Fonds de tiroir

On avait, début juillet, poliment demandé au Service de renseignement de la Confédération et au Préposé à la protection des données de nous dire si on était fiché dans le nouveau système de fiches du premier cité. Et on a reçu une réponse, du genre : on vous répondra, en principe, dans quelque temps, pour vous dire que vous n'êtes, en principe, pas fiché, et qu'au cas où vous le seriez illégalement ou par erreur, on demandera au Service re de renseignement d'y remédier. Vous ne pourrez donc pas savoir si vous êtes ou non fiché, et si vous l'êtes, on ne vous communiquera pas le contenu de votre dossier, à moins que votre fichage vous ait lésé «gravement» et de manière « irréparable ». C'est con, les renseignements qu'on avait pu obtenir sur notre dossier lors de la première affaire des fiches nous avaient bien fait marrer, « gravement » et de manière « irréparable »...

L'agrandissement « urgent » de Champ-Dollon, c'est-à-dire la pose de containers pour augmenter d'une centaine le nombre de places de détention, prend du retard : les trois offres reçues d'entreprises privées pour ce chantier ont toutes été rejetées par le département des constructions : trop chères, ne répondant pas aux conditions en termes de délais, de garanties sur le paiement des charges sociales ou de respect des conventions collectives de travail. Le parlement avait voté le 20 mai, en urgence, un crédit de 25 millions pour ces 100 places supplémentaires, en faisant mine de croire qu'elles allaient durablement faire baisser le taux de (sur)occupation de la prison, alors que chacun sait qu'elles n'allaient offrir qu'un répit de trois mois avant que d'être englouties elles aussi dans le bourrage de geôles actuel. Bref, y'aura du retard dans le répit, les entreprises ayant flairé la bonne affaire et gonflé leurs prix en pensant que, saisi par l'urgence, l'Etat allait avaler n'importe quel devis. C'est raté. Reste une solution, idéale : les travaux forcés. Y'a qu'à faire agrandir la prison par les prisonniers eux-mêmes. On leur file les outils, et au boulot. Comme disait un poète coco local : « la pelle, la pioche et l'espérance »...

On savait que les vaches pétaient, mais on mesurait mal la gravité des effets de ces flatulences (conjuguées à d'autres facteurs nuisibles) : le secteur laitier représente environ 4% de toutes les émissions de gaz à effet de serre (GES) liées à l'activité humaine, selon un rapport de l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO). publié fin avril. Même si on ne prenait en compte que la production, la transformation et le transport (à l'exclusion de la production de viande), le secteur resterait responsable de 2,7% des émissions mondiales. En 2007, le secteur laitier a émis 1,969 millions de tonnes d'équivalent dioxyde de carbone (CO2), dont 1,328 millions de tonnes imputables au lait, 151 millions de tonnes à la viande d'animaux laitiers abattus, et 490 millions de tonnes aux chevreaux du secteur laitier élevés pour leur viande. La moyenne mondiale des émissions de gaz à effet de serre par kilo de lait et autres produits laitiers est estimée à 2,4 kg d'équivalent carbone. C'est le méthane (ce qui sort du cul des vaches, quoi) qui, au sein du secteur laitier, a le plus fort impact sur le réchauffement global avec 52% des émissions de gaz à effet de serre. Dans un rapport de 2006, la FAO avait déjà constaté que 18% de toutes les émissions de gaz à effet de serre provenaient du secteur de l'élevage. Et prout !

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