Fuir le monde

Ils finiront rattrapés par leur légende,
ces grands insensés en pleine course,
avec leur enfance déchirée et toute la vertu des peuples libres.

D'intolérables souffrances sont scandées en de professionnels malaises.
De terrifiantes épidémies guettent,
qui dépeupleront les communautés émancipées,
comme si toujours de la mort la liberté devait se payer.
Ainsi se fera cette sale guerre
la mort fermera aux poètes les paradis aux plaisirs imparfaits,
inattendus,
voluptueux.


Les barrières sont tombées comme dans un opéra muet,
et avec elles les ombres du vrai
L'Histoire est cruelle et peu de vies sont exemplaires.
Sur le rivage des murmures,
la causticité des impuissants et le lyrisme des victimes accompagnent le halètement de l'homme que la main de la femme redresse.

Dans un jardin chinois, je me reconnais
dans les formes tracées par la frêle artiste qui m'offrit toutes ses bouches d'ombre tiède
pour qu'enfin je m'y abolisse.
Scrutée sous tous ses angles, je la fis héroïne et martyr.
De l'homme en amour il ne saurait être question,
mais de prairies infinies.
Fatigué de musiques, je n'attends plus que le chant de sa langue entre ses doigts sur moi tendus.

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