Brèves

Après une fausse couche et un avortement, le MCG a la grande joie de nous annoncer la naissance de son rejeton vaudois, le MCVD (Mouvement citoyens vaudois), qui s'est trouvé un président (après que le précédent pressenti, un certain Jonathan Newton, se soit évaporé, ses liens avec un groupuscule d'extrême-droite ayant été révélés). Le président du MCVD est un certain Jean-Pierre Grin-Michaud, Conseiller communal ex-UDC de la Tour de Peilz, ancien député qui explique que le nouveau parti n'est « ni à gauche, ni à droite, mais pour le canton de Vaud », qu'il veut « faire du social mais pas du socialisme » et que ces chevaux de bataille seront, à la surprise générale, les frontaliers, les étrangers et l'insécurité. Bref, la grande région lémanique est en marche : les conneries passent déjà la Versoix.

Vous souvenez-vous du bruit qu'avait suscité, à droite, sur l'air de l'indignation et de la dénonciation d'une « purge politique », la mise à la retraite anticipée, en octobre 2007, du directeur de la Gérance Immobilière municipale, le PDC Mario Cavaleri, après qu'au audit ait durement critiqué la gestion de la GIM ? A l'époque, la droite municipale avait crié au scandale. En fait, Cavaleri et la Ville avaient signé une convention par laquelle la Ville versait au futur préretraité un complément de pension de plus de 149'000 francs, et à payer la moitié de ses cotisations AVS jusqu'à ce qu'il atteigne l'âge officiel de la retraite. A ce prix là, être « purgé » ne semble pas trop douloureux -sauf pour Cavaleri, qui n'a pas accepté que l'on décompte, comme il est normal, les charges sociales (soit 7500 francs) de son complément de pension. Et donc, la malheureuse victime de l'ignoble purge salernienne a tenté, avec l'aide d'un autre PDC, l'avocat Pascal Petroz, de faire annuler par le Tribunal administratif, puis par le Tribunal fédéral, cette retenue de charges sociales. Et il a perdu. En regrettant le « manque d'élégance » de la Ville. Disons qu'en matière d'élégance, le type qui se fait offrir 150'000 balles de complément de pension mais refuse de payer 7500 de charges sociales est à peu près aussi crédible que Sarkozy quand il assure ne pas utiliser la police pour retrouver la source des rumeurs sur l'état de son couple... ou que la droite municipale lorsqu'elle dénonçait dans la mise à la retraite anticipée (et dorée) de l'ex-directeur de la GIM un acte d'arbitraire stalinien.

Le taux de chômage officiel s'est établi en Suisse fin mars à 4,2% de la population active, soit 0,2 point de moins qu'en février. 166'000 personnes étaient officiellement reconnues comme étant au chômage en Suisse le mois dernier (7000 de moins qu'en février). Genève, avec ses 16'000 chômeuses et chômeurs, tient toujours le pompon national avec un taux de chômage de 7,3%, selon les normes statistiques fédérales, soit un recul d'un dixième de point en un mois, et la Romandie et le Tessin se situaient toujours, avec un taux moyen de chômage de 5,8 %, au-dessus de la moyenne nationale. Va encore falloir que Longchamp en remette un coup pour ripoliner ses statistiques avant le vote sur la révision de la loi sur le chômage.

Plaidant pour le déclassement de terrains agricoles, Mark Muller a déclaré au « Temps » (du 3 avril): « La priorité doit être clairement mise sur le logement »... c'est marrant, mais ça nous fait irresistiblement penser à un vieux vinyle rayé acheté dans un vide-grenier à Ambilly...

Commentant la publication de l'avant-projet de programme du PSS, l'éditorialiste de la «Tribune de Genève » (du 8 avril) se demande si le parti veut « remobiliser (ses) militants (...) à travers l'exégèse d'un texte aussi obscur qu'il est savant ». Ouais... évidemment, on comprend qu'à force de devoir se farcir les textes de l'UDC et du MCG, la « Julie » puisse trouver ceux du PS « aussi obscurs que savants »...

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