Fonds de tiroir
Jeudi dernier, les députés au Grand Conseil genevois devaient se prononcer sur une demande de subvention pour le Stade de la Praille, à la demande du Conseil d'Etat. Au départ, la Fondation du Stade faisait demander neuf millions sur quatre ans. Après le passage en commission, on ne demandait plus que 700'000 francs sur un an. Les socialistes voulaient réduire cette somme à 500'000 balles (ce qui était encore un demi-million de trop), et l'UDC à rien du tout. Et puis, miracle, apu demande de subvention, le stade n'en a plus besoin. Dit-il. Pour le moment. Parce que ce trou est toujours un trou, que si 2009 a été une année financièrement pas trop calamiteuse, 2010 a été mauvaise, et que le retrait de la subvention n'est de toute évidence qu'un recul pour mieux sauter. Sur l'occasion, quand elle se présentera. Et elle se présentera forcément. Et on reproposera donc de balancer quelques millions là où on en a déjà englouti quelques dizaines : c'est pas politique, c'est pavlovien.
L'Oeuvre Suisse d'Entraide Ouvrière, l'OSEO, lance une campagne de consultation populaire en réponse à celle, ouvertement raciste, de l'UDC sur l'immigration. La campagne de l'OSEO porte comme titre « Quelle politique à l'égard de l'exploitation souhaitez-vous ? ». Lancée le 23 août, Journée mondiale pour l'abolition de l'esclavage, elle rappelle que 12 millions d'humains sont toujours esclaves d'autres humains, que 218 millions d'enfants sont forcés de travailler et que 1,2 milliard de personnes (un sixième de la population mondiale) travaillent pour un salaire inférieur à deux dollars US par jour. L'OSEO considère, à juste titre, que les collectivités publiques ont un rôle fondamental à jouer dans la lutte contre les pires formes d'exploitation : Lors de leurs achats, la plupart des communes ne tiennent compte que du prix et prennent donc le risque, pour économiser quelques picaillons, de profiter de l'esclavage ou du travail des enfants. Sur le site internet de l'OSEO (www.consultations-populaires.ch), vous pouvez apprendre si votre commune achète ou non « équitable », comme une centaine de communes se sont engagées à le faire. Et si tel n'est pas le cas, vous pouvez adresser un courriel de protestation à votre commune. Et si vous êtes élu communal, intervenir dans votre Conseil pour qu'elle adhère aux normes minimales de respect des droits humains. ( Le PS de Genève-Ville a déposé, le 6 avril 2009, deux motions pour des achats publics équitables. Le 31 mai 2010, le Conseil municipal les a renvoyées au Conseil administratif, afin qu'il prenne les mesures nécessaires à leur mise en oeuvre. Faites pression afin qu'il réponde pleinement aux exigences du PS et de l'OSEO)
Un canard zurichois, la «Sonntagzeitung », qui ne doute de rien et surtout pas de sa propre crédibilité, a établi un classement de 237 élus au Parlement fédéral (pourquoi 237? y'en a 246, non ?), sur la base d'une évaluation de leur poids politique dans leur parti, au parlement et dans les media, et de leur activité. Comme le canard est zurichois, les Romands sont rares en tête de classement, et nombreux en queue. Forcément : quand ils interviennent en français, les évaluateurs alémaniques consultés par la Sonntagsmachin ne comprennent rien à ce qu'ils disent, et pour les apparitions à la télé, seules celles à la télé alémanique comptent vraiment... Y'a-t-il quelqu'un dans la salle pour rappeler à qui se croit de droit que ce sont les citoyennes et les citoyens romands qui élisent, jaugent et jugent les parlementaires romands, et pas les tastepoliticiens des media alémaniques ? Et qu'on les élit pour qu'ils fassent leur boulot politique, et pas la roue à la DRS ? Oui, apparemment, il faut le rappeler. Et pas qu'à la Sonntagsfermedescélébrités...
Course au sac gouvernemental suisse : les socialistes, les radicaux, l'UDC et les Verts ont choisi leurs candidates et leurs candidats : Simonetta Sommaruga et Jacqueline Fehr chez les socialistes (y'en a une des deux qui est socialiste, d'ailleurs), Karin Keller-Sutter et Johann Schneider-Ammann chez les radicaux, Jean-François Rime à l'UDC et Brigit Wyss chez les Verts. Le bon peuple est instamment prié de s'intéresser à la course qui commence. Parce que va émoustiller grave chez les commentateurs politiques. Enfin, ça nous donnera toujours le plaisir de voir sur les étranges lucarnes le correspondant bernois de la télé romande, extatique, exorbité, nous commenter l'évènement sur le ton d'un prédicateur fou annonçant la venue du Messie...
L'Oeuvre Suisse d'Entraide Ouvrière, l'OSEO, lance une campagne de consultation populaire en réponse à celle, ouvertement raciste, de l'UDC sur l'immigration. La campagne de l'OSEO porte comme titre « Quelle politique à l'égard de l'exploitation souhaitez-vous ? ». Lancée le 23 août, Journée mondiale pour l'abolition de l'esclavage, elle rappelle que 12 millions d'humains sont toujours esclaves d'autres humains, que 218 millions d'enfants sont forcés de travailler et que 1,2 milliard de personnes (un sixième de la population mondiale) travaillent pour un salaire inférieur à deux dollars US par jour. L'OSEO considère, à juste titre, que les collectivités publiques ont un rôle fondamental à jouer dans la lutte contre les pires formes d'exploitation : Lors de leurs achats, la plupart des communes ne tiennent compte que du prix et prennent donc le risque, pour économiser quelques picaillons, de profiter de l'esclavage ou du travail des enfants. Sur le site internet de l'OSEO (www.consultations-populaires.ch), vous pouvez apprendre si votre commune achète ou non « équitable », comme une centaine de communes se sont engagées à le faire. Et si tel n'est pas le cas, vous pouvez adresser un courriel de protestation à votre commune. Et si vous êtes élu communal, intervenir dans votre Conseil pour qu'elle adhère aux normes minimales de respect des droits humains. ( Le PS de Genève-Ville a déposé, le 6 avril 2009, deux motions pour des achats publics équitables. Le 31 mai 2010, le Conseil municipal les a renvoyées au Conseil administratif, afin qu'il prenne les mesures nécessaires à leur mise en oeuvre. Faites pression afin qu'il réponde pleinement aux exigences du PS et de l'OSEO)
Un canard zurichois, la «Sonntagzeitung », qui ne doute de rien et surtout pas de sa propre crédibilité, a établi un classement de 237 élus au Parlement fédéral (pourquoi 237? y'en a 246, non ?), sur la base d'une évaluation de leur poids politique dans leur parti, au parlement et dans les media, et de leur activité. Comme le canard est zurichois, les Romands sont rares en tête de classement, et nombreux en queue. Forcément : quand ils interviennent en français, les évaluateurs alémaniques consultés par la Sonntagsmachin ne comprennent rien à ce qu'ils disent, et pour les apparitions à la télé, seules celles à la télé alémanique comptent vraiment... Y'a-t-il quelqu'un dans la salle pour rappeler à qui se croit de droit que ce sont les citoyennes et les citoyens romands qui élisent, jaugent et jugent les parlementaires romands, et pas les tastepoliticiens des media alémaniques ? Et qu'on les élit pour qu'ils fassent leur boulot politique, et pas la roue à la DRS ? Oui, apparemment, il faut le rappeler. Et pas qu'à la Sonntagsfermedescélébrités...
Course au sac gouvernemental suisse : les socialistes, les radicaux, l'UDC et les Verts ont choisi leurs candidates et leurs candidats : Simonetta Sommaruga et Jacqueline Fehr chez les socialistes (y'en a une des deux qui est socialiste, d'ailleurs), Karin Keller-Sutter et Johann Schneider-Ammann chez les radicaux, Jean-François Rime à l'UDC et Brigit Wyss chez les Verts. Le bon peuple est instamment prié de s'intéresser à la course qui commence. Parce que va émoustiller grave chez les commentateurs politiques. Enfin, ça nous donnera toujours le plaisir de voir sur les étranges lucarnes le correspondant bernois de la télé romande, extatique, exorbité, nous commenter l'évènement sur le ton d'un prédicateur fou annonçant la venue du Messie...
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