Fonds de tiroir

La chefferie de la police genevoise a édicté les « dix commandements du policier sur les réseaux sociaux », en attendant d'en faire un ordre de service, le nouveau Conseiller d'Etat de tutelle (Pierre Maudet, au cas où ça vous aurait échappé) souhaitant une « unité de doctrine » dans ce domaine. Or donc, les « dix commandements » du flic sur Facebook (et assimilés) sont :
1. Penser « Police Genève »
2. Respecter le secret de fonction
3. Publier en son nom
4. Rester poli
5. Informer qui de droit
6. Transmettre les demandes
7. Etre conscient de ses devoirs
8. Limiter ses visites en service
9. Protéger sa sphère privée...
et celui qu'on préfère :
10. Réflechir avant de publier
... euh... on prendrait pas les policiers pour des cons, à la chefferie de la police ? Et est-ce qu'on doit avoir ce décalogue à l'esprit la prochaîne fois qu'on lira les flatulence de Cerrutti sur son blog ?

C'est pas que le problème nous obsédait, mais on avait cru comprendre que les intégristes catholiques d'Ecône allaient être réintégrés, comme de bons fils et bonnes filles, dans l'Eglise romaine. Ben il paraît que non, que ça coince de nouveau entre les lefebvristes et les papistes, parce que le document proposé par les seconds aux premiers pour les ériger en « prélature personnelle »  (une sorte de diocèse sans territoire) contiendrait l'engagement des intégristes de respecter les acquis du concile Vatican II, qu'ils vomissent. Et comme en plus on a l'impression à Ecône qu'on ne considère plus à Rome leur réintégration dans l'Eglise catholique comme une priorité, on ne veut plus signer le document pontifical. Oualà. Bref, Ensemble à la droite du Père, c'est aussi compliqué qu'Ensemble à gauche de Genève... comme disait le regretté Georges Marchais, «L'Union est un combat»... 

A Plainpalais, nous dit la « Tribune » (et nous confirment les habitants) s'est installé le nouveau « supermarché de la coke », c'est-à-dire, plus clairement dit, s'est déplacé le marché des Pâquis, chassé d'un quartiers vers l'autre par la glorieuse opération policière « Figaro ». Dealers et consommateurs n'ont pas changé leurs habitudes, ils n'ont que changé de coin. Avec ce qui les accompagne, notamment les bagarres. Un habitant se dit que « si ces dealers se trouvaient à Champel, le problème serait réglé dans les dix jours ». Mais voilà, on est à Plainpalais. Alors on attend la nouvelle opération « Figaro » qui chassera ces importuns du quartier, comme l'enjoint la « Tribune » du 11 juillet : «Plainpalais : repousser les dealers». Dans un autre quartier (non, pas Champel) où ils poseront les mêmes problèmes. Et d'où on les chassera pour les retrouver encore ailleurs. Une sorte de mouvement perpétuel. Ou de rétablissement d'une ligne de ceinture -mais d'une ligne de coke. Les « opérations Figaro », c'est même pas balayer pour planquer la merde sous le tapis, c'est seulement changer la merde de place.

Le PLR valaisan a donc désigné au premier tour d'une assemblée très fréquentée, le policier archéologue distrait Christian Varone comme son candidat au Conseil d'Etat. Une Assemblée très fréquentée, disons nous : 2171 personnes y ont participé. Et Varone a été désigné par 61,8% des suffrages (1338 voix). Après un véritable rush sur les adhésions au parti dans la région de Savièse, où il est domicilié : 580 nouveaux adhérents en quelques jours, sur environ 800 Saviésans présents à l'assemblée (soit plus du tiers des présents... et près de 15 % de la population saviésanne. Et un vieux membre du parti de constater que parmi les votants à l'assemblée du PLR, il y avait pas mal de membres du PDC. Bon, et alors ? La dérive des continents, vous connaissez ? C'est quand même pas de sa faute, à Varone, si politiquement le Valais se rapproche de plus en plus de la Corse.




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