Fonds de tiroir

« Le Matin dimanche » nous révèle que les TPG ont dû en catastrophe réviser à la hausse leurs tarifs exprimés en euros, après s'être aperçus que vu la baisse de la monnaie européenne par rapport au franc suisse, de petits malins payaient systématiquement leurs billets et leurs abonnements en euros, faisant par exemple 15 % d'économies sur l'abonnement annuel trois zones et quarante centime sur chaque billet à trois balles. On vous le dit et vous le redit donc : la gratuité des transports publics, surtout à Genève, ça s'impose non seulement comme une solution socialement juste, mais aussi comme la solution la plus simple

Après la désignation par le PS de Sami Kanaan comme son candidat au Conseil administratif de la Ville, aux côtés de Sandrine Salerno, et l'annonce par Sami de sa décision de quitter son poste de directeur du département de la cohésion sociale, le Conseil administratif l'a informé qu'il pouvait s'inscrire au chômage. ça doit être ça, la cohésion sociale, dans la division du travail : la droite produit des chômeurs en fin de droit, la gauche un chômeur en début de droit.

L'aide publique du développement accordée par la Suisse pourrait (on écrit bien « pourrait »...) passer à 0,5 % du revenu national brut d'ici 2015, si la proposition que le Conseil fédéral fait en ce sens est acceptée (mais à droite, certains proposent déjà de baisser la jauge à 0,45 %). 0,5 %, c'est encore bien en dessous des 0,7 % demandés par les Nations Unies à ses Etats membres, mais apparemment c'est encore trop. Ces 0,5 % qui paraissent excessif, ça ne ferait pourtant qu'un budget de 640 millions de francs, soit une aide atteignant tout juste le dixième de ce que les pays qu'on veut aider perdent en rentrées fiscale du fait de l'évasion de capitaux vers la Suisse -une évasion qui atteindrait, selon la coalition « Alliance Sud », le total faramineux de 360 milliards de francs. Bref, même si l'objectif prudent du Conseil fédéral était atteint, la Suisse ne ferait encore qu'accorder d'un doigt dix fois moins que ce qu'elle retient des deux mains.

La lecture du projet de budget 2011 de la Ville de Genève est passionnante. Si, si. C'est une mine d'informations, ce truc. Ainsi, braves gens, saviez-vous que le Museum d'Histoire naturelle avait l'intention d'organiser une « grande exposition temporaire sur le thème des déjections animales » ? Ben voilà , vous le savez, maintenant, que quand on ne débat pas des crottes de chiens au Conseil municipal, on se prépare à les exposer au Museum. Merde alors...

A cause de leurs bonus, les banquiers suisses s'endettent, nous apprend « 20 Minutes » (du 20 septembre). Le directeur général du « Private Banking » au Crédit Suisse a reçu pour 34 millions de bonus, mais a dû» contracter un emprunt de sept millions auprès de sa propre banque. UBS a accordé 15,3 millions de crédits à des membres de sa direction en 2009, dont plus du tiers au seul chef de sa décision «Wealth Management». La Raiffeisen et la Banque cantonale zurichoise ont accordé respectivement 20,1 et 12,7 millions de crédits à leurs «managers». Et pourquoi les heureux bénéficiaires des bonus doivent-ils s'endetter auprès des banques qui leur ont accordé leurs bonus ? Pour payer leurs impôts, explique le Crédit Suisse. Mais que fait la Chaîne du Bonheur ?

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