Fonds de tiroirs


143 théologiens catholiques
allemands, autrichiens et suisses ont signé un appel à réformer
l'église de Rome, annonce la « Süddeutsche Zeitung ». ils
demandent la fin du célibat des prêtres, l'ordination des
femmes, la participation des fidèles à la désignation des
évêques, l'acceptation des couples divorcés et du partenariat
homosexuel... Leur pétition a pour titre « Eglise 2011 : un
renouveau indispensable ». 500 ans après la Réforme, il serait
temps, en effet. On ne sait pas si Martin Luther l'a signée, la
pétition, ni si elle sera placardée à la porte d'une église,
mais on se dit que mettre un demi-millénaire ans pour réinventer
la roue, ça plaide pas en faveur de la lucidité du Saint-Esprit.




Dans sa campagne électorale, note « GaucHebdo », Michel
Chevrolet n'est pas candidat au Conseil administratif de Genève,
mais carrément à la Mairie. Celle d'Alma-Ata ou celle de
Karaganda ?



Un groupe « hommes » vient d'être créé au sein du Parti
socialiste suisse. Pas pour faire contrepoids aux femmes
socialistes, mais pour faire campagne en faveur de l'initiative
pour la protection contre les armes, soutenue par une majorité
de femmes, mais combattue par une majorité d'hommes. Slogan des
« sp-männer » : « nous buvons volontiers de la bière, regardons
beaucoup le football et ne nous rasons pas plus souvent que
nécessaire ». Euh, la bière et la barbe, ça va, mais le foot,
c'est vraiment une condition pour l'adhésion ?



Moubarak venait de tomber (de haut) que la Suisse décrétait le
gel de ses avoirs et de ceux de son entourage. Une demie-heure
après la chute du Pharaon. Y'a pas à dire, on est des rapides...
quoique... ça faisait quand même trente ans qu'il était Pharaon,
Moubarak. On est rapides, oui, mais seulement une fois les
pharaons dépharaonisés. Vae Victis !



La Commission de contrôle de gestion du Grand Conseil genevois,
après avoir auditionné Mark Muller, Conseiller d'Etat en charge
de la Gérance immobilière cantonale, a décidé qu'elle allait
s'occuper en priorité du dossier de ce service, et de sa
gestion... disons folklorique. En charge du service en question,
et donc subordonnée au Conseiller d'Etat libéral Mark Muller, on
trouve la présidente des Jeunes Libéraux. Ben ça promet...
Quant à Double M, il prétend ne pas avoir été au courant d'un
premier rapport d'audit sur la gérance immobilière cantonale,
rapport datant de 2005. Or Muller est précisément Conseiller
d'Etat... depuis 2005. Il n'a appris à lire qu'après son
élection ? Le Conseiller d'Etat explique ses lacunes par le fait
que son département n'avait plus de secrétaire général. ça
ressemble pas un peu à une dérobade, comme explication ? Enfin,
annonçant la création d'une « task force » de cinq personnes
pour « assainir la situation », Muller précise que « la
décision qui sera prise pour chacun des objets loués engagera
l'entier du Conseil d'Etat ». Bref, après la dérobade, la
planque derrière ses collègues. On a un vrai héros, comme
nouveau président du Conseil d'Etat. Mou-baraque, dégage !



AgriGenève, l'organisation faîtière des paysans genevois, s'est
prononcée, par 345 voix contre 23 contre le déclassement des
Cherpines et des Charrotons, et appellera donc à voter « non »
en mai prochain. Mais elle présente son opposition comme «
constructive », et admet que la zone agricole puisse ne plus
être un tabou, pour autant qu'un projet méritant d'être soutenu
soit présenté. Or, pour AgriGenève, celui qui nécessite le
déclassement des Cherpines et des Charrotons ne le mérite pas :
« la densité des logements est misérable, on prévoit un énième
centre commercial et on planifie un équipement sportif démesuré
». Ce sont en effet de bonnes raisons de s'opposer au projet.
Mais un autre projet, avec une densité de logements plus grande,
sans centre commercial et avec un équipement sportif
redimensionné en fonction des besoins, nécessiterait aussi un
déclassement. Et c'est au pied de ce mur là qu'on risque de voir
non pas défiler, mais se défiler AgriGenève...

A Chêne-Bourg, au Conseil Municipal, la droite n'est majoritaire que d'un seul siège. Et quand un-e élu-e de droite manque, la gauche peut être majoritaire. Le 8 juin, elle le fut, grâce à l'absence d'un élu PDC. Et elle a donc, la gauche, refusé d'équiper de vidéosurveillance trois des sites (au nombre de six) que proposait le Conseil administratif à cette fin. Furax, la droite est revenue sept mois plus tard, avec une résolution demandant la réintégration des trois sites refusés par la gauche. Qui, goûtant peu la manoeuvre, a quitté la salle en claquant la porte. Et en laissant la droite voter sa résolution. A l'unanimité, puisque le gauche n'était plus là. On aurait tort de ricaner, parce que ce jeu de cons, c'est précisément celui auquel la droite du PSS veut jouer en remettant en cause les décisions programmatiques d'un congrès tenu en Romandie (où la gauche du parti est plus forte), et en demandant qu'un autre congrès se tienne pour cela. Si possible en Alémanie, ou c'est la droite du PSS qui est plus forte.

L'activité illégale la plus lucrative d'Europe est le trafic d'êtres humains, indique un rapport publié en juin dernier par l'Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC). L'agence estime que les groupes criminels tirent plus de 2,5 milliards de dollars de bénéfices par an en organisant le travail forcé et l'exploitation sexuelle d'êtres humains. «Les Européens pensent que l'esclavage a été aboli depuis des siècles. Mais les esclaves sont parmi nous », a déclaré Directeur exécutif de l'ONUDC Antonio Maria Costa à l'occasion de la publication du rapport sur « Le trafic des personnes pour l'exploitation sexuelle en Europe ». Selon le rapport, 140.000 personnes, en très grandes majorités de jeunes femmes, sont piégées dans un cycle de violence brutal, d'abus et d'avilissement en Europe. Chaque année, environ 70.000 personnes viennent grossir les rangs des personnes exploitées. En Europe, 32% des victimes proviennent des Balkans, 19% viennent des pays de l'ex-Union Soviétique, 13% d'Amérique du Sud, 7% d'Europe centrale, 5% d'Afrique et 3% d'Asie de l'Est.

L’association de défense des retraités genevois, l’Avivo, a récolté près de 14 000 signatures à son initiative « Stop aux hausses des tarifs des transports publics ». Recueillis par le biais de son journal et sur des stands, les paraphes ont été déposés hier auprès du Service cantonal des votations. L’initiative, soutenue par la gauche, s’oppose à la hausse des tarifs TPG et demande une baisse des prix actuels. Par exemple, elle fixe à 2.- le prix du billet valable une heure pour les jeunes en formation et les retraités, ou encore à 400.- l’abonnement annuel pour ces deux mêmes catégories d’usagers. Le texte vise également à intégrer les tarifs actuels dans la loi sur les transports publics, « afin que si les autorités décident d’une hausse, le peuple puisse s’y opposer par voie de référendum», a expliqué le président de l’Avivo Souahil Mouhanna, lors d’un rassemblement organisé hier matin devant l’Hôtel de Ville. Une fois validée par le Service des votations et examinée par le Grand Conseil, l’initiative passera devant le peuple genevois. Et on la soutiendra, parce que, qui voulant le plus voulant le moins, et étant pour la gratuité des transports publics, il serait stupide de ne pas en soutenir la baisse.

Chouette menu aux votations cantonales genevoise du 15 mai, avec cinq questions : le déclassement (attaqué par référendum) de 58 hectares de terrains agricoles aux Cherpines et aux Charrrotons, à Plan-les-Ouates et Confignon, avec à la clef un débat qui promet d'être d'une rare subtilité, autour de l'alternative : « des cardons ou des logements ? »); ensuite, une initiative populaire en faveur de la mobilité douce, rejetée par le Grand Conseil, et pour laquelle on va se faire un plaisir de se mobiliser; objets annexes : deux modifications de la loi fiscale, dont une propose d'autoriser la déduction, sur le revenu imposable, des cotisations aux partis politiques (on va pouvoir augmenter nos cotisations, alors...). Bon, ben on résume : 13 mars, élections des Conseils municipaux à Genève et dans le canton de Vaud; un mois après, élection des exécutifs municipaux genevois; et un mois après, votations cantonales genevoises. C'est plus de la démocratie directe, c'est du priapisme politique...

Le MCG s'est lamentablement planté dans la récolte de signatures pour son initiative populaire (elle aussi lamentable, mais on n'attendait rien de mieux de ce parti lamentable) « Stop au racket du parking » -une initiative qui voulait faire baisser le prix du parking en zone bleue. L'initiative était cantonale, mais le MCG l'a confondue avec une initiative municipale. Or si les étrangers ont le droit de signer une initiative municipale, ils ne l'ont pas de signer une initiative cantonale. Résultat : 40 % des signatures récoltées étaient invalides, car le fait d'étrangers...Gnerk gnerk gnerk... du coup, le MCG a transformé son initiative en pétition et son Conducator a déclaré que ça allait le « faire réfléchir au droit de vote des étrangers ». Tout ce qui peut faire réfléchir le MCG est bon à prendre, à quelque chose malheur est bon... N'empêche : on se réjouit de voir les dissidents UDC récupérés par le MCG, Soli Pardo en tête, se prononcer en faveur des droits politiques des étrangers pour la seule raison qu'une initiative du MCG a foiré parce que les étrangers n'avaient pas le droit de la signer...

Le dossier de candidature d'Annecy pour les Jeux Olympiques, que le Conseil d'Etat a laissé Mark Muller faire mine de soutenir, a été remis jeudi au gouvernement genevois. Qui a tout fait pour que nul n'en sache rien : pas de conférence de presse, pas de cérémonie, pas d'invitation à des journalistes ou des photographes. Il est si pourri que ça, ce dossier ? Et Mark Muller, ses collègues le prennent à ce point pour un guignol ?

Répondant, en la rejetant, à une motion de l'UDC schaffhousois Thomas Hurter, qui demandait que l'on autorise les automobilistes à se dépasser par la droite sur les autoroutes, le Conseil fédéral a estimé que ce serait dangereux et que cela nuirait à la fluidité du trafic. Bon. mais faudrait savoir : politiquement, ça fait vingt ans que l'UDC dépasse tout le monde par la droite, que c'est dangereux, que ça nuit à la fluidité du débat politique, et personne ne moufte.

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