Brèves

Dans la grande communion vibrionnante autour du Servette-Hockey (bon, ça passera, ce genre de démangeaisons, c'est saisonnier, ça vient, ça repart...), il n'a pas fallu longtemps pour qu'on s'agite autour de la patinoire des Vernets et de sa rénovation, du club et de ses problèmes de fric, ou d'une nouvelle patinoire à Plan-les-Ouates... Paraît que le club a un besoin urgent de places VIP supplémentaires « pour équilibrer ses comptes ». C'est la « Tribune de Genève » qui le dit. Et si c'est elle qui le dit, c'est que ça doit être vrai, La «Julie », ne dit jamais de conneries quand il s'agit de sport, de stades, de patinoires, de pognon autour du sport, des stades et des patinoires. Bref, le grand club populaire a besoin de loges VIP supplémentaires. Parce que le supporters lambda, c'est bien, mais ça rapporte pas des masses. Des loges VIP, le club en veut pour 324 places, suspendues au-dessus des tribunes. Et tout de suite, si possible. Et aux frais de la Ville, évidemment. Mais Rémy Pagani, qui n'est pas contre l'idée, voudrait tout de même qu'on s'assure du respect des normes de sécurité. Ben pourquoi ? Des loges VIP s'écroulant sur les supporters, ça agrémenterait les matches, non ? Parce que bon, les coups de crosse, les morzyloeil, les beignes et les jetecraselagueulecontrelesbarrières, c'est marrant un moment, mais ça finit par lasser. Faut renouveler les plaisirs, de temps en temps.

Entendre les enregistrements, diffusé par des radios françaises, des conversations entre policiers et gardiens de Bochuz, pendant l'agonie (elle a duré une heure) de Skander Vogt dans sa cellule transformée en chambre à gaz, est édifiant : on est dans la grosse, grasse, lourde connerie, tout en bas du niveau de flottaison intellectuelle. Et on se demande comment de sombre crétins pareils ont pu être engagés dans la police ou la pénitentiaire. On prend tout ce qu'on trouve, n'importe qui, le dernier des abrutis, pour faire ce boulot ? Skander Vogt n'était pas un enfant de choeur, d'accord. Mais ceux qui l'ont laissé crever en se félicitant qu'il crève, et en se marrant de la manière dont il crevait, ils sont quoi ? de valeureux défenseurs de la société des gens honnêtes, ou de sinistres salauds ?

Réagissant à la décision du Conseil administratif de la Ville de priver l'Usine d'une subvention de 200'000 francs pour la punir d'avoir laissé se faire un concert dans une salle non insonorisé, les socialistes de la Ville ont dénoncé l'« instrumentalisation fourbe » d'un caffouillage, pour faire d'une subvention déjà votée par le Conseil municipal un « levier de pression inique » sur l'Usine. Le PS demande donc, dans un projet d'arrêté, d'ouvrir (en fait, de ré-ouvrir) au Conseil administratif un crédit budgétaire supplémentaire de 200 000 francs destiné au soutien du projet « U.ZN » dans le cadre des 20 ans de l’Usine. Ils demandent également, dans une motion parallèle, que la Ville de Genève « mette en oeuvre dans les meilleurs délais, les démarches nécessaires à une insonorisation des bâtiments de l'Usine », compte tenu du fait que la Ville est propriétaire du bâtiment. A ces deux démarches, les socialistes auraient même pu en ajouter une troisième : une résolution félicitant la majorité du Conseil administratif d'avoir permis au PS de se réaffirmer comme défenseur de la culture alternative. Mais c'est vrai que ça aurait pu paraître assez « fourbe », comme manoeuvre...

« La cathédrale Saint-Pierre, certes propriété de l’Eglise protestante de Genève, mais aussi monument faisant partie du patrimoine cantonal, fédéral et européen, doit pouvoir continuer à être mise à disposition de l’Etat pour des cérémonies officielles », écrit la Commission «Dispositions générales et droits fondamentaux» de la Constituante, dans une note de synthèse (oecuménique) sur «laïcité et communautés religieuses», le 16 avril. Alors faudrait savoir, de deux choses l'une : ou bien Saint-Pierre est une cathédrale, mais alors l'église protestante doit la rendre aux catholiques puisqu'une cathédrale est l'église d'un évêque et que l'église calviniste n'a pas d'évêques, ou bien Saint-Pierre reste propriété de l'église protestante et n'est plus une cathédrale mais un temple.

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