Fonds de tiroir

GHI nous l'annonce : une nouvelle police débarque à Genève, la police des TPG, composée de « policiers ferroviaires » formée par les CFF et engagés par les TPG pour remplacer les agents de sécurité privés genre Protectas qui « sécurisaient » la clientèle, les conducteurs et les contrôleurs des bus et des trams. leur arrivée va régler le problème desfausses cartes de police que des contrôleurs des TPG s'étaient bricolées afin d'obtenir des « avantages » dans leur travail (et hors de leur travail). Ben ben, va falloir qu'on se les rafraichisse, nos cartes « Gratuireso », pour être dignes de cette nouvelle police genevoise qui s'ajoute à toutes celles, gendarmerie, PJ, sécurité internationale, police municipale, qui veillent déjà sur notre ordre, notre sécurité, notre propreté et notre conformité aux lois.

Les Forces Motrices Bernoises l'assurent, et rassurent : la sécurité de la centrale nucléaire de Mühleberg est une priorité absolue, tout a été contrôlé depuis la catastrophe de Fukushima, des mesures de sécurité supplémentaires ont été prises (mais on ne sait pas lesquelles), tout est sous contrôle, et rien ne justifie qu'on arrête la centrale. Du moins pour le moment. Mais on ne sait pas combien ça dure, un moment, pour la direction des FMB, à qui le gouvernement bernois a demandé de se préparer à l'énventualité d'un arrêt rapide, ce à quoi se refusent les FMB, qui expliquent que si on le faisait, il faudrait augmenter les importations de courant d'origine fossile. Bon, bref, on attend l'accident-qui-ne-peut-pas-se-produire-chez-nous, pour nous expliquer qu'on ne pouvait pas le prévoir, que c'est un accident, qu'on s'excuse et qu'on fera mieux la prochaine fois. C'est marrant, mais quelque chose nous dit que c'est à peu près le genre d'explications, de justifications et d'excuses qu'ont dû donner les exploitants de la centrale japonaise qui leur a pété au nez...

On apprend par un audit du contrôle fédéral des finances que le groupe horloger Rolex a payé 33 millions pour pouvoir donner son nom à la nouvelle bibliothèque de l'Ecole polytechnique fédérale de Lausanne, baptisée (en patois vaudois dans le texte) « Rolex Learning Center ». Et du coup on se demande si le même groupe Rolex, n'aurait pas renoncé à accorder un misérable petit million au Grand Théâtre de Genève parce que Mugny refusait qu'on le rebaptise « Rolex Lyric Center »...

Intéressante statistique dans l'« Hebdo » du 14 mars, répondant à la question : « combien faut-il gagner pour devenir propriétaire » d'un quatre pièce et demi dans les différents cantons romands, en tenant compte des fonds propres minimums, du paiement des intérêts, du remboursement progressif de la dette et des coûts d'entretien ? Réponse pour Genève et Lausanne : il faut gagner plus de 130'000 francs par an. Soit deux fois le revenu moyen de la population locale. Voila qui répond aux discours sur la classe moyenne propriétaire : il faut aller dans les hauts de Neuche, du côté du Locle, pour que la « classe moyenne » puisse devenir propriétaire sans se saigner aux quatre veines.

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