Brèves

Un candidat du MCVD (le petit frère vaudois du MCG) à l'élection du Grand Conseil, Raphaël Henry, administrateur du site internet du MCVD, collectionneur d'armes, petit-fils d'un traducteur au service de la division SS « Charlemagne », est aussi fervent admirateur de la Waffen SS, dont il a garni sa page facebook d'images apologétiques et d'emblèmes, pour « rendre hommage à une armée d'élite, une armée de milice comme celle de la Suisse » et à des « gens qui sont morts pour une idée de l'Europe qu'ils croyaient bonne ». Sur quoi des « amis Facebook » du crétin, peetit-fils de crétin, commentent: « c'est ce qu'il faut pour éradiquer les islamistes » et « tous ces étrangers qui nous piquent nos sous, nos jobs » . Il se confirme donc que, comme le MCG, le MCVD tient à la fois de la voiture balai (le ramassage des lourdés des autres partis) et du composteur : on y balance ce qui n'est déjà plus consommable pour l'épandre sur le champ politique.

Selon une enquête réalisée par l'entreprise française « Présence », la rue du Rhône, à Genève, ne se classerait que 28ème sur 30 dans le classement des plus « belles avenues du monde ». Ce qui étonnera le Genevois moyen n'est pas ce piètre résultat, dû à la l'atmosphère (désastreuse) de la rue et au contact (glacial) avec les passants, c'est que quelqu'un ait pu considérer, même dans un moment d'égarement, que la rue du Rhône méritait d'être classée, où que ce soit, comme une avenue. Et à plus forte raison, dans un classement des « plus belles avenues du monde »...

Toutes les conseillères municipales de la Ville de Genève, mais aussi tous les conseillers municipaux, ont reçu un message de la faîtière patronale «Economiesuisse», les incitant à rejoindre la campagne qu'elle mène contre l’initiative populaire de Travail suisse « 6 semaines de vacances pour tous», soumise à votation le 11 mars prochain et dont « Economiesuisse » nous assure qu'elle est « nuisible pour notre économie, met en danger nos emplois, fait pression sur les salaires et menace nos PME ». Le début du communisme de guerre, quoi. En fait, le message ne s'adressait qu'aux « femmes actives en politique ou dans l’économie», mais bon, comme on l'a aussi reçu, on en témoigne avec gourmandise : « une disposition rigide sur les vacances pourrait avoir comme conséquence un affaiblissement des possibilités de flexibilité dans l’aménagement du temps de travail le reste de l’année », nous assure le patronat. D'ailleurs, des vacances, il n'en faudrait pas du tout, pour vraiment flexibiliser le temps de travail. L'idéal, ça reste quand même la semaine de six jours 12 heures par jour, là, y'a de quoi flexibiliser... Bref, «Economiesuisse» espère pouvoir compter sur les « témoignages de femmes » des conseillères municipales, et les invite à rejoindre un comité de femmes et à accepter de « paraître sur une annonce témoignage destinée en priorité au public féminin », pour l'inciter à refuser deux semaines de vacances supplémentaires qui pourraient mettre en péril la jouissive flexibilité du temps de travail. C'est-à-dire l'addition du travail salarié et du travail domestique, comme il convient à l'employeur pour le premier, et au reste de la famille pour le second. Deux semaines de vacances en plus, et puis quoi encore ? Pourquoi pas l'égalité des salaires, pendant qu'on y est ?

A l'ordre du jour de la prochaine assemblée générale de Novartis, aucun vote, même consultatif, n'est prévu sur les rémunérations des grands chefs de la multinationale (l'an dernier, 39 % des actionnaires avaient refusé le rapport sur ces rémunérations et considéré que ces pontes étaient un peu trop grassement payés). Pourtant, y'avait de quoi nourrir une bonne discussion : la rémunération du directeur général, Joe Jimenez, a augmenté de 16 % et atteint désormais 15 millions par an, et celle du président du Conseil d'administration, Daniel Vasella, dépasse les 12 millions. Et tout ça pour les féliciter de ce que le bénéfice net du groupe ait reculé de 7 % et la marge opérationnelle de 17 % ? Ou plutôt les féliciter d'avoir programmé la suppression de 4000 emplois dans les deux ans à venir ? Ouais, ça doit être ça : une sorte de prime à la casse, quoi...

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