Brèves de comptoir

Le vote par internet «  à la genevoise » serait vulnérable à la fraude : c'est en tout cas ce qu'un «hacker» genevois a réussi à prouver fin juin, en créant un virus permettant de modifier les votes des internautes, au moment où ils votent, sans que ceux-ci s'en aperçoivent, ce qui ouvre donc la possibilité à un «hacker» de modifier le vote dudit internaute. Le «hacker»  a aussi constaté que les concepteurs du programme de « e-voting » genevois sont de petits rigolos : l'un y a glissé le mot « fuck » en guise de message d'erreur, un autre a carrément mis plusieurs fois son nom dans une portion du code du programme... Quant à la Chancellerie d'Etat genevoise, qui affirme que le problème lui était connu, elle assure, deux audits à l'appui, que le système est sûr -mais ces audits portaient sur le serveur du système, pas sur l'application à usage des votants. Lors du vote sur la nouvelle constitution, 15 % des votes ont été effectués par internet. Vu la faible participation électorale et le résultat relativement serré (la constitution a été acceptée par 54 % des suffrages), la manipulation d'un quart des votes électroniques aurait suffi à faire repousser le projet de nouvelle constitution, et on en serait encore à essuyer les torrents de larmes de ses partisans. Les Verts demandent au Conseil d'Etat de prononcer un moratoire sur le vote par internet et de rendre ouvert le code de l'application le permettant, afin de bénéficier des compétences « citoyennes » des informaticiens pour renforcer le système. Cela dit, même avec ses failles, le vote par internet reste plutôt plus sûr que le vote par correspondance (vous pouvez faucher sans problème dans les boîtes aux lettres les enveloppes de vote et, pour peu que vous connaissiez la date de naissance de ou de la destinataire, et que vous soyez capable d'imiter sa signature, vous pouvez voter à sa place). En fait, le système le plus sûr est aussi le plus ancien : le vote au local de vote, avec un bulletin qu'on remplit dans l'isoloir et qu'on glisse dans les urnes : c'est dans les vieilles marmites démocratiques qu'on fait les meilleures votations...

Oskar Freyinger accorde aux professeurs valaisans des congés jusqu'à cinq jours pour aller chasser. C'est logique : pour être capable d'élire le Génie des Alpages au Conseil d'Etat, mieux vaut savoir tirer sur un chamois que savoir lire...

La Ville de Genève publie une offre d'emploi pour un poste d'"officier ou officière d'état-major au service d'incendie et de secours (SIS). Compte tenu de ma totale inadéquation à ce poste, et d'une incompétence confinant à la nuisance, mais du fait que je suis résident genevois depuis 1952, puis-je espérer, au nom de la « préférence cantonale », devenir officier d'état-major des pompiers ? ou dois.je faire état d'une vieille condamnation pour usage d'explosif, incendie volontaire et dégâts à la propriété ?

On se demandait où diable, dans quel exemple, la Cour des Comptes genevoise avait trouvé l'inspiration pour que deux de ses magistrats se livrent à des affrontements physiques (et aqueux). Eh bien maintenant on le sait : aux hôpitaux universitaires genevois... Un adjoint de direction des HUG a été révoqué pour avoir frappé au visage le coordinateur informatique de son service, lors d'une séance de vérification du bouclement mensuel des comptes. Cette révocation vient cependant d'être annulée par le Tribunal fédéral, pour manque de motivations précises. Les faits (la rixe, donc) ne sont pourtant pas contestés. A notre (humble) avis, la Cour des Comptes devrait enquêter sur cette histoire : elle a toute l'expérience nécessaire pour  établir les tenants et les aboutissements des beignes...



Le Conseil d'Etat annonce qu'il ne fera pas recours contre le jugement du tribunal administratif donnant raison au recours lancé par le WWF contre le projet de plage des Eaux-Vives. Explication de la Conseillère d'Etat Künzler : la procédure serait  « trop longue et n'offrait aucune garantie de réussite ». L'exercice aurait pu durer plusieurs années pour des prunes : le tribunal administratif a en effet relevé (c'est la raison principale pour laquelle il a admis le recours du WWF) que le projet n'avait pas été soumis à une planification, alors que la loi fédérale l'exige. Le gouvernement a cru pouvoir se passer de cette planification en comptant sur le soutien unanime du Grand Conseil et un fort soutien populaire. En outre, la loi fédérale proscrit en principe le remblayage du lac, prévu par le projet initial. C'est donc avec un nouveau projet respectant cette fois la procédure légale (un changement de zone, décidé par le Grand Conseil, et attaquable par référendum populaire -mais on ne sait pas à quelle zone attribuer un lac...) que va s'avancer notre gouvernement de plagistes, décidé, comme le dit Michèle Kunzler, à  « mieux démontrer que la plage ne peut pas se faire ailleurs et qu'elle répond à un intérêt public ». Mais ça aussi, ça prendra du temps : l'autorisation finale ne devrait pas être délivrée avant 2016. Et encore : sous réserve de nouvelles oppositions formelles du genre de celle lancée par le WWF -avec lequel le Conseil d'Etat n'entend toujours pas négocier particulièrement. Toujours plagiste et un peu imprudent, le gouvernement genevois...

Drame : les électrices et teurs genevois devront choisir sans aide pour qui voter cet automne. « Smartvote », qui est supposé permettre de visualiser le positionnement politique des candidates et candidats à partir d'une batterie de questions, ne fonctionnera pas pour les élections cantonales genevoises, faute de bénévoles. C'est con, va falloir se débrouiller sans ça. Comme on le fait depuis les début de la démocratie, d'accord, mais où va-t-on, on vous le demande, si on n'a plus accès aux zoutils modernes du prononcement politique, hein ? On va quand même pas redevenir des citoyens s'informant eux-mêmes, non ? Lisant les programmes de partis, la présentation des candidats, suivant les débats, tout ces comportements pas modernes...

Le Conseil d'Etat annonce qu'il ne fera pas recours contre le jugement du tribunal administratif donnant raison au recours lancé par le WWF contre le projet de plage des Eaux-Vives. Explication de la Conseillère d'Etat Künzler : la procédure serait  « trop longue et n'offrait aucune garantie de réussite ». L'exercice aurait pu durer plusieurs années pour des prunes : le tribunal administratif a en effet relevé (c'est la raison principale pour laquelle il a admis le recours du WWF) que le projet n'avait pas été soumis à une planification, alors que la loi fédérale l'exige. Le gouvernement a cru pouvoir se passer de cette planification en comptant sur le soutien unanime du Grand Conseil et un fort soutien populaire. En outre, la loi fédérale proscrit en principe le remblayage du lac, prévu par le projet initial. C'est donc avec un nouveau projet respectant cette fois la procédure légale (un changement de zone, décidé par le Grand Conseil, et attaquable par référendum populaire -mais on ne sait pas à quelle zone attribuer un lac...) que va s'avancer notre gouvernement de plagistes, décidé, comme le dit Michèle Kunzler, à  « mieux démontrer que la plage ne peut pas se faire ailleurs et qu'elle répond à un intérêt public ». Mais ça aussi, ça prendra du temps : l'autorisation finale ne devrait pas être délivrée avant 2016. Et encore : sous réserve de nouvelles oppositions formelles du genre de celle lancée par le WWF -avec lequel le Conseil d'Etat n'entend toujours pas négocier particulièrement. Toujours plagiste et un peu imprudent, le gouvernement genevois...

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