Fonds de tiroir
Le Conseil d’Etat genevois a adopté un projet de modification de la
loi d’application du Code pénal suisse et d’autres lois fédérales.
Le gouvernement veut donner aux agents de police municipale et aux
gardes-frontière (CGFR) la compétence de procéder à des actes
simples relevant de l’exercice de la police judiciaire, dans des
domaines d’infractions communément commises (audition, rédaction
d’un rapport). Actuellement, les APM et les GF qui interpellent des
personnes soupçonnées d'avoir commis une infraction doivent les
remettre à la police genevoise, qui doit dès lors assurer tout le
suivi administratif. Et elle aime pas ça, la police genevoise. Et le
gouvernement non plus, parce qu'en faisant faire ce boulot aux flics
ou aux gendarmes, on diminue la « présence visible de la police sur
le terrain et ses possibilités d’intervention »... et que la «
présence visible de la police », c'est une belle carte de visite en
ces temps d'insécurité. Reste que tout ça va dans le sens d'une
définition de la police municipale comme une sorte de police
supplétive (qu'on envisage d'armer) de la police cantonale. Et que
dans ces conditions, on se demande pourquoi maintenir une police
municipale, et pourquoi on ne balance pas tout simplement les
poulets communaux dans la grande basse-cour cantonale. Tout en
continuant à les faire payer par les communes, bien sûr, parce que,
un, deux, trois, tous ensemble, à l'unisson : «
faut-fai-re-des-zécono-mieuh »...
Le Conseil d'Etat a rendu public, après l'avoir déterminé, l'« indice général de capacité financière » des 45 communes genevoises. Le classement des communes voit toujours Cologny caracoler en tête avec (sur une base de 100) un indice de 270,18 /en baisse de 48m points), Chancy se traîner en queue avec un indice de 32.88 (en baisse d'un demi-point) et la Ville de Genève pointer en onzième position avec un indice de 127.43 (en hausse d'un demi-point). L'indice général correspond à la moyenne arithmétique des trois derniers indices annuels, et permet de calculer la « part privilégiée » de chaque commune, c'est-à-dire la répartition de l'impôt sur les personnes physiques entre la commune de domicile et celle de travail, mais également la part de chaque commune au Fonds de péréquation financière intercommunale, la part des communes ayant droit aux prestations du fonds intercommunal et la part des communes à des subventions cantonales pour des investissements communaux. Par ailleurs, le Conseil d'Etat a aussi approuvé les comptes 2011 des communes (sauf Genthod). Le total cumulé des excédents de revenus de ces 44 communes se monte à un peu plus de 65 millions de francs, soit 120 millions et demi de moins qu'en 2010. La Ville de Genève à elle seule représente plus de la moitié de cet excédent, constitué à 80 % par les excédents des villes (communes de plus de 10'000 habitants). Quant à la fortune nette des communes, elle a atteint 3,3 milliards de francs, soit 2 % de plus qu'en 2010. Et on entend de Céligny à Chancy les grands «slurps» de convoitise du canton, salivant devant cette fortune et ses revenus alors qu'après avoir ratiboisé ses ressources fiscales, il se retrouve, la bise venue, tout dépourvu et à la recherche de pognon.
L'Observatoire genevois des pratiques policières a dénoncé la « répression préventive » à laquelle la police genevoise s'est livrée le 9 novembre dernier, lors de la manifestation commémorant le massacre du 9 novembre 1932 : fouilles, contrôles d'identité, photographies des manifestants, rétention dans un bus «antiémeute» (comme y'avait pas d'émeute, fallait bien qu'il serve à quelque chose, le bus), infiltration du défilé par des flics en civil... Bon, cela dit, y'a du progrès : en 1932, l'armée tirait sur la foule des manifestants, en 2012 ils devront se contenter d'être fouillés, contrôlés, photographiés ou retenu par la police. ça nous économisera une commémoration dans 80 ans. Et puis, c'est peut-être l'omniprésence des poulets qui explique les jets d'oeufs de la part de manifestants sur d'autres manifestants. Non ? Ah bon...
Le Conseil d'Etat a rendu public, après l'avoir déterminé, l'« indice général de capacité financière » des 45 communes genevoises. Le classement des communes voit toujours Cologny caracoler en tête avec (sur une base de 100) un indice de 270,18 /en baisse de 48m points), Chancy se traîner en queue avec un indice de 32.88 (en baisse d'un demi-point) et la Ville de Genève pointer en onzième position avec un indice de 127.43 (en hausse d'un demi-point). L'indice général correspond à la moyenne arithmétique des trois derniers indices annuels, et permet de calculer la « part privilégiée » de chaque commune, c'est-à-dire la répartition de l'impôt sur les personnes physiques entre la commune de domicile et celle de travail, mais également la part de chaque commune au Fonds de péréquation financière intercommunale, la part des communes ayant droit aux prestations du fonds intercommunal et la part des communes à des subventions cantonales pour des investissements communaux. Par ailleurs, le Conseil d'Etat a aussi approuvé les comptes 2011 des communes (sauf Genthod). Le total cumulé des excédents de revenus de ces 44 communes se monte à un peu plus de 65 millions de francs, soit 120 millions et demi de moins qu'en 2010. La Ville de Genève à elle seule représente plus de la moitié de cet excédent, constitué à 80 % par les excédents des villes (communes de plus de 10'000 habitants). Quant à la fortune nette des communes, elle a atteint 3,3 milliards de francs, soit 2 % de plus qu'en 2010. Et on entend de Céligny à Chancy les grands «slurps» de convoitise du canton, salivant devant cette fortune et ses revenus alors qu'après avoir ratiboisé ses ressources fiscales, il se retrouve, la bise venue, tout dépourvu et à la recherche de pognon.
L'Observatoire genevois des pratiques policières a dénoncé la « répression préventive » à laquelle la police genevoise s'est livrée le 9 novembre dernier, lors de la manifestation commémorant le massacre du 9 novembre 1932 : fouilles, contrôles d'identité, photographies des manifestants, rétention dans un bus «antiémeute» (comme y'avait pas d'émeute, fallait bien qu'il serve à quelque chose, le bus), infiltration du défilé par des flics en civil... Bon, cela dit, y'a du progrès : en 1932, l'armée tirait sur la foule des manifestants, en 2012 ils devront se contenter d'être fouillés, contrôlés, photographiés ou retenu par la police. ça nous économisera une commémoration dans 80 ans. Et puis, c'est peut-être l'omniprésence des poulets qui explique les jets d'oeufs de la part de manifestants sur d'autres manifestants. Non ? Ah bon...
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