Fonds de tiroir
Le 17 janvier dernier, la Commission genevoise d'évaluation des
politiques publiques a publié un rapport sur la lutte contre le
bruit, relevant les lacunes de la stratégie genevoise à ce sujet. Le
rapport relève que la Ville de Genève a choisi de lutter contre le
bruit de la circulation routière en essayant de le prévenir par des
revêtements «phonoabsorbants». Le même jour que celui de la
publication de ce rapport, le Conseil d'Etat rendait publique
l'ouverture d'une procédure disciplinaire à l'encontre du Maire de
Genève, Rémy Pagani, pour le crime de s'être rendu à une séance du
Conseil d'administration des TPG à laquelle il avait été convoqué.
Dans le cadre de sa stratégie de lutte contre le bruit, ne serait-il
pas opportun que la Ville de Genève posât un revêtement
«phonoabsorbant» autour de la Tour Baudet (siège du Conseil d'Etat)
afin que les élus municipaux ne soient plus incommodés par les
bruits sortant des séances du Conseil d'Etat ?
La saga genevoise de l'heure de fermeture des bistrots n'a pas encore trouvé sa conclusion, mais les épisodes deviennent plutôt rigolos : la police a reproché au service du commerce de ne pas assumer sa décision de refuser à 28 cafés et bars l'autorisation d'être ouverts après minuit. Le SCOM, en effet, après avoir pris cette décision qui a ameuté toute la République (pour 28 troquets...) a décidé de ne pas effectuer les contrôles devant l'accompagner. Courageux, mais pas téméraire, quoi...
La « Tribune de Genève » nous annonce (pleine page, c'est dire si c'est un événement...) qu'au moins un quart des actuel-le-s député-e-s au parlement cantonal ne se représenteront pas au prochaines élections, les un-e-s (à gauche) parce qu'ils sont frappés par des limitations statutaires posées au nombre de mandats successifs possibles dans les parlements, les autres parce qu'ils en ont marre, d'autres encore, et ce sont surtout des femmes, même des députées qui n'en étaient qu'à leur première législature, parce que le fonctionnement parlementaire, et la charge de travail d'un-e député-e cantonal-e (en gros, un mi-temps) rend impossible sa conciliation avec une vie professionnelle et une vie de famille normales. C'est navrant, mais si ça peut contribuer à dissiper la légende du « parlement de milice », ça pourrait être un choc utile. Parce que ce fameux « parlement de milice », hérité du XIXe siècle, tel qu'il fonctionne (et cela vaut même pour le Conseil Municipal de la Ville), il n'est finalement supportable qu'à des indépendant-e-s, des retraité-e-s ou des chômeurs. Et encore : vaut mieux qu'elles et ils soient célibataires et sans enfants.
Daniel Vasella renonce à son indemnité de départ de 72 millions de francs. En déclarant : « j'ai compris ceux qui jugent ce montant exagéré»... Fut'fut, le gars... N'empêche qu'il ne comprend pas pourquoi on la lui reproche, son indemnité, vu qu'il voulait la « verser à des oeuvres caritatives ». Ce qu'il semble d'ailleurs avoir fait à l'initiative Minder. Involontairement.
Un ours de trois ans, bêtement baptisé « M13 », a été abattu mardi dernier par les « garde-faune » à Miralago, dans le val Poschiavo (aux Grisons), sur ordre des zautorités cantonales. Motif : Nounours n'avait plus peur des hommes. Apparemment, il avait tort, faut jamais sous-estimer la connerie du voisin. Nounours était venu (à pied, comme un grand) du Trentin, en Italie, où vivent une quarantaine de ces congénères, dont plusieurs vont certainement aussi passer une frontière dont ils se contrefoutent autant que nous. C'était donc un ours frontalier. Et il n'y a même pas eu besoin de MCG ou de Lega aux Grisons pour l'abattre : juste la peur de ceux qui ne faisaient plus peur à Nounours. Qui, d'« ours problématique », avait été promu « ours à risque ». Parce faut pas confondre : c'est l'ours qui est à risque parce qu'il va fouiller dans vos poubelles, pas le « garde-faune » qui abat l'ours qui fouillait dans les poubelles. D'ailleurs, « M13 », il devait faire partie d'une famille à risque : ses deux frères (M12 et M14, on a de l'imagination dans le service qui baptise les ours) ont eux aussi été tués. Pas par des garde-faunes, par des bagnoles. Si ça se trouve, ils ont fait des bugnes sur les pare-chocs et des taches sur les vitres en se faisant éclaffer, les deux ours. Salauds d'ours. Mais c'est vrai, quoi, faut pas mélanger les espèce, sinon les garde-faunes sévissent : qu'est-ce que des ours viennent faire dans un canton qui veut organiser des Jeux Olympiques d'Hiver pour les blaireaux, hein ?
Chouette, la police municipale de la Ville pourra désormais être dans la rue jusqu'à trois heures du matin (à partir du 1er juin prochain), du jeudi soir au dimanche matin, par patrouilles de trois agents municipaux (APM) au moins (seize au total) pour lutter contre le bruit, la petite délinquance et les chauffards. ça la changera des mendiants et des bonneteurs, couchés à cette heure là. Les agents municipaux pourront verbaliser les fêtards bruyants, les dealers, les bonneteurs, faire des contrôles de vitesse et d'alcoolémie (mais la fermeture des parcs, l'enlèvement des véhicules, l'ouverture des chaînes seront assumés par la Voirie ou le service des Espaces Verts) Pour pouvoir assumer ces tâches, les effectifs de la police municipale de la Ville augmenteront de 25 postes par an jusqu'en 2016, où ils seront 200 (136 actuellement), ce qui devrait, à vue de nez, coûter au total deux millions et demi. Plus 16'000 francs par mois en indemnités de nuit pour les APM Mais quand on aime la police on ne compte pas la dépense, c'est pas comme dans la culture.
Le MCG n'a pas seulement pondu un communiqué pour annoncer qu'il envisageait de lancer un référendum contre une motion du Conseil Municipal, il en a aussi pondu un pour annoncer qu'un has been radical l'avait rejoint : l'ancien président de la section radicale de Meyrin, où les radicaux ont purement et simplement disparu (comme quasiment toute la droite à l'exception du MCG). C'est une info ? Ben faut croire que oui. Entre les référendums impossibles et le recrutement des zombies, il fait fort, le MCG.com
La saga genevoise de l'heure de fermeture des bistrots n'a pas encore trouvé sa conclusion, mais les épisodes deviennent plutôt rigolos : la police a reproché au service du commerce de ne pas assumer sa décision de refuser à 28 cafés et bars l'autorisation d'être ouverts après minuit. Le SCOM, en effet, après avoir pris cette décision qui a ameuté toute la République (pour 28 troquets...) a décidé de ne pas effectuer les contrôles devant l'accompagner. Courageux, mais pas téméraire, quoi...
La « Tribune de Genève » nous annonce (pleine page, c'est dire si c'est un événement...) qu'au moins un quart des actuel-le-s député-e-s au parlement cantonal ne se représenteront pas au prochaines élections, les un-e-s (à gauche) parce qu'ils sont frappés par des limitations statutaires posées au nombre de mandats successifs possibles dans les parlements, les autres parce qu'ils en ont marre, d'autres encore, et ce sont surtout des femmes, même des députées qui n'en étaient qu'à leur première législature, parce que le fonctionnement parlementaire, et la charge de travail d'un-e député-e cantonal-e (en gros, un mi-temps) rend impossible sa conciliation avec une vie professionnelle et une vie de famille normales. C'est navrant, mais si ça peut contribuer à dissiper la légende du « parlement de milice », ça pourrait être un choc utile. Parce que ce fameux « parlement de milice », hérité du XIXe siècle, tel qu'il fonctionne (et cela vaut même pour le Conseil Municipal de la Ville), il n'est finalement supportable qu'à des indépendant-e-s, des retraité-e-s ou des chômeurs. Et encore : vaut mieux qu'elles et ils soient célibataires et sans enfants.
Daniel Vasella renonce à son indemnité de départ de 72 millions de francs. En déclarant : « j'ai compris ceux qui jugent ce montant exagéré»... Fut'fut, le gars... N'empêche qu'il ne comprend pas pourquoi on la lui reproche, son indemnité, vu qu'il voulait la « verser à des oeuvres caritatives ». Ce qu'il semble d'ailleurs avoir fait à l'initiative Minder. Involontairement.
Un ours de trois ans, bêtement baptisé « M13 », a été abattu mardi dernier par les « garde-faune » à Miralago, dans le val Poschiavo (aux Grisons), sur ordre des zautorités cantonales. Motif : Nounours n'avait plus peur des hommes. Apparemment, il avait tort, faut jamais sous-estimer la connerie du voisin. Nounours était venu (à pied, comme un grand) du Trentin, en Italie, où vivent une quarantaine de ces congénères, dont plusieurs vont certainement aussi passer une frontière dont ils se contrefoutent autant que nous. C'était donc un ours frontalier. Et il n'y a même pas eu besoin de MCG ou de Lega aux Grisons pour l'abattre : juste la peur de ceux qui ne faisaient plus peur à Nounours. Qui, d'« ours problématique », avait été promu « ours à risque ». Parce faut pas confondre : c'est l'ours qui est à risque parce qu'il va fouiller dans vos poubelles, pas le « garde-faune » qui abat l'ours qui fouillait dans les poubelles. D'ailleurs, « M13 », il devait faire partie d'une famille à risque : ses deux frères (M12 et M14, on a de l'imagination dans le service qui baptise les ours) ont eux aussi été tués. Pas par des garde-faunes, par des bagnoles. Si ça se trouve, ils ont fait des bugnes sur les pare-chocs et des taches sur les vitres en se faisant éclaffer, les deux ours. Salauds d'ours. Mais c'est vrai, quoi, faut pas mélanger les espèce, sinon les garde-faunes sévissent : qu'est-ce que des ours viennent faire dans un canton qui veut organiser des Jeux Olympiques d'Hiver pour les blaireaux, hein ?
Chouette, la police municipale de la Ville pourra désormais être dans la rue jusqu'à trois heures du matin (à partir du 1er juin prochain), du jeudi soir au dimanche matin, par patrouilles de trois agents municipaux (APM) au moins (seize au total) pour lutter contre le bruit, la petite délinquance et les chauffards. ça la changera des mendiants et des bonneteurs, couchés à cette heure là. Les agents municipaux pourront verbaliser les fêtards bruyants, les dealers, les bonneteurs, faire des contrôles de vitesse et d'alcoolémie (mais la fermeture des parcs, l'enlèvement des véhicules, l'ouverture des chaînes seront assumés par la Voirie ou le service des Espaces Verts) Pour pouvoir assumer ces tâches, les effectifs de la police municipale de la Ville augmenteront de 25 postes par an jusqu'en 2016, où ils seront 200 (136 actuellement), ce qui devrait, à vue de nez, coûter au total deux millions et demi. Plus 16'000 francs par mois en indemnités de nuit pour les APM Mais quand on aime la police on ne compte pas la dépense, c'est pas comme dans la culture.
Le MCG n'a pas seulement pondu un communiqué pour annoncer qu'il envisageait de lancer un référendum contre une motion du Conseil Municipal, il en a aussi pondu un pour annoncer qu'un has been radical l'avait rejoint : l'ancien président de la section radicale de Meyrin, où les radicaux ont purement et simplement disparu (comme quasiment toute la droite à l'exception du MCG). C'est une info ? Ben faut croire que oui. Entre les référendums impossibles et le recrutement des zombies, il fait fort, le MCG.com
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