Brèves

Trois policiers et un agent municipal ont été sanctionnés pour avoir gribouillé sur les passeports de plusieurs mendiants Rroms des indications illégales (« mendiant », « mendicité ») faisant courir aux porteurs de ces passeports d'importants risques à leur retour en Roumanie, compte tenu du racisme antirrom qui y règne. En revanche, les documents ainsi maculés n'ont pas été remboursés à leurs possesseurs, et aucune indemnité ne leur a été versée. Faut quand même pas pousser. Déjà que Laurent Moutinot a cru bon de s'excuser auprès de ces pouilleux des pratiques des chasse-gueux genevois, on allait quand même pas leur payer de nouveaux passeports sous le futile prétexte qu'on avait salopé l'ancien. Il a bien fait de s'en aller pédaler chez les Ouzbeks, Saint Laurent, il était pas très raccord avec l'ambiance genevoise du moment.

Mercredi soir, l'assemblée générale de la Nouvelle Association du Courrier (NAC), éditrice de l'ultime quotidien de gauche de ce pays, aura à décider du sort de son rédacteur en chef, Fabio Lo verso, dont le comité de l'association, soutenu par une majorité du personnel, demande la résiliation du contrat. « Le Courrier », comme toute la presse, traverse une mauvaise passe -mais la traversée est plus périlleuse pour lui que pour les journaux des grands éditeurs, puisque le quotidien genevois est indépendant et vit essentiellement de son lectorat et non de la publicité. Début 2009, le comité de la NAC a commencé à élaborer une nouvelle formule rédactionnelle, impliquant un réduction de la pagination (et donc, forcément, de l'offre éditoriale). Fabio Lo Verso s'est opposé à cette proposition, mais sans lui proposer d'alternative. La « Tribune de Genève et d'Edipresse » fait, le 15 mai, ses choux gras des difficultés du « Courrier ». Pour éviter qu'on se penche sur les siennes et les mesures d' « économies » prises par son éditeur ?

On retrouve dans une vieille coupure de presse de novembre 2008 cette information éclairante : à Genève, on a dépensé 200'000 balles pour rénover les toilettes publiques du Bourg de Four. Au Togo, 850 francs suffisent pour installer des latrines. Comme quoi, c'est pas toujours ceux qu'on croit qui sont le plus dans la merde.

l'UBS, le Crédit Suisse, Nestlé, les assurances Zurich et les réassurances Swiss Re permettent désormais à leurs actionnaires de donner leur avis (de se prononcer, mais à titre purement consultatif) sur les rémunérations des dirigeants. ça mange pas de pain, ça met de l'huile dans les rouages, ça canalise la colère des petits actionnaires... bref, c'est un peu un emplâtre sur une jambe de bois, mais même ça, les banques cantonales genevoise (dont le capital est à 78 % en mains publiques) et vaudoise (67 % du capital en mains publiques) n'en veulent pas. A quoi ça sert alors d'avoir une banque publique si elle encore plus opaque qu'une banque privée ?

La moitié des demandes de dispenses à des cours de l'enseignement obligatoire émanent de fondamentalistes chrétiens, signale « La Tribune de Genève » du 15 mai, en s'appuyant sur les exemples zurichois et fribougeois, qu'on n'a aucune raison de ne pas considérer précisément comme exemplaires. Les créationnistes (chrétiens ou non) ne veulent pas entendre parler de la théorie de l'évolution si on ne met pas au moins sur le même pied qu'elle le mythe biblicoranique de la création, les évangélistes fuient autant les cours d'éducation sexuelle que les islamistes... C'est pas la burqa qu'il faudrait interdire, ce sont les œillères...

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