1er mai à Genève : Tous ensemble ! Sans frontières !



FETE DES TRAVAILLEUSES ET DES TRAVAILLEURS.

Genève : 11h00 à la Pierre de Plainpalais, monument à la mémoire du 9 novembre, 1932
15h00: Départ du cortège du boulevard James-Fazy, vers le parc des Bastions.
17h00: Parc des Bastions, partie festive, concert, projection

DU 1er au 5 MAI

Festival "Jours de Mai"
concerts, films
aux Bastions le 1er mai,
à l'Usine tous les jours du 1er au 5 mai
Programme détaillé : www.joursdemai.ch


Les frontières ? on continue à s'en foutre !


ous sommes le 1er Mai. La fête des travailleuses et des travailleurs, pas la « fête du travail » (cela, c'est ce que Pétain en a voulu faire en 1941, comme « fête du travail et de la concorde sociale », et ce que Sarkozy veut en refaire aujourd'hui à Paris, comme la fête du «vrai travail» -à commencer par le sien,celui qu'il est prêt à garder à n'importe quel prix). La fête des travailleurs et des travailleuses, donc. Pas seulement de celles et ceux issus de notre enclos et y habitant :  La fête de tous les travailleurs, de toutes les travailleuses. D'ici et d'ailleurs. Suisses-ses et étranger-e-s. Indigènes et immigré-e-s. Résident-e-s et frontalier-e-s. Et c'est bien le moment et le temps à Genève pour le réaffirmer -le moment de l'annonce du plus grand licenciement collectif de l'histoire genevoise, celui de Serono, et le temps, récurrent, de la chasse au bouc émissaire -ici et maintenant : le frontalier. Un tract anonyme retrouvé début avril aux hôpitaux universitaires de Genève (HUG) appellait au pogrom contre les frontaliers :  « La guerre totale est déclarée, brûlons leurs maisons, leurs voitures, frontalier(e)s, dégagez de gré ou de force, stop à la frontalisation extrême, il est temps d'éliminer cette racaille frontalière ». Ce triste (et anonyme) dégueulis naît d'une tambouille touillée non seulement par la formation politique qui s'est vouée à cette cuisine, le MCG, mais aussi par un marmiton qu'on n'attendait pas à cette cuisine : le directeur général des HUG, qui s'était prononcé pour la « préférence cantonale » au nom d'un fumeux « retour à l'équilibre ».

De l'autre côté d'une frontière dont nous persistons à dire qu'il n'est rien de plus urgent que de s'en contrefoutre,  le candidat-président Sarkozy, le même qui veut fêter « le vrai travail » et non les travailleurs, agrémente sa campagne électorale de la promesse du rétablissement des frontières « partout ». Il n'est pas le seul : son agoraphobie est assez répandue, et nous en avons quelques souffrants en Suisse et à Genève, car ce fétichisme des frontières n'a pas de frontière.
Alors, peut-être bien que pour nous aussi, il y a  des frontières à rétablir, ou à renforcer. Mais pas autour de Genève, du Tessin ou de la Suisse : autour du MCG, de la Lega et de l'UDC... et en France, autour du FN. Et à gauche, autour des tentations, plus ou moins explicites, d'en revenir aux bonnes vieilles protections illusoires, et à passer quelques douteuses alliances avec les barcasses politiques qui, en un moment précis, semblent avoir le vent en poupe. Ce 1er Mai, à Genève, on le redira donc : « les frontières, on s'en fout »  !

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