La mort des dieux

L'innocence perdue sous le signe d'un coup de foudre a la vertu impudique des magiciennes.
Le vol d'un aigle, l'odeur de la sauge : raconte-t-on ainsi une vie,
dans ses alcools et ses variances,
ses fantasmes violents ou sereins, cruels et éternels ?

Cela devient poésie : cela se découvre, sans se révéler.

Il y a le projet, il y a la copie et de l'un à l'autre la défaite, le rabâchage, l'histoire.

Mentir nourrit la curiosité.
Il faut faire pénitence dans les cendres de la mémoire
et la froide violence d'un érotisme essoufflé,
avec rien, presque rien : un torse nu, une vomissure aux couleurs de beauté, un appel au meurtre.

La révolution a parfois la beauté d'un cauchemar,
la vérité d'un voyage là où l'aube est impossible et l'éloquence inutile.

Sans mythes ni sacré, les flèches empoisonnées tracent les voies de l'infini
C'est toujours la même folie,
la même passion tendant l'oreille aux tumultes doux d'une jeunesse que l'âge ne limite pas.

Le possédé et le sorcier laissent en héritage leurs mondes intérieurs.

Il faut toujours beau sur l'Olympe quand les dieux n'y sont pas,
morts dans un retour de flamme
ou plus sûrement de l'indifférence des hommes.

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