Brèves

Grande victoire de la révolution libyenne : la «Tribune de Genève » et le canton de Genève ont été condamnés par le Tribunal de Première Instance a publier (dans le journal, sur son site internet et sur celui du canton) son jugement, donnant raison à Hannibal Kadhafi dans le conflit portant sur la publication en septembre 2009 par le première de photos transmises par un fonctionnaire du second, photos d'Hannibal après son arrestation en été 2008. Le tribunal a estimé que Junior avait subi, du fait de la publication de ces photos, une atteinte à l'honneur, et que cette publication, qui n'apportait aucun élément nouveau au lecteur de la «Julie », était « propre à causer des souffrances importantes » à Fiston au vu de leur caractère humiliant. Il est vrai qu'Hannibal y avait une vraie gueule de patibulaire, comme n'importe qui à sa place l'aurait (nous même, naguère...) sur une photo d'identité judiciaire. Quant à la « fuite » ayant permis à la «Julie » de se procurer la photo, il s'agit, de la part du fonctionnaire qui s'en est rendu coupable, d'une violation du secret de fonction, engageant la responsabilité de l'employeur (le canton), ce qu'il avait d'ailleurs déjà admis. La «Tribune de Genève » s'était défendue en considérant que les photos méritaient d'être portée à la connaissance du public. Sûrement pour leur caractère artistique, pas du tout pour faire un « scoop » façon presse de caniveau. Et pendant ce temps, un otage suisse est toujours en prison en Libye. On espère que personne ne va tenter de fourguer une photo de Max Göldi à la « Tribune de Tripoli ».

L'Assemblée générale des actionnaires de l'UBS a donc refusé de voter la « décharge » des dirigeants de la banque (Ospel et compagnie) pour 2007, et a failli même refuser d'accepter (dans un vote purement consdultatif, d'ailleurs) la politique des primes et bonus divers et variés accordées par ladite direction... à ses propres membres. Ce qui ne changera rien à la dite politique : en 2009, Oswald Grübel, directeur général d'UBS, a gagné 16 millions de francs, 57 % de plus que son prédécesseur de 2007. L'écart salarial entre son revenu et le plus bas des revenus des employés de la banque s'est accru de 753 % : Grübel touche 327 fois ce que touche le salarié du bas de l'échelle. L'écart moyen entre la rémunération des membres de la direction d'UBS (9,4 millions par an en moyenne) et les salariés les plus mal payés de la banque a augmenté de 270 %. Alors bon, une décharge pas votée pour 2007, franchement, la direction de l'UBS peut s'en payer le luxe, ça lui en touchera une sans bouger l'autre. Surtout que ça ne concerne que des gens qui ont démissionné ou ont été démissionnés de leur poste depuis. Dès lors, que les gentils actionnaires d'UBS se soient « rebellés » en ne « déchargeant » pas (ou alors à Bonfol) l'équipe Ospel, c'est pas ça qui va bouleversifier le capitalisme helvétique. Surtout qu'ils n'auraient jamais pu être majoritaires, les petits actionnaires, si avec eux de gros, très gros actionnaires n'avaient pas eux aussi décidé de se payer la tête à Marcel. Sûrement pour de pures raisons éthiques, meuh voui, c'est leur genre.

Il y a deux semaines, on apprenait que, grâce à l'alliance des commissaires socialistes et des commissaires de droite, la Commission des Finances du Conseil Municipal avait repoussé son acceptation du nouveau statut du personnel municipal, négocié depuis des années avec les syndicats. Ce n'était qu'un début, le combat continue : Il y a quelques jours, on a appris que, grâce cette fois à l'alliance des commissaires d'« A Gauche Toute » et des commissaires de droite, la Commission du Logement a décidé de proposer au Conseil municipal une nouvelle révision du règlement de la Gérance Immobilière Municipale, pourtant déjà voté par le Conseil Municipal il y a quelques mois, après à peu près deux ans de travaux. On attend donc que se dessine dans une troisième commission municipale une alliance entre les commissaires des Verts et les commissaires de droite, pour voter contre une proposition (n'importe laquelle) portée par un magistrat ou une magistrate de gauche (n'importe le- ou laquelle). L'Alternative est en marche, rien ne pourra l'arrêter. Même pas la fatigue intellectuelle et politique de quelques un-e-s de ses représentant-e-s. Parce qu'elle est planifiée, en alternance, chaque groupe à son tour. C'est pensé, tout ça.

Commentaires

Articles les plus consultés