Fonds de tiroir

La hausse des tarifs TPG est donc reportée d'un an. Un report en deux temps : d'abord, la commission des transports du Grand Conseil a confirmé son premier vote en faveur de ce report. En octobre, elle avait déjà pris cette position, mais lors de la séance plénière suivante, le MCG, qui avait voté le report, avait retourné sa veste et provoqué le renvoi en commission du « contrat de prestation » des TPG. Et donc, nouveau retournement de veste du MCG (la veste se retrouvant donc dans son état initial), qui a rejoint la majorité qu'il avait quittée, ou quitté la minorité qu'il avait entre-temps rejointe, en échange d'une résolution sur les « proxibus » et les fréquences de la ligne de tram 17 pour Lancy. Ce ne sont pas les girouettes qui tournent, c'est le vent, disait Edgar Faure. Et le vent a soufflé fort, sur le MCG, et sur le Grand Conseil. Surtout à l'approche des élections municipales : rien de tel qu'une bonne rafale pour vous remettre les idées en place. Résultat : le Grand Conseil a, comme le lui recommandait la commission, accepté le contrat de prestation des TPG et repoussé d'une année l'entrée en vigueur de la hausse des tarifs. Ce qui nous laisse une année pour l'annuler purement et simplement, comme le suggère le Conseil administratif de la Ville de Genève, saisi d'une résolution socialiste et AGT condamnant une hausse des tarifs TPG « absurde, injuste et inacceptable », et qui en ayant fait sienne cette position en a fait celle de la Ville, qui l'a communiquée au Conseil d'Etat en le priant de « reconsidérer sa position », d'annuler la hausse des tarifs et d'augmenter sa subvention aux TPG, en examinant « la possibilité de subventionner les TPG en visant une baisse des tarifs ». Inutile de dire qu'on est très contents de cette prise de position de notre Municipalité préférée, et du piteux recul du Grand Conseil sur le hausse des tarifs.

« Le Courrier » d'hier nous apprend qu'en plus de toutes ses tares, « le nucléaire est sexiste » : une étude allemande sur les naissances à proximité des centrales nucléaires suisses et allemandes a mis en évidence un déficit de naissances d'environ 15'000 enfants, dont deux tiers de filles. Et des études portant sur les effets de l'accident nucléaire de Tchernobyl, en 1986, suggèrent un déficit de naissance d'un million de bébés, dont trois quarts de filles. Or en Suisse, un tiers des naissances recensées dans tout le pays ont lieu dans un périmètre de 35 kilomètres autour des installations nucléaires -un périmètres où précisément l'étude allemande a mis en évidence un effet « significatif » sur la natalité. Bon, de là à en déduire comme ces gauchistes du « Courrier » que « le nucléaire est sexiste », il y a un pas qu'on ne saurait faire qu'avec prudence. Ben oui, quoi, si le nucléaire était sexiste, pourquoi le lobby nucléaire se serait-il réjoui de l'arrivée de Doris Leuthard à la tête du ministère de l'Energie, hein ?

Les églises de Neuche sont désespérées : la multinationale tabagique Philip Morris a décidé de ne plus verser de «contribution ecclésiastique » (à Neuchâtel comme à Genève, la dîme religieuse est volontaire, séparation des églises et de l'Etat oblige). Et comme cette contribution assurait en gros le tiers du financement des églises protestante et catholiques du canton, c'est un « véritable cri de détresse » (dixit «Le Courrier ») qu'elles poussent. Pourtant, y'a pas de quoi s'affoler. Suffit de rétablir la vente des Indulgences. Et d'en confier la gestion à Frédéric Hainard.

A Genève, les communes qui ont le plus fortement accepté (à plus de 60%) la prolongation des heures d'ouvertures des magasins (finalement refusée par le vote cantonal) sont les communes rupines d'Anières, Collonge-Bellerive, Cologny et Vandoeuvres. En en Ville, les arrondissements rupins de Cité-Rive, Florissant-Malagnou et Champel ont également accepté ce que la Ville au total a refusé. C'était quoi, le plan ? Envoyer les femmes de ménage au noir faire les courses la nuit tombée ?

Commentaires

Articles les plus consultés