Fonds de tiroir

Le taux global de participation lors des élections municipales du 13 mars a atteint 39%, en hausse de 2,4 points par rapport à 2007 (36,6%). Ce sont en tout 116'029 électrices et électeurs qui ont participé à ce scrutin. 106'320 personnes ont voté par correspondance (92%) et 9'709 se sont déplacées au local de vote (8%).Au niveau communal, la participation en Ville de Genève a atteint 35,7%, contre 32,6% en 2007. Comme en 2007, la mobilisation a été la plus importante dans la commune de Russin (70,7%) et la plus faible à Vernier (32,9%). Pour la deuxième fois dans l'histoire du canton, les électrices et électeurs étrangers ont participé à l’élection des Conseils municipaux. Leur taux de participation a atteint 26,94% Ce taux est légèrement inférieur à celui des élections de 2007, qui s’était élevé à 27,2%. En revanche, en chiffres absolus, le nombre d’électeurs étrangers qui ont voté est supérieur à celui de 2007. Ils sont 20'833 à avoir exprimé leur voix contre 20'248 en 2007. Au sein de l’électorat suisse, la mobilisation a été particulièrement élevée. Avec 95 196 électrices et électeurs, leur taux de participation a atteint 43,26%. Il était de 39,8% en 2007.

On préférerait sans doute l'oublier, mais on s'en souvient quand même : les partis politiques des dictateurs tunisien et égyptien, Ben Ali et Moubarak, étaient membres de l'Internationale socialiste. Comme le parti du kleptocrate ivoirien Laurent Gbagbo. Certes, le parti tunisien et le parti égyptien en ont été exclus, et le parti ivoirien suspendu, mais après que des révoltes populaires aient éclaté (ou que Gbagbo ait perdu les élections). Après, c'est-à-dire bien trop tard pour les empêcher de nuire. Le Parti socialiste suisse va donc demander à l'Internationale de revoir les critères d'admission de partis politiques (il y a un peu tout et n'importe quoi, à l'IS), et le cas échéant d'exclure les membres douteux (et il y en a, sur les 160 partis membres). Par exemple ces partis issus des mouvements de libération anticoloniaux, et qui se sont installés en tant que partis uniques et instruments de dictatures, en Afrique, au Moyen-Orient et en Asie. Ou ces partis qui, comme ce qui reste du parti travailliste israélien, participent à des gouvernements de droite, aux côtés de ministres d'extrême-droite. Ouais, les organisations politiques, c'est comme les appartements : faut faire de ménage de temps en temps.

« Minoritaire, le droite se tire une balle dans le pied », titre « 20 Minutes » (du 24 mars) à propos des élections municipales. A Nyon. Où la droite part donc divisée, sur deux listes présentant au total cinq candidatures pour trois sièges, face à une gauche unie sur la seule candidature de Claude Dupertuis (POP) à qui « on offre un fauteuil »,soupire une candidate libérale évincée par les radicaux. Pas de doute : Nyon fait bien partie de la région genevoise.

Une fédération d'associations turques (ou ottomanes?) pilotée par l'ambassade de Turquie, la « Fédération des associations turques de Suisse romande », a adressé aux 5500 électrices et électeurs genevois de nationalité turque une lettre les incitant à voter... pour le MCG. Pourquoi ? Parce que le MCG est opposé à l'érection d'un monument commémoratif du génocide des Arméniens, en 1915. Génocide toujours nié en tant que tel par l'Etat turc, mais qui ne fait plus aucun doute au regard de l'histoire. Bon, l'histoire, le MCG s'en fout, ce qu'il veut, et qu'il accepte bien volontiers de la part des négationnistes du génocide arménien, ce sont des votes. Même s'ils puent. D'ici à ce que le MCG reçoive le soutien du petit-fils du Grand Mufti de Jerusalem il n'y a qu'un pas (de l'oie). mais quand on est négationniste, on ne l'est pas seulement de l'histoire, on l'est aussi de la réalité de l'immigration turque à Genève : la grande majorité des ressortissants turcs y sont Kurdes, et le plus souvent alévis. C'est-à-dire d'autres victimes du nationalisme turc. Or la Fédération des associations turques de Suisse romande est présidée par le petit fils d'un Premier ministre qui avait couvert le massacre, non plus d'Arméniens, mais de Kurdes alévis, en 1937, à Dersim. S'adresser aux Kurdes alévis de Genève en les incitant à voter pour le MCG est à peu près aussi pertinent qu'adresser à la communauté kosovare une lettre signée de Slobodan Despot. Ou à la communauté juive, une lettre signée de Robert Faurrisson. Bref : le MCG a les soutiens qu'il mérite.

Vous en avez marre d'être constamment emmerdé à la maison par le harcèlement téléphonique de démarcheurs importuns ? Deux solutions : la première, la plus simple (on a testé, ça marche) : vous composez *99# sur votre combiné fixe , ça bloque les appels masqués dont usent ces démarcheurs. La seconde, assez jouissive, consiste, lorsque vous vous apercevez que vous avez précisément affaire à un démarcheur, à reposer sans bruit votre téléphone, sans couper la communication, et en laissant l'importun déblatérer tout seul et tout son saoul jusqu'à ce qu'il s'aperçoive qu'il n'y a personne qui l'écoute. Au bout de cinq minutes, vous raccrochez, simplement. Faut bien trouver un moyen de s'amuser avec les nuisances, non ? Bon, avec le MCG, on n'a pas encore trouvé, mais on cherche. Et on trouvera. D'ici le 1er juin, Promis.

Les « Jeunes UDC » ont eu une de ces idées de génie qui finirons par nous les rendre sympathiques : ils ont lancé une campagne de « débaptême » des « communes d'Europe », en recouvrant de panneaux aux couleurs chuiches les panneaux aux couleurs européennes annonçant que telle ou telle commune était membre de l'association suisse des communes et régions d'Europe. Là où on proclamait que Bottoflens était « commune d'Europe », l'UDC a donc proclamé que Bottoflens est « commune de Suisse ». Et tout ça pour quoi ? Pour « lancer le débat sur le retrait de la demande d'ahésion de la Suisse à l'Union Européenne ». Le comique de l'histoire, c'est que ni le drapeau européen, ni l'association des communes d'Europe ne renvoient en quoi que ce soit à l'Union Européenne, mais au Conseil de l'Europe, organisation dont la Suisse est membre, qu'elle a d'ailleurs même présidée, et dont l'UDC ne réclame pas que la Suisse la quitte. Mais voilà : quand un udéciste voit le mot «Europe» quelque part, c'est comme quand un emmcégiste voit le mot « frontalier » quelque part : tous les neurones restant en état de fonctionner se bloquent, sauf un, celui qui, au fond du tréfonds du cerveau reptilien, va se réveiller.

Un camarade de la Gauche Anchois nous a produit le classement des partis municipaux de Genève relativement à l'ensemble du corps électoral:
1 Abstentionnistes 64.32%;
2 Socialistes 6.67%;
3 Libéraux-Radicaux 6.3%;
4 Ensemble à Gauche 5.14%;
5 MCG 4.67%;
6 Verts 4.6%;
7 UDC 3,84%;
8 PDC 3.31%... Autrement dit, aucune liste n'aurait obtenu le quorum si celui-ci était calculé en fonction de l'électorat inscrit, et pas de l'électorat actif... Bon, on le dissout, ce Conseil illégitime ?

Le « premier UDC officiellement homosexuel » est entré au Conseil national, après le passage du Bernois Adrian Amstutz au Conseil des Etats. Mais ça n'a pas été sans mal : Thomas Fuchs, membre de l'association « Gay UDC », qualifiée de « tumeur à éradiquer » par un membre (si on ose dire) des « jeunes UDC » valaisans (si, si, ça existe...), rappelle que des membres (si on ose dire) de l'UDC ont refusé de figurer sur la même liste que lui parce qu'il était homosexuel et ne s'en cachait plus. N'empêche : on aimerait bien savoir quelle instance décide qui est « UDC officiellement homosexuel » et qui ne l'est pas...

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