Fonds de tiroir

Un membre UDC de la commission des naturalisations du Conseil Municipal de la Ville de Genève s'étant autorisé à draguer puis à harceler une candidate à la naturalisation, et celle-ci s'en étant, légitimement, plainte auprès du président du Conseil Municipal, il s'en est suivi un de ces petits tintouins que Piogre affectionne. Le conseiller municipal UDC a été démissionné du Conseil Municipal puis lourdé de son parti, qui avait d'abord annoncé sa démission du Conseil pour raison de santé avant de donner les véritables raisons de sa mise à la porte. De son côté, le MCG, toujours bien inspiré, s'en est pris au président du Conseil municipal dans un communiqué l'accusant d'avoir « caché aux membres du bureau »  du Conseil la réalité de l'incident, d'utiliser « des méthodes dictatoriales » et de prendre les membres du bureau « pour des imbéciles ». Le comique du communiqué est dans l'une de ses signatures, celle du Conseiller municipal Carlos Medeiros, un salazariste dénonçant des « méthodes dictatoriales », à peu près aussi crédible qu'un anarchiste se plaignant d'une indiscipline... Le président du Conseil municipal a d'ailleurs répondu (également dans un communiqué) que la majorité des membres du bureau avait compris que sils n'avaient pas été informés du comportement de l'élu UDC harceleur et des raisons de son éviction, c'était à la demande de la personne harcelée elle-même. Cela dit, ce qui est en cause désormais est moins le comportement de tel ou tel membre de la commission des naturalisations que l'utilité même de cette commission, qui ne délivre qu'un préavis sur les dossiers de candidature à la nationalité suisse, et si ses membres restent convaincus de son utilité (et donc de la leur), un ou deux employés municipaux suffiraient à faire leur boulot, le feraient plus rapidement et plus objectivement et les candidat-e-s à la naturalisation éviteraient d'avoir à faire à des commissaires parfois eux-mêmes naturalisés et enclins à leur faire payer ce qu'ils ont subi lorsqu'ils étaient dans leur situation. On a donc, de notre côté (gauche) proposé au Conseil Municipal de supprimer cette commission « inutile produisant des préavis arbitraires que nulle autorité n'est tenue de suivre », ou, si le Conseil Municipal tenait à garder cet appendice, à ne plus rémunérer les commissaires qui en font partie. On n'a pas beaucoup d'illusions sur les chances de ces propositions, mais on en a quelques autres en réserve sur le même sujet. Parce qu'« il n'est pas nécessaire d'espérer pour entreprendre, ni de réussir pour persévérer » .

Un petit garçon de cinq ans avait reçu en cadeau un vrai fusil 22 long rifle (à sa taille de gniard de cinq ans). Il a donc joué avec. Et tué sa petite soeur de 2 ans. ça se passe (forcément) aux USA (dans le Kentucky). Et on s'interroge : qui est le plus con dans cette lamentable histoire (le petit garçon est hors concours vu son âge -et le fardeau de la culpabilité qu'il va devoir traîner toute sa vie) : le vendeur de fusils pour enfants, le concepteur de tels fusils, le fabricant, le législateur qui autorise la vente et la fabrication de ce genre d'engins, le lobby qui se bat pour que rien n'entrave cette vente... ou les parents qui font des cadeaux de ce genre à des mômes de cet âge ?

Alors que le personnel des institutions de la petite enfance se bat depuis des années contre l'affaiblissement des normes d'encadrement des chtis nenfants dans lesdites institutions, le Grand Conseil va prochainement voter (ça ne fait guère de doute, vu sa composition) une modification de la loi (soutenue par la droite de la droite -PLR, UDC, MCG)  permettant précisément d'augmenter le nombre d'enfants à encadrer pour chaque adulte présent. D'où surcharge de travail pour le personnel et moindre qualité de la prise en charge des enfants et affaiblissement des garanties de sécurité. De plus, des conventions collectives « au rabais » pourraient être conclues par les crèches privées, ne respectant pas les normes des crèches publiques. Les syndicats appellent à un rassemblement JEUDI 16 MAI à 16 heures 30 devant l'Hôtel-de-Ville pour protester contre cette harmonisation vers le bas des conditions de travail et d'accueil dans les institutions de la petite enfance d'un canton qui a largement les moyens de les assurer telles qu'elles sont -voire de les améliorer.

Onex, plate-forme d'échanges politiques : le président de la section onésienne du MCG démissionne du MCG, l'ancien président de la section onésienne du PS démissionne du PS et passe au MCG parce que le PS n'a pas voulu de lui comme candidat au Grand Conseil : c'est ce qu'on appelle un jeu à somme nulle. Mais alors, vraiment nulle.

Le Conseil d'Etat a adopté le «règlement modifiant le règlement d'application de la loi sur l'exercice des droits politiques », opération rendue indispensable par le changement de constitution (eh ouais, dans quelques  jours, la nouvelle constitution -mais ouais, vous savez, le torchon ultralibéral, fascisant et théocratique adopté à la suite d'un complot de droite et de la trahison de la fausse gauche- entre en vigueur). Et dans ce règlement modifiant le règlement etc..., on trouve fixé, désormais en fonction du corps électoral concerné, le nombre de signatures nécessaires pour faire aboutir un référendum ou une initiative. Et bonne nouvelle : on aura généralement moins de signatures à récolter qu'actuellement. Pour une initiative constitutionnelle cantonale, il nous faudra (en 2013) 9642 signatures, pour une initiative législative cantonale ou un référendum cantonal, 7232 signatures, pour une initiative municipale ou un référendum municipal en Ville de Genève, 4000 signatures. ça doit cacher quelque chose, cette réduction, c'est sûr, doit y avoir un complot derrière, c'est pas possible autrement. Ah, voilà, on a trouvé : c'est pour faciliter les initiatives et les référendums de droite et d'extrême-droite, vu que les feignasses d'en face savent pas récolter des signatures dans les petits matins blêmes. Ouais, ça doit être ça. Un large front unitaire contre les conséquences dictatoriales de l'adoption du torchon ultralibéral (etc...) s'impose. Large front unitaire qu'on pourra «  capitaliser »  lors des prochaines prochaines élections.

Commentaires

Articles les plus consultés