Brèves

Selon une étude de l'Office fédéral des routes, la forte proportion de 4x4 dans l'ensemble des bagnoles des Suisses fait du parc automobile helvétique le plus sale d'Europe, en fonction des émissions de CO2. Plus du quart de tous les 4x4 vendus en Europe en 2009 ont été immatriculés en Suisse. Et comme c'est surtout dans les zones de plaine et de villes, c'est-à-dire là où ils sont les moins utiles, que les 4x4 pullulent, un esprit mal tourné pourrait considérer que nous avons non seulement le parc automobile le plus sale d'Europe, mais aussi le cheptel d'automobilistes le plus con. Bref, y'en a toujours point comme nous.

Le PS de la Ville fait rien qu'à embêter le TCS : il s'oppose « en l'état » au projet de parking des « Clés de Rive », accepté par le Conseil administratif en échange de la « piétonnisation » d'une partie (la rue Pierre-.Fatio) de la zone de Rive, et de quelques zones aux Pâquis et à Saint-Gervais. La création de zones piétonnes, les socialistes (comme les Verts et « A Gauche Toute ! ») y sont favorables. Mais ils refusent de la payer de la création de parkings attirant des voitures au centre-ville, dès lors que des places y seraient disponibles non seulement pour les habitants mais également pour les « visiteurs » (en clair : les clients des commerces). S'il fallait réellement « compenser », en les rfecréant ailleurs, les places de parkings supprimées par la création de zones piétonnes, c'est en les déplaçant hors du centre-ville qu'il conviendrait de le faire, pas en les recréant juste à côté (ou juste en dessous) de là où on les a supprimées. Le but, c'est quand même de faire sortir la bagnole du centre-ville, pas de l'y maintenir...

Après que son épouse légitime ait été verbalisée pour avoir conduit sa voiture attifée d'un voile intégral, un Français né à Alger a été accusé par le ministre de l'Intérieur, Hortefeux, d'être polygame et d'avoir quatre femme dont chacune bénéficierait d'une allocation de « parent isolé ». Ce qui ferait courir au mari le risque d'être déchu de sa nationalité française. Réponse de l'intéressé : je n'ai qu'une seule femme, les autres, ce sont mes maîtresses, et il n'est pas interdit en France d'avoir des maîtresses, même si on n'est pas président de la République. Lâchant son collègue de l'Intérieur, le ministre de l'Immigration, Eric Besson, a en outre expliqué que si le chaud lapin n'a épousé civilement qu'une seule de ses trois femmes et s'est contenté d'épouser les trois autres religieusement, il n'y a pas polygamie au sens de la loi, puisque le mariage religieux, si répétitif soit-il, n'a aucune valeur légale en France. Et que donc, il n'y a aucune raison de priver l'intéressé de sa nationalité. En revanche, on se demandera s'il ne serait pas judicieux de priver de son permis de conduire une dame qui conduit empaquetée dans un voile intégral. C'est vrai, quoi, est-ce qu'on autoriserait un scaphandrier à faire du vélo ?

Un Nigérian mourant étouffé pendant son expulsion de Suisse, un Tunisien mourant asphyxié dans sa cellule, un Français abattu d'une balle de la tête pour avoir volé une bagnole... Otez-nous d'un doute : on a bien aboli la peine de mort, en Suisse ? Et la Suisse soutient bien son abolition partout ailleurs ?

Le 28 avril dernier, les Nations Unies ont élu l'Iran à la Commission de la condition de la femme, pour un mandat de quatre ans. Elire à une commission de la condition féminine les représentants d'un Etat qui pratique la lapidation des femmes et use du fouet pour punir les femmes « immodestes », ça peut paraître étrange, à première vue, mais c'est assez prometteur, comme idée. On pourra donc, si on ne le fait déjà, expédier des représentants de la Corée du Nord à la commission des droits humains, des représentants du Vatican et de l'Arabie Saoudite dans une commission sur les libertés religieuses, la Suisse pourra désigner un UDC au Haut Commissariat aux Réfugiés et Genève promouvoir Eric Stauffer dans une commission transfrontalière.

On est d'accord, c'est pas beau de tirer sur une ambulance et de se moquer des infirmes, mais quand même, le merdier dans lequel est plongée l'UDC genevoise est assez réjouissant : démission du président en exercice, démission du secrétaire général, exclusion de l'ancien président, parachutage d'une escouade de commissaires politiques de la « centrale », appel des « jeunes UDC » en mal de baillis à la mise sous tutelle de la section genevoise par le parti suisse... Un vrai cirque stalinien, la balle dans la tête dans les caves de la police politique en moins, les traditions se perdent. « La Tribune de Genève » du 3 mai annonce : « L'UDC locale cherche un repreneur ». Pourquoi chercher ? Y'a qu'à attendre que Stauffer la rachète pour un franc symbolique...

La « Tribune » du 3 mai nous fait toute une tartine (sur une demie-page) sur la brouille entre Antonio Hodgers et Ueli Leuenberger, le premier renonçant à intégrer la direction des Verts suisses tant que le second la préside, et en fait « un bloc sans aspérités où la marge de manoeuvre et la liberté de paroles sont insuffisantes ». Faudrait pas croire, sous prétexte que les deux protagonistes de l'histoire sont deux Conseillers nationaux genevois, à une Genferei de plus dans le paysage politique suisse : d'autres élus verts contestent aussi leur président, qu'ils trouvent trop à gauche (ou pas assez centriste) et trop présent dans les media. Et tout ça pourquoi ? Parce qu'après avoir caressé l'idée d'atteindre les 15 % de l'électorat suisse pour pouvoir revendiquer un siège au Conseil fédéral, les Verts commencent à subir des revers électoraux et doivent tenter de se maintenir à 10 %. D'avoir dépassé le PS aux dernières élections cantonales genevoises ne les console donc pas de l'arrêt de leur progression. Surtout que sur leur flanc droit les « verts libéraux » leur prennent des électeurs et des sièges, alors que c'est justement sur ce flanc là que résidaient les espoirs de celles et ceux qui, en « recentrant » le parti, voulaient le rendre plus admissible comme parti gouvernemental... à l'exemple historique du PS qui dut se rendre politiquement présentable pour entrer au Conseil fédéral... et n'arrive plus à en sortir...

Commentaires

Articles les plus consultés