mars 2011 : élections municipales genevoises et 140e anniversaire de la Commune de Paris

Vive la Commune, bordel !

2011 : Les élections municipales se dérouleront à Genève en mars, au moment du 140ème anniversaire de la Commune de Paris (28 mars 1871, proclamation de la Commune de Paris - 22-27 mai 1871 : Ecrasement de la commune de Paris par l'armée du gouvernement de Versailles). Municipales à Genève, 140e anniversaire de la Commune de Paris ? Deux raisons de reprendre un bon vieux cri primal : « Vive la Commune ! », et de réunircelles et ceux, candidates et candidats à quoi que ce soit en 2011, ou candidates et candidats à rien sinon à continuer le combat engagé en 1871, à qui ce vieux cri dit encore quelque chose -ne serait-ce que la volonté de lutter contre la résurgence de la tentation de supprimer purement et simplement la commune de Genève, ou de l'éclater en cinq ou six communes de quartier d'autant plus confortables qu'elles seront impuissantes. Rejoignez donc sur Facebook le groupe « Vive la Commune » :
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Cause Commune

Genève est gratifiée depuis les dernières élections du parlement cantonal le plus à droite depuis 1941, c'est-à-dire depuis l'interdiction du Parti Socialiste de Léon Nicole par le Conseil fédéral, et la déclaration d'inéligibilité de ses dirigeants, de ses cadres et de ses militants les plus connus. A ce parlement « introuvable » né des élections de l'année dernière, et de l'incapacité de la « gauche de la gauche » à s'assurer une représentation parlementaire alors qu'elle représente 15 % de l'électorat (en gros), s'ajoute un gouvernement lui aussi de droite, quoi qu'il en soit de la présence en son sein de deux Verts fort pragmatiques et d'un socialiste qui s'est lui-même déclaré autonome de son propre parti... Face à cette majorité parlementaire et gouvernementale de droite, deux villes de gauche : la Ville de Genève et la Ville de Vernier, avec une majorité « alternative » au Conseil municipal et au Conseil administratif, plus deux autres villes disposant d'une majorité de gauche au Conseil administratif : Carouge et Onex. Quelques doutes que l'on puisse parfois nourrir sur la cohérence de ces majorités, et quelque énervement que puissent susciter les démangeaisons centristes des uns et les querelles de préau d'école entretenues par les autres, elles font de ces Municipalités, et en particulier de la Ville de Genève le seul réel contre-pouvoir institutionnel au parlement et au gouvernement du canton. Ce qui contribue d'ailleurs à expliquer la grosse envie « bourgeoise » de dépecer, voire d'abolir, la municipalité genevoise, dont nous rappellerons au passage qu'il a fallu une révolution (radicale) pour la rétablir, après que la vieille oligarchie de l'Ancien Régime, revenue au pouvoir dans les fourgons des armées de la Sainte-Alliance, l'ait supprimée en 1815... On observera d'ailleurs que, dans l'actuelle Constituante, ce sont les mêmes héritiers des « restaurés » de 1815 qui, remettant la compresse, veulent à nouveau supprimer, ou à défaut, éclater, la commune de Genève, et charcuter les droits sociaux. Il y a de la cohérence dans la volonté d'en revenir 200 ans en arrière... Bref, on va pouvoir se la jouer Communards municipaux contre Versaillais cantonaux, histoire de remuer un peu de ce qui reste de mémoire historique à la gauche, et de réunir celles et ceux qui, candidates et candidats ou non aux Municipales, sont prêt-e-s à se battre se non seulement pour défendre l'existence, l'intégrité, les ressources et les compétences de la Commune de Genève, mais également pour les accroître. Et qui, lorsqu'on leur dit que le canton et la Ville font à Genève double emploi, répondent que, de la Ville et du canton, l'institution politique superfétatoire n'est pas celle qu'on croit.
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