Fonds de tiroir

La Chambre genevoise immobilière fait recours au Tribunal Fédéral contre le règlement municipal (Ville de Genève) des plans d'utilisation du sol. Au nom, forcément (c'est son invocation rituelle) de la « liberté du commerce » (amen) et de la « garantie de la propriété » (ainsi soit-il). De quoi le règlement des PUS est-il coupable ? de vouloir obtenir le maintien d'une activité de proximité diversifiée et garantissant une animation sociale (et même commerciale) en cas de changement d'enseigne ou de bailleur. Histoire d'éviter, par exemple, que les derniers bistrots et les derniers cinémas du centre-ville soient remplacés par des banques ou des boutiques de luxe. Coupables intentions de la Ville, donc. Parce que l'avenir, c'est les banques et les boutiques de luxe. Point à la ligne. Et après ça, on se plaindra de la désertification sociale et culturelle du centre-ville ?

Sont de plus en plus grinches, les gardiens de prison : alors que Champ-Dollon s'approche du seuil des 800 prisonniers pour 376 places, et que la seule chose que Maudet ait trouvé à dire est qu'« il faudra faire avec », le syndicat des matons (taine et tonton) proclame : « nous n'entendons pas continuer à oeuvrer dans de telles conditions ». Zont rien compris à ce qu'il a dit le chef : «faut faire avec», on vous dit. Un point c'est tout. Et si ça pète ? Ben ça pètera, et vous « ferez avec». Non mais, qui c'est qui commande ici ? « vous chef. Et on fait avec »...

La Fondation du Stade de Genève, propriétaire du trou du même nom, a mis en demeure le Servette FC, exploitant du même trou, de lui payer 212'000 francs, soit des impayés de 2012 et la redevance annuelle de 2013. Et le club est emmerdé : l'hiver n'amène pas de recettes, le public se fait rare et l'organisation du match Brésil-Italie, match amical et exhibitionniste sans aucun enjeu mais sur lequel le club compte pour remplir le stade, coûte un saladier (rien que pour refaire la pelouse, c'est 260'000 balles). Alors le président du club, Hugh Quennec,  se plaint : on lui a fourgué un stade « ni fini, ni entretenu », et il se retrouve seul à devoir payer ce machin, pour lequel il faut disposer de deux millions de francs par an. Mais qui l'a obligé à le reprendre, ce stade ? Il l'a voulu, il l'a, qu'il se démerde avec. Non mais. Parce qu'on le voit venir, avec ses gros sabots et sa grosse sébile, auprès du canton (ou des villes), le Quennec, quémander une subvention, un prêt, une aumône...

Au Conseil National, la droite (PLR, PDC, UDC) a imposé un durcissement des conditions d'acquisition de la nationalité suisse: désormais, seuls les personnes titulaires d'un permis C pourront solliciter une naturalisation (les permis B humanitaires et les permis F d'admission provisoire en sont désormais exclus -ils représentent une demande de naturalisation sur six, actuellement). Le nombre d'années nécesaires de résidence légale en Suisse pour pouvoir obtenir la nationalité suisse est certes passé de douze à dix, mais les années de séjour entre les âges de dix et vingt ans ne compteront plus double. Enfin, la notion d'intégration, contenue dans la loi, est désormais précisée dans une batterie de critères que bien des Suisses « de souche » ne rempliraient pas : pour pouvoir être naturalisé Helvète, même en « procédure facilitée », il faudra savoir « bien communiquer dans une langue nationale, à l'oral et à l'écrit » -exeunt les illettrés, les muets et les aphasiques... ils devront aussi «participer à la vie économique» -exeunt les pauvres et les chômeurs... enfin, il faudra respecter « la sécurité et l'ordre public » et les « valeurs de la Confédération »... eh beh... on l'a échappé belle... si le spermatozoïde qui nous co-généra n'était pas sorti fin 1951 d'une couille certifiée suisse, quelque chose nous dit qu'on aurait eu bien de la peine à l'obtenir, la nationalité suisse...

A propos de la controverse sur le passé du cardinal Bergoglio, ci-devant François Ier (ou plutôt François tout court, il n'a pas voulu se faire numéroter), plusieurs photos circulant sur le net (nous en avons publiée une) et le montrant en fâcheuse compagnie semblent ne pas le concerner : L'une, montrant un religieux de dos donnant l'hostie à Jorge Videla, montre un homme d'un âge avancé,  alors que Jorge Bergoglio n'avait pas encore 40 ans à l'époque. Une autre, que nous avons publiée, montre en réalité le cardinal italien Pio Laghi, ancien nonce apostolique auprès de Buenos Aires, et non Bergoglio, marchant aux côtés du général Jorge Videla. Pour celles et ceusses qui lisent le castillan, ils trouveront trace des accusations portées contre Anchois Pommier (et que le Vatican a récusées, les attribuant à des milieux « anticléricaux ») sur les sites suivants :

El cardenal Bergoglio fue vinculado a un secuestro de sacerdotes
www.visionfederal.com/201009246334/Politica/el-cardenal-bergoglio-fue-vinculado-a-un-secuestro-de-sacerdotes.html
Cita para Bergoglio en la Justicia
www.pagina12.com.ar/diario/elpais/1-167892-2011-05-10.html
Bergoglio fue vinculado a una causa por robo de bebés
www.analisisdigital.com.ar/noticias.php?ed=1&di=0&no=145577
El cardenal Bergoglio, vinculado a desapariciones
www.diariouno.com.ar/contenidos/2010/09/23/El-cardenal-Bergoglio-vinculado-a-desapariciones-0042.html
Los secretos de Bergoglio y Massera
http://sur.infonews.com/notas/los-secretos-de-bergoglio-y-massera
Los discursos más polémicos de Bergoglio
www.lanacion.com.ar/1562748-los-discursosmas-polemicos-de-bergoglio

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