Brèves

La députée socialiste Anne Emery-Torracinta a déposé une interpellation urgente au Grand Conseil, sur la situation financière du Racard, centre d'hébergement pour personnes souffrant de troubles psychiatriques, qui a perdu depuis 2005 la subvention que lui versait le canton, et ne peut plus compter pour fonctionner que sur la subvention de la Ville ert sur ses recettes propres. Ce qui ne couvre plus ses charges (principalement les salaires) et menace sa survie, alors qu'elle est indispensable pour répondre aux besoins « d'accueil de personnes en situation de handicap psychique ». Prétexte de la suppression de la subvention cantonale : la loi de 2005, qui fixe technocratiquement la répartition des subventions entre la Ville et le canton, et attribue à la première la responsabilité des structures d'hébergement d'urgence (alors que le Racard est aussi un lieu de thérapie institutionnelle, considéré comme tel par l'Hospice Général, Belle-Idée et le service des tutelles). Et c'est ainsi qu'au nom de critères formalistes, contenus dans une loi contestable appliquée de manière technocratique, un lieu indispensable, et sans équivalent, est menacé de disparition. ça doit être ça, la « rationalisation du fonctionnement de l'Etat ». Mais ça promet quand ça s'appliquera à la culture.

Les deux anciens détenus ouïgours de Guantanamo, libérés après avoir passé, à tort, huit ans dans le camp d'internement américain, et que le canton du Jura a accepté d'accueillir, y sont arrivés mardi dernier. On suppose que depuis, le Conseiller national UDC tendance tribale, Dominique Baettig, est barricadé chez lui, hallebarde graissée et arbalète tendue.

Après Michel Chevrolet, un autre démo-chrétien a annoncé (sur « Léman Bleu », forcément) sa candidature à la candidature PDC au Conseil administratif de la Ville : Didier Bonny. Chrétien social, Conseiller municipal de la Ville pendant quatorze ans, puis député, enseignant et président du Groupe Sida Genève, n'est certes pas le favori de la désignation interne au PDC, labouré depuis des mois par Chevrolet, mais il est probablement un candidat plus dangereux que Chevrolet pour la gauche -précisément parce qu'il est plus à gauche que Chevrolet, ou moins à droite, comme on voudra, et qu'il pourrait donc être soutenu par une partie de l'électorat de gauche, majoritaire en Ville. On serait l'Alternative à nout tout seul, on se débrouillerait pour que le PDC désigne Chevrolet, suffisamment à droite pour n'être finalement une menace que pour Maudet... Mais on n'est pas l'Alternative à nous tout seul. Des fois, on le regrette. Mais ça nous passe.

On se dirige à Genève, après un faux-semblant de consultation, vers une semaine scolaire de quatre jours et demi, avec école le mercredi matin (et toujours congé le samedi, faut que les gniards puissent être traînés au supermarché par leurs géniteurs). Paraît que c'est une révolution. Sans doute, mais alors au sens astronomique du terme, qui désigne le fait de tourner en rond. Parce que la semaine de quatre jours et demi, on l'a bien connue, aux temps révolus où nous étions jeunes et frais. Et écoliers buissonniers. On aura donc mis quelques dizaines d'années pour simplement remplacer le samedi matin scolaire par le mercredi matin scolaire. Et on ne pourra toujours pas recommencer à rêver à la semaine des quatre jeudis.

La « Tribune de Genève » nous annonce, vendredi, qu'une édition genevoise du Monopoly a été éditée. Avec la rue du Rhône comme rue la plus chère, ce qui se tient, et l'avenue de la Paix et la place des Nations comme emplacements les moins chers, ce qui n'a pas beaucoup de sens... Mais on est surpris qu'il ait fallu attendre 2011 pour qu'un Monopoly genevois soit disponible alors que ça fait des décennies que les milieux immobiliers y jouent, au Monopoly, à Genève. Pour de vrai.

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