Brèves

Au risque, assumé, de passer pour des cons et de nous fâcher avec nos derniers copains de la gauche de la gauche, on dira ici qu'on n'a pas compris grand chose, sinon au contenu, du moins aux raisons ou aux déraisons profondes de la guerre de tranchée entamée entre, d'un côté la droite et « A gauche Toute » et de l'autre le PS et les Verts, sur le nouveau réglement de la Gérance Immobilière Municipale de la Ville. Alors on lance un appel désespéré : éclairez-nous, bordel ! Parce que voilà ce qu'on a cru comprendre : une majorité de la commission du logement du Conseil municipal propose de modifier le règlement de la GIM, accepté précédemment par une majorité du Conseil municipal. La commission du logement demande que les loyers fixés par la GIM, et qui le sont en fonction du revenu des locataires (ce que la droite conteste par principe) le soient à partir du « revenu déterminant unique » (RDU) calculé par le canton, au lieu de l'être à partir d'un revenu calculé par la Ville. La principale différence entre les deux, qui justifie que la Ville ne veuille pas l'utiliser pour le moment, est que le RDU est calculé sur la base de la dernière taxation fiscale, soit avec deux ans de retard sur le revenu réel. Il a d'ailleurs pour cette raison été combattu par la gauche, puisqu'il ne tient pas compte des « accidents de vie » récents (chômage, séparations, etc...), ou de l'évolution des situations personnelles (retraite, par exemple). On croit voir ici la divergence entre « A gauche Toute » et le reste de l'Alternative. En revanche, on ne voit pas pourquoi cette divergence se traduit par une demande de la commission du logement de revenir sur le vote par le Conseil Municipal du règlement de la GIM, puisqu'au moment de ce vote le Conseil Municipal avait parfaitement compris (du moins l'espère-t-on) que la fixation du loyer en fonction du revenu, vieille revendication de la gauche, allait entraîner des modifications du loyer, à la hausse ou à la baisse (sur 5000 baux, les loyers fixés par 1300 d'entre eux ont ainsi été modifiés).

L'utilisation de services des technologies de l'information et de la communication a augmenté dans le monde entier mais l'Internet à haut débit reste hors de portée des populations les plus pauvres, note l'Union internationale des télécommunications (UIT) dans un rapport publié le 23 février. Tous les pays ont enregistré, malgré la crise économique, une progression de leur niveau d'utilisation des TIC et de la technologie cellulaire mobile qui continue d'être l'un des principaux moteurs de cette croissance, ainsi qu'une baisse, mais inégalement répartie, du prix des services de télécommunication. Le rapport révèle que plus de 70 pays ont atteint un taux de pénétration supérieur à 100% dans le secteur de la technologie cellulaire mobile. Alors que l'accès à l'Internet à haut débit est désormais disponible dans la quasi-totalité des pays, son taux de pénétration dans les pays en développement est toujours faible, puisqu'il est de 3,5%, contre 23% dans les pays développés. A cette fracture numérique s'ajoute une fracture économique, puisque les pays les plus riches paient relativement moins cher les services d'informations et communication que les pays pauvres. Par exemple, le prix d'une connexion internet à haut débit d'entrée de gamme représente en moyenne 167% du Revenu national brut (RNB) par habitant dans les pays en développement, contre seulement 2% dans les pays développés. C'est con, les ploucs qui crèvent de faim dans le trou du cul du monde n'ont même pas l'internet à haut débit pour jouer au poker en ligne...


La pluie de projets mirifiques d'une nouvelle patinoire et de proclamations hautes et fières de soutien au glorieux Servette Hockey-Cluc continue. Les radicaux proposent une nouvelle patinoire sur le parking des Vernets (un parking de moins, il est vrai que c'est toujours bon à prendre) ou sur le site de la gare des Eaux-Vives, les libéraux demandent au Conseil d'Etat de dégager un projet commun avec les communes et le club, sur un lieu précis (ça vaut mieux, en effet, parce qu'une patinoire sur un lieu imprécis, on voit mal à quoi ça peut ressembler, sinon à du brouillard givrant), et tout ça dans les cinq ans. Quant à Mark Muller, on nous sussurre que s'il ne soutient pas explicitement le projet de nouvelle patinoire dans le cadre du projet de méga-centre sportif de Plan-les-Ouates, il n'attend que le moment de chausser ses patins de combat pour envoyer le puck aux Charpines. Bref, tout le monde s'agite (même nous, pour préparer un référendum au cas où). Euh... y'a des élections bientôt ou quoi ?

Les conneries de l'Euro2008 se reproduisent pour le Mondial2010 : deux sociétés se disputant le marché des « fans zones » se sont retrouvées devant la justice, la première, Genevents, qui installera des écrans et des animations aux Vernets, accusant la seconde, CPF (la société du député radical Frédiric Hohl) de concurrence déloyale en proposant une deuxième « fan zone » et un deuxième écran géant à la Praille, en démarchant agressivement des commerçants (sans doute pas au courant du flop de la « fan zone » installée par les mêmes il y a deux ans au Bout du Monde), y compris des commerçants qui avaient déjà réservé un stand aux Vernets, en leur proposant par exemple la diffusion de spots sur un écran géant que la société en question n'a pas encore reçu l'autorisation d'installer. Quant à la police, elle s'inquiète : vu ses effectifs et les mobilisations déjà prévues (pour la « Lake Parade », qui se déroule le même jour que la finale du Mondial, par exemple), deux « fans zones » de 10'000 personnes chacune, c'est ingérable du point de vue sécuritaire. Vous allez voir que pour parfaire le comique de répétition, on va bien se retrouver à nouveau avec le grotesque ballon gonflable de l'Euro 2008 flottant (quand il n'y a pas de vent, ni de pluie) au dessus du jet d'eau, et qu'on va devoir à nouveau proposer une prime à qui trouvera le moyen de l'envoyer dans le lac...

Les socialistes et les radicaux proposent, les uns au Conseil municipal les autres au Grand Conseil, de créer des logements pour étudiants en utilisant des conteneurs (ou « Portacabin »). Comme si les étudiants les avaient attendus pour aller en boîte...

Il paraît que l'une de nos icônes nationales, Heidi, dont la création littéraire était attribuée jusqu'à présent à la zurichoise Johanna Spyri, aurait en fait été imaginée, sous le prénom d'Adelaïde, par un allemand, Adam von Kamp, et que Spyri n'aurait vers 1880 que décalqué la petite fille imaginée par von Kamp en 1830... Heidi, allemande ? Tout fout le camp, tout... vous allez voir qu'on va bientôt nous dire que la Mère Royaume était frontalière... Merde, c'est vrai, elle était lyonnaise...

La « Tribune » d'hier nous apprend que sept malfrats se retrouvent devant le Tribunal de police sous l'accusation de séquestration, enlèvement, contrainte et lésions corporelles graves. Ils avaient enlevé un homme, l'avaient frappé, séquestré et finalement électrocuté au taser, pistolet à électrochocs dont la police genevoise s'est récemment dotée, malgré l'opposition d'une partie de la gauche et les doutes d'une autre partie, en jurant ses grands dieux que finalement, ce machin n'était pas si dangereux que des malveillants et des humanistes bêlants l'affirmaient. Ben alors, si le Taser n'est pas dangereux, comment peut-il provoquer les lésions corporelles graves dont sont accusés les malandrins qui l'ont utilisé ?

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