Fonds de tiroir

Le Conseil de sécurité de l'ONU a estimé que ces deux pays avaient fait des progrès depuis un an dans leurs efforts conjoints pour retrouver les personnes disparues et les biens confisqués pendant l'invasion irakienne du Koweït et la guerre qui s'en était suivie en 1990-91. C'est bien, après vingt ans, d'avoir fait des progrès dans la recherche des disparus. A ce rythme, dans un siècle, on pourra confirmer officiellement leur disparition.

Le Parti évangélique genevois, qui existe depuis 2007, se développe en vue des élections municipales de 2011. Il a fondé une section « Arve » et trois autres devraient suivre. On avait déjà les « Verts libéraux » comme nouveauté aux Municipales, on a donc maintenant les intégristes protestants. Il nous manque encore une liste d'intégristes cathos et une liste fondamentaliste islamiste, mais faut pas désespérer, il reste dix mois, plus on est de fous de Dieu, plus on rit. Tant qu'on en a encore le droit de rire.

38 ans après le massacre de Londonderry, le 30 janvier 1972 (« bloody sunday »), le gouvernement britannique a reconnu que les 14 manifestants catholiques abattus par son armée étaient des victimes innocentes, que l'armée avait ouvert le feu sans provocation sur une foule désarmée, que les soldas britanniques n'avaient subi aucune attaque, ni à l'arme à feu, ni au cocktail Molotov, ni même à coup de pierres, que certaines victimes ont été abattues alors qu'elles tentaient de fuir le lieu du massacre ou de porter secours à des blessés et que des soldats ont menti pour couvrir leurs actes. Cela fait trente-huit ans que les militants des droits civiques en Irlande du nord, le Sinn Féin, et les sociaux-démocrates d'Ulster disent ce qu'une commission d'enquête vient de confirmer, et qui a poussé le nouveau Premier ministre (conservateur) Cameron à présenter les excuses officielles du gouvernement. Tout vient à point à qui sait attendre, même la vérité. Mais si elle venait un peu plus tôt, les blessures que les mensonges provoquent auraient moins le temps de s'infecter. Notez bien que le gouvernement suisse ne s'est toujours pas excusé, 80 ans après le massacre du 9 novembre 1932 à Genève, d'avoir envoyé l'armée tirer sur une manifestation antifasciste. Les Anglais sont juste un peu plus rapide que les Suisses, c'est tout.

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