Fonds de tiroir

A Neuchâtel, le 9 juillet, Protectas a montré à quoi pouvait servir une police privée : ses nervis ont tabassé une dizaine de syndicalistes, dont une femme enceinte, et deux journalistes de la télé romande, venus assister à une conférence de presse de la direction de l'entreprise Voumard, qui annonçait sa fermeture et le licenciement de ses 94 employés. Protectas ? Une milice patronale. Qui a fait mine d'ouvrir une enquête sur le comportement de ses agents, dont elle affirme qu'ils ont reçu une formation pour « éviter l'escalade de la violence ». En cognant tout de suite, probablement. Selon la police neuchâteloise, les agents de Protectas n'avaient que le droit de protéger leur mandataire, le patron de Voumard, qui n'était pas menacé. Le passage à tabac de syndicalistes, c'est donc juste une sorte d'excès de zèle... et les beignes reçues par des journalistes, des dommages collatéraux...

Secret bancaire : la droite de la droite se dégonfle. L'UDC a décidé de ne pas lancer de référendum contre les nouvelles conventions de double imposition avec l'étranger, et d'attendre que d'autres lancent éventuellement un référendum pour se positionner. Les «autres » en question, ce sont la Lega tessinoise, qui se donne « un temps de réflexion » en déplorant la décision de l'UDC, l'Action pour une Suisse indépendante et neutre, qui suit l'UDC comme un toutou, le MCG, qui ne lancera pas non plus lui-même un référendum mais soutiendra un référendum lancé par quelqu'un d'autre... Bref, pour les héroïques défenseurs de la souveraineté suisse et du secret bancaire, le mot d'ordre est unique : courage, fuyons ! Et ça tombe bien, c'est justement ce que la « place financière » attendait d'eux.

Trois employés du Centre funéraire de Saint-Georges ont été licenciés, cinq font l'objet d'une enquête administrative et un a reçu une sanction disciplinaire, pour avoir organisé de petites sauteries dans les chambres mortuaires. La « Julie » précise que l'un des huit figure sur une photo (floue) le montrant nu dans une chambre funéraire, un verre dans une main et son sexe dans l'autre. Bof... tant que c'est son verre et son sexe à lui...

Le Rapport mondial de suivi sur l'Education pour tous de l'UNESCO relève que, selon les données les plus récentes de l'OCDE, les niveaux d'aide à l'éducation de base en Afrique subsaharienne sont passés de 1,72 milliard de dollars en 2007 à 1,65 milliard de dollars en 2008. En considérant la hausse des inscriptions en primaire, l'aide par élève a diminué de 7%. L'UNESCO souligne que les niveaux d'aide actuels sont incompatibles avec l'engagement pris par les donateurs il y a dix ans lors du Forum mondial sur l'éducation de Dakar, au Sénégal. Les gouvernements qui s'étaient engagés à atteindre l'objectif de l'Education pour tous d'ici 2015 avaient promis qu'aucune stratégie nationale ne se verrait contrariée par le manque de ressources. Le Rapport mondial de suivi sur l'Education pour tous de l';UNESCO estime qu'environ 11 milliards de dollars annuels sont nécessaires pour tenir cette promesse dans les pays à faible revenu d';Afrique subsaharienne, un montant bien supérieur aux 2 milliards de dollars dépensés en 2008. Au rythme actuel, plus de 23 millions d'enfants ne seront toujours pas scolarisés d'ici 2015. Un peu plus d'un adulte sur trois ne sait ni lire ni écrire. En outre, l'Afrique est le continent le plus fortement marqué par les inégalités liées au sexe, à la langue et au lieu de vie. Le Rapport chiffre à 1,2 million le nombre d'enseignants supplémentaires nécessaires dans la région. En 2008, l'aide internationale à l'éducation fondamentale a stagné à 4,7 milliards de dollars. Seuls 2 milliards ont été affectés aux pays les plus pauvres, alors que ces derniers auraient besoin de 16 milliards de dollars annuels pour atteindre leurs objectifs d'éducation de base d'ici 2015

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