Naxoo : La Ville pète un cable ? signez le référendum !

On avoue : il doit bien y avoir quelque part, tapi au tréfonds de notre âme noire, une once de sadisme, à vous entretenir d'un référendum municipal en plein mois de juillet, alors que nous, on était en extase stendhalienne devant un Botticelli dans l'ombre des Offices florentins. Mais bon, vous savez ce que c'est, grattez l'esthète vacancier, vous trouverez le militant. Ou ce que la beauté florentine en aura laissé. Et puis, de Naxoo, on vous en a déjà causé en long, en large et en travers, vous savez de quoi il retourne, il n'est plus que l'heure de poser votre griffe sur une liste de signatures pour un référendum dont vous connaissez les motivations et l'urgence. Quoique... peut-être est-il utile de vous les rappeler ?
Téléchargez une liste de signature (http://www.fichier-pdf.fr/2013/07/04/referendumnaxoogs/), signez-là, en renvoyez-la avant fin août.


 




C'est au peuple, maintenant, de poser des conditions...

on, d'accord, le 14 juillet, on devrait songer à prendre une Bastille plutôt qu'à garder une tranchée, mais on fait ce qu'on peut avec les enjeux (et les forces) qu'on a. Or donc, le référendum qu'on vous appelle ici à signer a été lancé par le syndicat Syndicom contre un vote amnésique et incohérent du Conseil Municipal de la Ville de Genève, autorisant le Conseil administratif à vendre à la multinationale Cablecom les actions de la Ville dans le téléréseau Naxoo. Autorisation de vente traduite dans un contrat de vente qui autorise Cablecom à licencier 10 % du personnel de Naxoo chaque année pendant cinq ans. Si le référendum aboutit (il le doit...), et que les citoyennes et yens le ratifient en votant « non » (ils et elles le peuvent...), et que donc l'autorisation de vente est refusée, le contrat de vente, forcément, sera annulé. Le référendum n'est donc qu'une étape d'un combat qui continuera après lui, et après le refus populaire de la « privatisation de l'actionnariat » de Naxoo.
Cette étape est aussi celle d'un débat qui mérite un peu mieux que ce à quoi il a été réduit (l'approche des élections cantonales n'y étant pas pour rien) : les référendaires (dont nous sommes) ne seraient que des fétichistes des «droits acquis» -comme si la défense des postes de travail, des conventions collectives et de l'alliance de la gauche avec les syndicats se résumait à cela... quant à la Maire de Genève, aux avant-postes des partisans de la vente des actions de la Ville dans Télégenève, elle ne serait rien moins que la réincarnation de Margaret Thatcher... C'est cela, voui... et Pagani, c'est Che Guevara, Esther Alder c'est Louise Michel et Sami Kanaan c'est Kamal Joumblatt...
Soyons sérieux, le temps de récolter les signatures pour le référendum : Nous savons bien que le refus de la vente des actions de la Ville dans Télégenève ne sauvegardera à lui seul ni les emplois, ni l'entreprise, ni la convention collective, ni les droits du personnel. Et qu'il n'abrogera pas la convention d'actionnariat qui lie la Ville à Cablecom (l'abrogerait-il, d'ailleurs, que cela ne changerait rien au droit de veto dont dispose Cablecom sur les propositions de la Ville: ce droit est inscrit dans les statuts de la société dont la Ville et Cablecom sont les seuls actionnaire -et comme ces statuts ne peuvent être modifiés sans l'accord de Cablecom.... mais si le refus de la vente de l'actionnariat municipal de Naxoo à Cablecom n'est pas suffisant, il est nécessaire : un refus populaire de la vente forcera Cablecom, si la multinationale tient vraiment à se goinfrer Naxoo, à renégocier avec la Ville -et là, les conditions que nous avions tenté de poser à la vente, nous pourrons les poser à nouveau, puisqu'une nouvelle autorisation de vente devra être demandée au Conseil Municipal.

Les conditions que nous avions tenté de poser au Conseil administratif, (le maintien des emplois de Naxoo et leur maintien à Genève, le maintien de la Convention collective passée entre Naxoo et Syndicom, le maintien des droits des salariés de Naxoo, la signature d'une convention collective entre Cablecom et le/les syndicat-s du secteur, le maintien a minima de l'offre de programmes et a maxima des tarifs). conditions que le Conseil Municipal a refusé de poser (les Verts et la majorité du groupe socialiste votant contre, et la majorité du groupe « Ensemble à gauche » s'abstenant), c'est au peuple, maintenant, de les poser, par un refus de l'autorisation de vente.
Bref, bonnes gens, de deux choses l'une : ou bien Cablecom veut Naxoo, et les conditions qui seraient posées à la vente des actions de la Ville ne représenteront pas un obstacle, et elle les acceptera; ou bien ces conditions lui sont insupportables,  et cela signifiera clairement, ou cela confirmera, que les craintes des syndicats et du personnel, et les nôtres, sont parfaitement justifiées, sur les licenciements, la disparition de Naxoo, la fin de la convention collective de travail, l'atteinte aux droits des salariés.
Alors signez-le, ce référendum (www.fichier-pdf.fr/2013/07/04/referendumnaxoogs/) bon sang de câble !

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