Fonds de tiroir

Le mari d'une femme guérie d'un cancer avait prié devant un crucifix géant. Ce dernier lui ayant écrasé la jambe en tombant, l'homme s'est résolu à déposer plainte contre la paroisse. La victime, David Jimenez, avait prié devant le crucifix placé à l'extérieur de l'église Saint-Patrick à Newburgh, dans l'Etat de New York, car un cancer avait été diagnostiqué à son épouse. Après la guérison de cette dernière, David avait voulu montrer sa gratitude en nettoyant la croix. Elle lui est tombée dessus et a écrasé sa jambe droite, qui avait ensuite dû être coupée. David demande trois millions de dollars (2,3 millions d'euros) à l'église, qui affirme ne pas être responsable. Ben non, c'est Dieu, le responsable... mais allez donc porter plainte contre Dieu... et auprès de qui on porterait plainte, d'ailleurs ? du Diable ?

Comme on a bien aimé le petit tract qu'on a reçu à la manif commémorative du 9 novembre 1932, vendredi, on vous en donne le texte :
« 80 ans, c'est pas l'âge de la retraite.
Nous manifestons en souvenir des 13 camarades abattus par l'armée suisse lors d'un rassemblement antifasciste, le 9 novembre 1932 à Plainpalais. Au cours de cette soirée, les manifestants avaient dépouillé les officiers, brisé leurs fusils. Ils avaient incité les soldats à fraterniser avec le peuple.
A Genève, en pleine crise des années 1930, la lutte contre l'exploitation était vive. Les ouvriers et les chômeurs n'hésitaient pas à faire usage de la violence collective pour se défendre. Ils attaquaient les chantiers pour punir les patrons. Ils luttaient contre les expulsions. Les bourgeois avaient peur. Le 9 novembre, leur armée a tiré.
Aujourd'hui, comme chaque année, les syndicats et politiciens ont appelé à manifester pour que l'armée ne soit plus jamais engagée dans des opérations de maintien de l'ordre à Genève. Comme si un policier armé en armure était différent d'un soldat. Nous n'avons pas envie de choisir la couleur du flic qui nous matraquera.
On veut nous faire croire que les excès de contrôle du fascisme sont révolus, qu'il existe des lois visant à une société égalitaire et démocratique. Pourtant, partout et constamment, nous sommes surveillés par des caméras pendant que la police -sous ce même regard- rackette en toute impunité tous ceux qui s'écartent du droit chemin.
Aujourd'hui, les pauvres sont expulsés de force de leur logement par la mafia immobilière. Les étrangers dans la misère sont renvoyés dans leur pays, alors que les grosses fortunes sont accueillies à bras ouverts. Pendant que l'Etat célèbre l'émancipation individuelle, les lois deviennent de plus en plus racistes et restrictives. Et gare à celui qui oserait étaler sa misère ou manifester son mécontentement, la prison est là pour le faire taire !
Alors, on souffre seul au travail, à l'office cantonal de l'emploi ou de la population. On prend des pilules pour ne pas pleurer, pour dormir. Et on comprend celui qui fait un burn-out, exploité à son boulot. Mais on condamne ceux qui séquestrent leur patron. Alors qu'ils ne font que réagir collectivement, avec les armes à leur disposition, à cette merde qui nous opprime tous.
Comme les manchots quand ils ont froid, comme les loups quand ils ont faim, comme nos camarades en 1932, remplaçons la souffrance individuelle par la révolte et l'organisation collective. »

Les gardiens de prison genevois ne sont pas contents : leur ministre de tutelle, Pierre Maudet, veut désormais les engager au régime normal de l'administration cantonale, et non plus au régime plus favorable de la loi sur le personnel de la prison qui s'applique actuellement aux matons de Champ-Dollon (mais pas à ceux de la Brenaz ou de Frambois). Leur syndicat dénonce : «cette mesure tire l'ensemble des conditions vers le bas, notamment au niveau salarial». Ouais, ben ça aurait pu être pire : ils auraient pu être payés en jours-amende...Selon la « Tribune de Genève », un gardien de prison « coûte en moyenne à l'Etat 155'000 francs par an ». C'est marrant, c'est, en gros, ce que coûte aussi un détenu...

L'Assemblée générale des Nations Unies a élu, lundi, à bulletins secrets, 18 nouveaux membres du Conseil des droits de l'homme. Il s'agit de l'Allemagne, de l'Argentine, du Brésil, de la Côte d'Ivoire, du Gabon, de la Sierra Leone, des Émirats arabes unis, de l'Estonie, des États-Unis, de l'Éthiopie, de l'Irlande, du Kazakhstan, du Kenya, du Japon, du Monténégro, du Pakistan, de la République de Corée et du Venezuela. Ces pays rejoindront au Conseil des droits de l'homme l'Angola, l'Autriche, le Bénin, le Botswana, le Burkina Faso, le Chili, le Congo, le Costa Rica, l'Equateur, l'Espagne, le Guatemala, l'Inde, l'Indonésie, l'Italie, le Koweït, la Libye, la Malaisie, les Maldives, Maurice, l'Ouganda, le Pérou, les Philippines, la Pologne, le Qatar, la République de Moldova, la République tchèque, la Roumanie, la Suisse et la Thaïlande. Voilà. Maintenant, le jeu consiste à faire le tri, entre tous ces Etats, pour essayer de distinguer ceux qui pourraient éventuellement avoir le droit de l'ouvrir quand il s'agit de faire respecter les droits de l'homme chez les autres, et ceux qui feraient mieux de la fermer sur le sujet.

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