Brèves

Quant on parle de « guerre scolaire », ça n'est pas toujours un vain mot : Les professeurs, les élèves et les établissements scolaires sont en effet attaqués de plus en plus fréquemment par des groupes armés, voire par les unités régulières des forces étatiques, constate un rapport de l'Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO) intitulé « l'éducation prise pour cible», et fournissant des données factuelles concernant des événements survenus dans 32 Etats membres de l'ONU, allant de la mutilation de jeunes gens attaqués sur le chemin de l'école, au recrutement forcé d'enfants pour combattre ou commettre des attentats suicides, en passant par des tortures commises sur des enseignants, allant parfois jusqu'à leur assassinat, ou la destruction totale d'établissements scolaires. Les attaques visant les élèves et les enseignants sont notamment en hausse en Afghanistan, au Pakistan, en Inde et en Thaïlande, constate le rapport. Le nombre d'attaques a pratiquement triplé en Afghanistan entre 2007 et 2008, passant de 242 à 670. En Inde, près de 300 écoles auraient été détruites par des rebelles maoïstes entre 2006 et 2009. Le rapport relève également que la violence sexuelle continue de viser les étudiantes et les femmes dans les zones de conflit. De telles violences, qui se produisent lors d'attaques contre des écoles ou sur le chemin de l'école, ont été signalées en République démocratique du Congo, en Haïti, en Indonésie, en Iraq, au Myanmar et aux Philippines. Les syndicats d'enseignants sont également la cible d'attaques, dont des assassinats, en Colombie, en Ethiopie et au Zimbabwe. De 2007 à 2009, des forces étatiques ou soutenues par l'Etat ont battu, arrêté, torturé, menacé de meurtre ou abattu des étudiants, des enseignants et/ou des universitaires en Argentine, au Bangladesh, au Brésil, en Chine, en Colombie, en Ethiopie, au Honduras, en Iran, au Myanmar, au Népal, au Sénégal, en Somalie, au Soudan, en Thaïlande, en Turquie, en Zambie et au Zimbabwe.

Le chômage augmente, la pauvreté aussi, les épiceries Caritas font face à un afflux de clients et l'Hospice Général a ouvert 13 % de dossiers de plus en 2009 qu'en 2008 ? Pas de panique : le Conseil fédéral a défini les grandes lignes d'une stratégie de lutte contre la pauvreté. En même temps qu'il s'attaque à l'assurance-chômage. Après tout, c'est logique : en réduisant les droits des chômeurs, on va en condamner encore plus à la pauvreté. Faut donc se préparer à en gérer les conséquences. Mais il va bien falloir songer à définir les grandes lignes d'une stratégie de lutte contre les conséquences des stratégies de lutte précédemment définies.

Lors de la Coupe du monde de foot, en Afrique du Sud, en juin et juillet prochain, la multinationale Sony filmera 25 matches en trois dimensions et les transmettra en direct sur des écrans géants installés à Paris, Londres, Berlin, Rome, Mexico, Rio de Janeiro et Sydney. Mais pas en Suisse. Du coup, les exploitants suisses de salles de cinéma ont senti le filon, et veulent décrocher (c'est-à-dire acheter, on est dans le sport pognon) les droits de diffuser ces matches dans leurs salles à Genève, Lausanne, Berne, Bâle et Zurich. Des négociations sont engagées, desquelles dépendra le prix du billet d'entrée, qui devrait tourner autour des cinquante balles. Pour s'enfermer dans une salle en plein été et mettre des lunettes 3D pour regarder des matches de foot, c'est pas un peu cher ? Que non, répondent les exploitants de salles: on aura le droit de boire de la bière dans les salles. Le pied, quoi...

La commission des institutions de la Constituante propose de changer le mode d'élection des magistrats du pouvoir judiciaire (contre leur avis, d'ailleurs, puisqu'eux tiennent à être élus par le peuple, même s'ils ne le sont exceptionnellement, faute d'élections ouvertes, les partis, c'est-à-dire leurs commissions judiciaires, négociant entre eux, et dans l'opacité, le partage des postes dans la magistrature. La commission de la Constituante propose une élection par le Grand Conseil, sur préavis du Conseil supérieur de la magistrature. Seul le Procureur Général serait encore élu au suffrage universel, au motif que ce poste serait le seul qui soit « politique ». ça doit être le mot « général » qui fait la différence entre le « politique » et le pas « politique », puisque la réforme de la justice va multiplier le nombre de procureurs pas généraux, et donc réputés pas « politiques », et que la commission propose de ne pas les faire élire par le peuple, mais par le Grand Conseil. Qui, comme chacun sait, n'est pas « politique » non plus.

Commentaires

Articles les plus consultés