Fonds de tiroir
On se souvient qu'en 2009, le Frère Mouammar, Guide de la Révolution libyenne alors en exercice (le guide, pas la révolution, il l'avait remisée au placard depuis 35 ans) avait proposé le démantèlement de la Suisse et la répartition des morceaux entre les pays voisins : la Romandie à la France, l'Alémanie à se partager entre l'Allemagne et l'Autriche -à moins d'un nouvel Anschluss qui règlerait le problème de la répartition, et la Suisse italienne à l'Italie. Résultat ? Deux ans plus tard, c'est pas la Suisse qu'on démembre, c'est la Libye qui se démembre toute seule : la Tripolitaine à Kadhafi, la Cyrrénaïque aux insurgés. BL'arroseur arrosé, quoi. La droite genevoise a bien fait d'y réfléchir à deux fois avant de maintenir à la Constituante sa proposition de démantèlement de la commune de Genève en « communes de quartier», elle se serait peut-être retrouvée avec Colonge-Bellerive coupée en deux, et Cologny en trois.
La Suisse a vendu pour 3,2 millions de francs de matériel militaire à Bahrein en 2010. Pour des systèmes de défense antiaérienne et des instruments de visée, un matériel dont on nous promet qu'il ne peut être retourné contre des manifestants (Bahrein est aussi le théâtre de manifestations d'opposition, durement réprimées). Admettons donc qu'il n'y a qu'à Tripoli (Libye) qu'on peut utiliser la DCA pour tirer sur des manifestants. La Suisse a aussi vendu pour 132,6 millions de francs de matériel militaire (toujours de la DCA) à l'Arabie Saoudite. Où il n'y a pas (encore) de grandes manifestations d'opposition sur lesquelles tirer au canon antiaérien. Vers l'Egypte, la valeur du matériel militaire suisse exporté atteint péniblement 70'000 francs en 2010. Et l'année dernière, la valeur des exportations suisses de matériel militaire a atteint 640 millions, en baisse de 12 % sur un an. Tout fout le camp. Heureusement que la vraie Suisse des vrais Suisses a voté pour que ses soldats puissent garder leurs armes à la maison : un canon antiaérien, dans le jardin, pour le tir au pigeon, ça en jette toujours.
Jamais en reste d'une idée géniale, le PDC (de la Ville) lance une initiative pour la «mise en place d'un réseau de vidéosurveillance efficace aux emplacements où la présence d'un tel équipement est jugée propre à contribuer à la sécurité publique». C'est ronflant, mais ça veut rien dire du tout. Du pur PDC, quoi. Sauf évidemment si le PDC tient à surveiller son candidat au Conseil administratif. Et à s'assurer qu'il suit bien la ligne du parti. Et pas seulement la sienne.
Pour se préparer à « l'afflux massif de migrants » en provenance d'Afrique du nord, la Suisse a décidé d'employer les grands moyens, nous annonce « 20 Minutes » : elle a envoyé deux garde-frontière en Italie. Ah ben quand on se mobilise, nous, on se mobilise. D'ailleurs, ça a immédiatement eu de l'effet : Hannibal Kadhafi a renoncé à revenir à Genève.
Selon l'Office fédéral de la statistique, la population des villes suisses a continué à croître en 2009 (sauf celles de Zoug et Schaffhouse), de 1,1 % en moyenne nationale. Et de 1,5 % à Genève. Mais où diable est-ce qu'on les a mis, ces 3000 habitants de plus ? Pas dans la plaine de l'Aire, en tout cas...ni aux communaux d'Ambilly...
Un député UDC vaudois à qui des escrocs togolais avaient fait croire par courriel, selon une méthode bien connue, que des millions de dollars déposés sur une banque du coin l'attendaient impatiemment, et qui s'était, benêt, précipité à Lomé, où il avait immédiatement été séquestré la semaine dernière par les malfrats décidés à le rançonner, a été fort heureusement libéré par des gendarmes togolais, alertés par l'ambassade de France. Finalement, ils sont pas si xénophobes que ça, les udécistes, quand ils sont dans la merde et qu'ils faut faire appel à des basanés pour les en sortir.
La Suisse a vendu pour 3,2 millions de francs de matériel militaire à Bahrein en 2010. Pour des systèmes de défense antiaérienne et des instruments de visée, un matériel dont on nous promet qu'il ne peut être retourné contre des manifestants (Bahrein est aussi le théâtre de manifestations d'opposition, durement réprimées). Admettons donc qu'il n'y a qu'à Tripoli (Libye) qu'on peut utiliser la DCA pour tirer sur des manifestants. La Suisse a aussi vendu pour 132,6 millions de francs de matériel militaire (toujours de la DCA) à l'Arabie Saoudite. Où il n'y a pas (encore) de grandes manifestations d'opposition sur lesquelles tirer au canon antiaérien. Vers l'Egypte, la valeur du matériel militaire suisse exporté atteint péniblement 70'000 francs en 2010. Et l'année dernière, la valeur des exportations suisses de matériel militaire a atteint 640 millions, en baisse de 12 % sur un an. Tout fout le camp. Heureusement que la vraie Suisse des vrais Suisses a voté pour que ses soldats puissent garder leurs armes à la maison : un canon antiaérien, dans le jardin, pour le tir au pigeon, ça en jette toujours.
Jamais en reste d'une idée géniale, le PDC (de la Ville) lance une initiative pour la «mise en place d'un réseau de vidéosurveillance efficace aux emplacements où la présence d'un tel équipement est jugée propre à contribuer à la sécurité publique». C'est ronflant, mais ça veut rien dire du tout. Du pur PDC, quoi. Sauf évidemment si le PDC tient à surveiller son candidat au Conseil administratif. Et à s'assurer qu'il suit bien la ligne du parti. Et pas seulement la sienne.
Pour se préparer à « l'afflux massif de migrants » en provenance d'Afrique du nord, la Suisse a décidé d'employer les grands moyens, nous annonce « 20 Minutes » : elle a envoyé deux garde-frontière en Italie. Ah ben quand on se mobilise, nous, on se mobilise. D'ailleurs, ça a immédiatement eu de l'effet : Hannibal Kadhafi a renoncé à revenir à Genève.
Selon l'Office fédéral de la statistique, la population des villes suisses a continué à croître en 2009 (sauf celles de Zoug et Schaffhouse), de 1,1 % en moyenne nationale. Et de 1,5 % à Genève. Mais où diable est-ce qu'on les a mis, ces 3000 habitants de plus ? Pas dans la plaine de l'Aire, en tout cas...ni aux communaux d'Ambilly...
Un député UDC vaudois à qui des escrocs togolais avaient fait croire par courriel, selon une méthode bien connue, que des millions de dollars déposés sur une banque du coin l'attendaient impatiemment, et qui s'était, benêt, précipité à Lomé, où il avait immédiatement été séquestré la semaine dernière par les malfrats décidés à le rançonner, a été fort heureusement libéré par des gendarmes togolais, alertés par l'ambassade de France. Finalement, ils sont pas si xénophobes que ça, les udécistes, quand ils sont dans la merde et qu'ils faut faire appel à des basanés pour les en sortir.
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