Fonds de tiroir

Un rapport de la Cour des Comptes, sur la gestion de l'espace public par la Ville de Genève, suggère à la municipalité de revenir sur la gratuité qu'elle accorde de l'usage du domaine public pour certaines manifestations lucratives, comme les Fêtes de Genève. C'est une excellente idée, pour autant qu'on n'en profite pas pour faire payer, ou faire payer plus, les organisateurs de manifestations « citoyennes », comme celles du 1er août ou du 1er mai, ou l'usage du domaine public pour des activités qui s'inscrivent dans le débat démocratique, comme la tenue de stands de récolte de signatures ou de campagne électorale. Parce que tout de même, on devrait être capable de faire la différence entre la fête à neuneu et la présence sur l'agora.

Pour avoir refusé de remettre dans sa salle de classe un crucifix qu'il avait enlevé, et pour avoir demandé que les directions des écoles soient informées du fait que le Tribunal fédéral avait estimé que la présence de crucifix dans les écoles était contraire à la neutralité religieuse requise par la Constitution, un enseignant valaisan vient d'être licencié. Faut dire que pour aggraver son cas, il avait protesté contre le fait que des heures de cours scolaires étaient utilisées pour préparer des cérémonies religieuses, genre premières communions. Les très chrétiennes autorités valaisannes se sont appuyées, pour virer l'agitateur, sur la loi scolaire cantonale, qui donne au corps enseignant la tâche de préparer les élèves àetre des « êtres humains et des chrétiens ». C'est déjà bien qu'elle admette qu'on puisse être humain sans être chrétien, la loi... Voilà. C'était une belle histoire, qui se passe en Suisse, en 2010. D'accord, c'est en Valais, mais c'est quand même en 2010. Après JC. Longtemps après.

La droite constituante a réussi à recaser, dans le chapitre de son pré-projet de nouvelle constitution relatif à la mobilité , cette fumisterie de la « liberté individuelle du choix du mode de transport ». Chouette, on va pouvoir marcher sur les autoroutes, rouler en bagnole dans les zones piétonnes et en tracteur sur les trottoirs, se déplacer en char à boeufs sur le Pont du Mont Blanc et en hélicoptère pour aller des Eaux-Vives aux Pâquis. Notez bien qu'il ne s'en est fallu que d'une voix pour qu'on retrouve en plus dans le projet de constitution le principe d'une traversée routière de la rade. Et pourquoi pas poser comme une norme constitutionnelle emplacement des feux rouges et des radars, pendant qu'on y est ?

Les anciens indépendantistes savoyards de la « Ligue Savoisienne » ne sont plus indépendantistes, mais helvétistes. Ils veulent toujours rompre avec la France, mais désormais, c'est pour rejoindre la Suisse. Et ils sont soutenus en cela par la droite de la droite de l'UDC (Bertinat, Baettig...). Bon, on fait un échange ? Vous devenez suisses, et nous on restaure l'indépendance de la République ?

« En 2011, les candidats libéraux-radicaux au Conseil national devront cracher au bassinet pour accéder aux meilleurs places de leur liste », nous apprend « 20 Minutes » : Chez les libéraux-radicaux zurichois, les quatre premières places sur la liste coûteront 40 000 fr. Les places 5 et 6 coûteront 25 000 fr. Le tarif décroît ensuite jusqu’aux plaves en queue de liste, bradées 1000 balles. On peut oser une question ? ça veut dire quoi, « la meilleure place » sur une liste dans une élection à la proportionnelle où on peut bidouiller (panacher, latoiser, cumuler) les listes et où la place sur la liste n'a donc aucune importance, sinon pour l'ego des candidats ? Non seulement les libéraux-radicaux arnaquent leurs électeurs, mais en plus ils arnaquent leurs propres candidats ?

« L'écologie est de gauche et de droite » mais à Genève elle est « aux mains des Verts communistes », a déclaré le secrétaire général du tout nouveau parti des Vert'libéraux genevois, Charly Schwartz. David Hiller, Robert Cramer, Michèle Künzler, Patrice Mugny, communistes ? Cryptocommunistes, alors. Mais surtout très, très cryptos. Si les Vart'libéraux entendent mener campagne aux Municipales avec ce genre d'arguments, on risque de la trouver marrante, la campagne.

« En dépit des progrès accomplis dans la protection des droits des femmes dans le monde, de nombreux défis demeurent, en tête desquels figurent les discriminations et les violences à leur égard, en particulier les violences sexuelles, répandues dans de nombreuses régions de la planète et qui sont en hausse », a déclaré la vice-présidente du Comité pour l'élimination de la discrimination à l'égard des femmes (CEDAW), Zou Xiaoqaio, devant l'Assemblée générale de l'ONU. Faisant le bilan des activités du CEDAW au cours de l'année écoulée, elle a souligné que ces violations des droits des femmes étaient basées sur « les attitudes patriarcales, à qui le CEDAW attribue la persistance de lois, de coutumes et de pratiques discriminatoires ». Dans son exposé lundi devant les Etats membres, Zou Xiaoqaio a souligné le niveau « particulièrement alarmant de l'augmentation de la violence contre les femmes » : Selon un rapport du Fonds des Nations Unies pour la population (FNUAP), au moins une femme sur trois dans le monde a été maltraitée, battue ou contrainte à des rapports sexuels au cours de sa vie, le plus souvent par un partenaire intime ou un membre de la famille. « Partout sur la planète, les femmes continuent d'être violées et soumises à d'autres formes de violences sexuelles en toute impunité », souligne encore le rapport, qui rappelle aussi que « des femmes et des filles sont toujours vendues pour alimenter le commerce du sexe ». Deux millions de filles âgées de 5 à 15 se retrouvent ainsi sur le marché du sexe chaque année.



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