trafics. Chacun sa spécialité : même sous sa forme mafieuse, le capitalisme suppose la division du travail.

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